Carey-Price-coupe-molson

MONTRÉAL - Carey Price a fait une drôle de moue quand on lui a demandé s'il était au courant des conséquences qu'il aurait pu encourir en posant son geste à l'endroit de Kyle Palmieri, vers la fin de la première période.
« Non », a-t-il répondu avec le sourire.

Peu importe, les coéquipiers du gardien vedette et l'entraîneur Michel Therrien ont apprécié de le voir se fâcher.
« On a aimé ça », a lancé le vétéran joueur de centre Torrey Mitchell. « On ne souhaite pas qu'il agisse de la sorte. Mais c'est un gars compétitif. Il veut gagner et il n'aime pas qu'on le bouscule. »
« Il a tenu son bout. C'est son espace. Les adversaires foncent vers lui et ils empiètent dedans, a commenté de son côté l'ailier Andrew Shaw. Nous n'avons pas fait du bon travail pour assurer sa protection et il a pris soin de sa personne. Comme équipe, nous devons faire un meilleur travail afin de garder à distance les adversaires. Personnellement, j'ai apprécié de le voir faire. Il a montré de l'émotivité et du caractère. »
« Il a démontré du leadership », a déclaré pour sa part Therrien. « C'était la deuxième fois qu'il se faisait pousser. Il s'est tenu debout. Il a réagi promptement, les gars n'ont pas eu le temps de venir à son aide. Il est très calme. Quand il réagit de la sorte, vous savez que quelque chose de pas correct vient de se produire. »
Ne voulant pas trop se mouiller, Price a dit qu'il trouve qu'on ne sévit pas suffisamment pour obstruction à l'endroit des gardiens.
« On dirait qu'on revoit les gestes d'obstruction uniquement à la suite de buts », a-t-il relevé.
Les joueurs ont dit que d'avoir vu leur gardien se tenir debout de la sorte les avait gonflés à bloc pour le début de la deuxième période.
« Ça nous a donné du rythme », a admis l'attaquant Phillip Danault.
« Nous avons bien réagi en disputant une de nos meilleures deuxièmes périodes de la saison, a argué Price. Dans l'ensemble, nous avons joué un de nos meilleurs matchs. Nous paraissions très rapides. »
Therrien avait saisi l'occasion, avant ce premier match livré sans les services de deux talentueux joueurs de centre Alex Galchenyuk et David Desharnais, blessés, pour mettre au défi ses troupiers.
« C'était un match pour que nous passions un message, a-t-il opiné. C'est ce que j'ai dit aux joueurs. Ils ont encore fourni un bel effort ce soir. Je suis très impressionné par leurs habitudes de travail depuis le début de la saison et je juge qu'ils ne reçoivent pas tout le mérite qu'ils devraient. Encore ce soir, c'était important pour le groupe et sa confiance de montrer de quel bois ils se chauffent. »
L'attaquant Phillip Danault a raconté que les vétérans de l'équipe - les Price, Shea Weber, Max Pacioretty et Tomas Plekanec -- ont pris la parole à tour de rôle.
« Le mot d'ordre était que chacun doit élever son niveau de jeu en l'absence des blessés. C'est ce que nous avons fait ce soir, autant les défenseurs que les attaquants. »
Le vétéran Mitchell, qui a formé un trio avec Paul Byron et Brendan Gallagher, a fait remarquer que ce n'est qu'un match.
« Nous ne sommes pas une équipe de deux seuls joueurs. Ils sont des rouages importants, mais nous avons montré ce soir que nous sommes une équipe de quatre trios. Ce n'est qu'un match, mais il nous faut bâtir là-dessus. »