Kris Letang #58 and Marc-Andre Fleury #29

TAMPA - Le Lightning de Tampa Bay croit avoir déconcentré le défenseur vedette des Penguins de Pittsburgh Kristopher Letang. C'est l'attaquant Cédric Paquette qui le dit.
À quelques heures du match no 6 de la finale de l'Association de l'Est, mardi, Paquette a tenté d'en rajouter, en soutenant que Letang a perdu de son efficacité depuis qu'il a été impliqué dans une escarmouche avec Brian Boyle dans le quatrième duel.
« Depuis la mêlée avec Boyle, il n'est pas le même joueur, a dit Paquette. Au cours du dernier match, nous l'avons peu vu et il a fait de mauvais jeux. »

Letang a terminé la soirée en ayant été sur la patinoire pour chacun des quatre buts du Lightning, dans la défaite de 4-3 en prolongation des Penguins.
Paquette a reconnu que le mot d'ordre chez le Lightning est de saisir toutes les occasions qui se présentent de le déstabiliser.
« Nous en avions discuté quelque peu avant la série, nous avions vu le traitement que les autres équipes lui avaient réservé en séries. Le but n'est pas nécessairement de le cibler, mais si on a une chance de le mettre en échec ou de l'écœurer, on ne la laisse pas passer », a confié le Gaspésien âgé de 22 ans.
On est satisfait des résultats, semble-t-il. Boyle et Ryan Callahan, entre autres, ne le lâchent pas d'une semelle.
« Pour nous, c'est de continuer de faire ce que nous faisons, a continué Paquette. Je ne le connaissais pas impulsif comme ça. Je le réalise. Il a un fort caractère. C'est normal, c'est un gars compétitif. Des fois, les fils se touchent. Tu dois maîtriser tes émotions dans ce temps-là. »
Informé des propos de Paquette, Letang a d'abord esquissé un sourire avant ensuite d'éviter de livrer une guerre verbale à son compatriote québécois.
« Je ne sais pas quoi répondre à ça. Je n'ai aucune réponse », a-t-il affirmé.
« Depuis le début des séries, et ç'a été le cas pendant la majorité de la saison, je suis la cible des autres équipes. C'est rendu que ça fait partie de mon quotidien. Je dois composer avec ça et accepter de manger des taloches sur la gueule. »
Letang a reconnu avoir une personnalité émotive, mais qu'il parvient à bien garder son sang-froid dans le feu de l'action.
« Il y a eu une exception pendant les séries. J'ai joué 15 matchs et c'est arrivé une fois seulement. Ce sont des choses qui vont arriver. À force de continuellement manger des taloches, je finis par en donner. Si mes adversaires ne sont pas punis pour en donner, je ne devrais pas être puni moi aussi. »
Pour ce qui est de son rendement dans le match no 5, Letang estime qu'on fait un grand plat de sa fiche en défense de moins-4.
« Analysez chacun des buts et vous pourrez tirer vos propres conclusions », a-t-il réagi, en laissant entendre qu'il n'était pas à blâmer ou à tout le moins pas le seul.