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TAMPA - Le Lightning de Tampa Bay se retrouve en territoire connu à l'aube du septième match de la finale de l'Association de l'Est.
Il a remporté cet affrontement ultime contre les Rangers de New York en 2015. Il l'a perdu contre les Penguins de Pittsburgh en 2016.
L'histoire se répète cette année, mais cette fois-ci contre les Capitals de Washington à domicile mercredi (20 h HE; NBCSN, CBC, SN1, TVAS). Le vainqueur se mesurera aux Golden Knights de Vegas en finale de la Coupe Stanley dès lundi.
Comment l'expérience peut-elle guider cette équipe quand 15 des 19 joueurs qui sauteront sur la glace pour le Lightning (en excluant le gardien substitut Louis Domingue) ont participé à au moins un match no 7 de finale d'association?

« On sait ce qu'il faut faire pour gagner », a noté le défenseur du Lightning Dan Girardi, qui s'est retrouvé du côté perdant avec les Rangers lors de la finale de l'Est en 2015. « On doit jouer pendant 60 minutes. On ne peut pas se permettre de relâchement pendant une présence ou sur un seul jeu. Il n'y a pas de jeu insignifiant. Pour réaliser un bon jeu, chaque petit jeu compte, que ce soit un dégagement, un tir bloqué ou un lancer au filet. Tous ces petits détails s'additionnent. On ne doit prendre aucune présence à la légère, et ce, dès la mise au jeu initiale. »
Par contre, cette expérience des matchs no 7 à cette étape des séries n'a pas aidé Tampa Bay il y a deux ans.
Le Lightning comptait sur 17 joueurs, excluant le gardien Andrei Vasilevskiy, qui avait disputé le septième match contre les Rangers en 2015 et pourtant, il a perdu 2-1 à Pittsburgh.
C'est peut-être pour cette raison que ses joueurs préfèrent ne pas parler de cette partie.
Cependant, Steven Stamkos, Victor Hedman et Brenden Morrow étaient les seuls joueurs de Tampa Bay à avoir déjà participé à un match no 7 en finale d'association en 2015. Le Lightning s'était alors imposé 2-0 au Madison Square Garden, là où les Rangers montraient un dossier de 6-0 lors des septièmes parties.
Donc, reformulons notre question : est-ce que le Lightning possède un réel avantage, outre l'avantage de la glace, à l'aube du match no 7 contre Washington parce qu'il a déjà participé à une telle rencontre, contrairement à son adversaire?
« Je ne sais pas », a admis le défenseur du Lightning Anton Stralman. « Peut-être. L'expérience est toujours une bonne chose, mais il ne faut pas se fier uniquement à ça. Il faut sauter sur la glace et faire notre travail du mieux qu'on peut. C'est tout. »
Le Lightning n'a certainement pas fait de son mieux dans la sixième partie, lundi. Il a perdu 3-0 en étant dominé 34-24 au chapitre des lancers et 39-19 pour les mises en échec. Ce fut probablement le match le plus complet et le plus robuste de Washington dans cette série. Tampa Bay a été incapable de suivre le rythme.
Or, le Lightning est déjà passé par là. Il menait la finale d'association 3-2 contre les Rangers en 2015 et contre les Penguins en 2016. Chaque fois, il a perdu le sixième match, soit 7-3 en 2015 et 5-2 en 2016.
La différence, cette fois-ci, c'est que sa défaite lors du sixième affrontement lui permet de disputer le match no 7 à domicile. Le Lightning aura ainsi le dernier mot pour les changements de joueurs afin d'opposer les trios de son choix à l'adversaire et il bénéficiera du soutien de la foule qui lui a donné des ailes lors du cinquième match, qu'il menait 2-0 après 9:04 de jeu.
« La première période du match no 5, prenez ça, refaites-le trois fois et ça devrait bien aller », a lancé l'entraîneur du Lightning Jon Cooper avec le sourire. « Quand on se rend aussi loin dans une série, dans un septième match, tous les joueurs se connaissent par cœur. Donc, tout dépend de la volonté, maintenant. Il faut se consacrer uniquement à ce moment. Les deux équipes l'ont fait jusqu'à présent. J'aime le fait qu'on va pouvoir compter sur 19 000 personnes pour nous aider à gagner. Je veux que nos joueurs profitent de cette partie. C'est une expérience extraordinaire. Ça va être ma troisième en quatre ans et il faut veiller à ne pas laisser le match devenir plus gros que ce qu'il est vraiment. Il faut bien jouer, exécuter les jeux, tout donner et on verra bien. »
D'ailleurs, Cooper croit savoir ce qui va se passer mercredi. Il a participé à trois matchs no 7, dont un en première ronde contre les Red Wings de Detroit en 2015, et il a vu un total de sept buts marqués, dont un dans un filet désert.
« Ce sont des parties serrées où il se compte peu de buts, a-t-il indiqué. Ce n'est pas une question de buts marqués, il faut plutôt veiller à limiter les chances accordées à l'adversaire. Il faut porter une attention particulière à l'aspect défensif de notre jeu. »
Le Lightning a compté en premier contre les Rangers et il a gagné. Il a accordé le premier but contre les Penguins et il a perdu.
L'équipe qui marque en premier montre une fiche de 5-1 au cours de cette série. Dans toute l'histoire de la LNH, la première formation à s'inscrire au pointage lors d'un match no 7 a gagné 127 fois et a perdu seulement 44 fois.
« On sait à quoi s'attendre et c'est pour ce genre de rencontres qu'on se bat pour avoir l'avantage de la glace, a mentionné Hedman. La possibilité de gagner devant nos partisans demain est la seule motivation dont on a besoin. On doit jouer le meilleur match de notre vie demain, point à la ligne. »