Ledecky

NEW YORK -- Jon Ledecky respirait la passion pendant sa première rencontre avec des journalistes depuis qu'il est devenu un copropriétaire majoritaire des Islanders de New York le 1er juillet.

Ledecky, 58 ans, a rencontré les médias new-yorkais mercredi pour discuter de ses intentions pour une organisation qui vient de signer sa première victoire d'une série éliminatoire de la Coupe Stanley en 23 ans. Avec son meilleur ami depuis quatre décennies (le copropriétaire Scott Malkin, qui n'était pas présent), Ledecky est déterminé à faire des Islanders une équipe dont tous les joueurs voudront faire partie.
« Nous devrions être la destination de premier plan pour les joueurs autonomes, a dit Ledecky. C'est un monde avec un plafond salarial, tout le monde peut dépenser jusqu'au plafond, et nous n'avons aucune restriction sur la capacité de notre D.G. et son personnel de dépenser. Nous voulons continuer de faire des progrès jusqu'au moment où John Tavares soulève la Coupe Stanley, alors nous devrions être de première classe dans tout ce que nous faisons. »
Dans une situation unique, Ledecky et Martin ont acheté les Islanders en tant que propriétaires minoritaires il y a deux ans alors que Charles Wang demeurait le propriétaire majoritaire. Le pouvoir a été transmis à Ledecky et Martin le 1er juillet, et Wang demeure dans l'organisation à titre de propriétaire minoritaire.
Ledecky sera au Barclays Center jeudi pour rencontrer les détenteurs des billets de saison des Islanders. À la suite du transfert de pouvoir, il sait qu'il sera mitraillé par des questions des partisans sur une base quotidienne après avoir passé les deux dernières saisons incognito pour chercher leurs pensées.
« Je veux être accessible et je veux entendre ce que les partisans ont à dire, a confié Ledecky. En étant invisible pendant deux ans, mon portrait n'était pas en ligne ni dans le journal. J'ai parlé avec des centaines de partisans à l'anonymat sans me faire passer pour propriétaire, juste pour un autre partisan. J'ai parfois porté une veste et une cravate, et alors ils pensaient quelquefois que j'étais un placeur et ils me demandaient de savoir où étaient leurs sièges. »
Le même jour que Ledecky et Malkin sont devenus propriétaires majoritaires, ils ont exprimé publiquement leur confiance dans le directeur général des Islanders Garth Snow, qui occupe le poste depuis 10 ans. Sous le capitanat de Tavares, New York a enfin remporté une série, défaisant les Panthers de la Floride en six matchs en première ronde dans l'Association de l'Est. Ledecky a indiqué qu'il admire la façon dont Snow a construit les Islanders par le biais du repêchage, à partir de Tavares, le tout premier choix du repêchage 2009 de la LNH.
« Je crois que Garth a bâti une organisation au fil des années, d'abord avec certaines restrictions et maintenant avec la capacité de dépenser, pour créer une équipe qui a fini au huitième rang de la ligue au chapitre des points au cours des deux dernières saisons, a dit Ledecky. Il a rassemblé un groupe qui continue de découvrir les joueurs dont on a besoin pour remporter la Coupe Stanley. Je pense que ce qui s'est passé à Pittsburgh cette saison est instructif, n'est-ce pas? Qui a marqué des buts gagnants? Des recrues. Qui était le gardien? Une recrue. Quand vous regardez notre club-école, je pense qu'ils excellent au développement des joueurs et je pense qu'ils font un très bon travail.
« Si je m'implique trop là-dedans, si je commence à exprimer mon opinion à propos d'un certain joueur, c'est une recette pour le désastre. Il faut soutenir l'organisation. Quel est le standard? Nous avons gagné au premier tour, nous avons accédé au deuxième. Le standard cette saison, c'est que nous gagnons en deuxième ronde pour atteindre la troisième. Ultimement, nous devons remporter la Coupe Stanley, parce que c'est ce que les partisans demandent de nous. Ils demandent cette excellence tant sur la glace qu'en dehors. »
Les Islanders ont passé leurs 43 premières saisons dans la LNH au Nassau Coliseum à Uniondale, dans l'état de New York, avant de déménager au Barclays Center la saison dernière. Certains partisans espèrent que l'équipe retournera dans sa ville natale, mais Ledecky a confirmé que l'équipe a tourné la page. Il compatit avec tous ceux qui étaient déçus par le déménagement, mais il est déterminé à trouver plus de moyens de les aider à se rendre à Brooklyn.
« Le Barclays Center est notre domicile, a martelé Ledecky. Il y a tant de rumeurs à propos des matchs [au Coliseum]. La LNH a des règles strictes qui disent qu'elle détermine le calendrier, pas nous. Nous avons à faire du Barclays Center le nouveau domicile des Islanders et à créer la meilleure expérience. Ça signifie que nous devons nous assurer que les partisans n'auront aucune excuse de ne pas y venir. Si l'excuse est que le Long Island Rail Road ne fournit pas des services optimales, je devrai le corriger. Si la suggestion est de transporter des partisans du terrain de stationnement du vieux Nassau Coliseum à Brooklyn, je devrai la rechercher.
« Ce que j'aime, c'est quand les partisans m'approchent avec beaucoup d'idées et je tente de les évaluer. Nous rencontrons constamment les directeurs du Barclays Center et du Long Island Rail Road. Ce dernier a envoyé plus de trains à Brooklyn pendant les séries éliminatoires. J'ai demandé au chef du Long Island Rail Road, "Pourquoi ne pas le faire pendant la saison régulière?" Il m'a répliqué, "C'est possible." Une brique à la fois, nous tentons de bâtir les choses pour transporter les partisans et de faire une transition dans leur esprit, leur faisant savoir que même si Nassau a une histoire formidable, nous construisons une nouvelle histoire à Brooklyn et nous nous assurons que les partisans à Manhattan, à Queens, au Bronx, à Staten Island et dans toute la région métropolitaine peuvent y venir et vivre une expérience accueillante et agréable. »
Ledecky espère que la dernière saison était le début de quelque chose de mémorable à Brooklyn.
« Quand John Tavares a marqué ce but en prolongation [du match no 6 contre la Floride], les partisans ont fait exploser la salle. Les victoires corrigent beaucoup de problèmes, mais nous vivons encore dans un monde où il y a beaucoup de compétition pour le dollar sportif et vous devez fournir à vos actionnaires -- c'est-à-dire vos partisans --, une expérience de premier plan. »