Jonathan Drouin badge Laflamme

MONTRÉAL - Jonathan Drouin ne peut pas dire pour quelles raisons ça ne clique pas entre Max Pacioretty et lui.
« Si je le savais, je vous le dirais », a-t-il réagi à la suite du gain de 3-0 que les Canadiens de Montréal ont acquis contre les Sabres de Buffalo, samedi.

Le jeune attaquant vedette sait cependant pourquoi ça peut bien fonctionner avec Paul Byron.
« Sa vitesse, a-t-il relevé. Il peut créer des brèches dans la défense grâce à sa rapidité et c'est très bon pour Alex (Galchenyuk) et moi qui aimons rester en retrait et tenter des jeux. Ça nous aide vraiment. »
La séquence du deuxième but du Tricolore, celui de Galchenyuk en deuxième période, est l'illustration de ce que Drouin veut dire.
Drouin a saisi la rondelle au centre, presque immobilisé, avant de la remettre à Byron qui filait à toute vitesse vers le territoire ennemi. Byron a visé la jambière droite de Robin Lehner et le retour s'en est allé directement vers Galchenyuk qui n'a eu qu'à « pelleter » le disque dans l'ouverture béante.

« C'est un exemple de ce que nous pouvons créer, a continué Drouin. Ce n'est pas trop long avant que "Pauly" puisse se mettre en marche. Ç'a été un beau jeu. Nous avons bien fait ensemble. Nous avons fait circuler la rondelle rapidement. »
L'éclatant retour de Carey Price a relégué au second plan une solide performance de Drouin, assurément sa meilleure en sept matchs depuis qu'il a dû soigner une légère blessure au haut du corps.
« Ç'a été un de mes bons matchs (de la saison) », a-t-il concédé après avoir connu sa première rencontre de deux points depuis le 24 octobre - sa quatrième de la campagne.
Drouin a été beaucoup plus impliqué dans l'action. Il n'était pas l'ombre de lui-même depuis qu'il avait dû s'absenter pour la rencontre face au Wild du Minnesota, le 9 novembre.
Il a assuré qu'il n'a pas traîné de séquelles de la blessure, tout en admettant qu'il a été animé par une certaine crainte d'aggraver son mal.
C'est une bonne nouvelle si, en plus de Price, les Canadiens peuvent miser sur Drouin en possession de ses moyens, comme il l'avait montré en début de saison.
Le jumelage Drouin-Galchenyuk s'annonce prometteur en tout cas. Il donne de bons résultats jusqu'à maintenant.
« Il s'est vite créé une belle complicité, nous faisons la paire, a avancé Drouin. Nous nous cherchons constamment sur la patinoire. Dès que je suis en possession de la rondelle, je le cherche du regard et il fait la même chose quand il a la rondelle. »
Pour ce qui est du manque de résultat avec Pacioretty, qui représente également un mystère pour l'entraîneur Claude Julien, Drouin a dit qu'il ne faut pas y renoncer trop tôt.
« La cohésion prend parfois du temps à se faire, a-t-il élaboré. Ça peut prendre quelques mois, voire une saison. Il ne faut des fois qu'un seul jeu pour que le déclic se fasse. En attendant, je ne sais pas pourquoi ça ne marche pas. »
En mutant de nouveau Pacioretty avec Phillip Danault, l'entraîneur Julien se donne deux trios d'attaquants efficaces.
« Le trio de Jonathan nous a procuré de bonnes présences à l'attaque. Ils ont produit, c'est ce qui est important, a affirmé Julien. J'ai trouvé que Max (Pacioretty) avait bien fait avec son trio - Danault et Andrew Shaw. Il patinait avec aisance et il jouait avec acharnement. On a reçu un bel effort des deux trios. »
L'unité de Tomas Plekanec avec Charles Hudon et Brendan Gallagher a continué son beau travail, Gallagher particulièrement qui affiche sa fougue des beaux jours.
Pour ce qui est de Byron, il doit presque se pincer pour croire qu'il évolue avec Drouin et Galchenyuk.
« Je ne peux pas être plus heureux, a-t-il mentionné. Vous savez que vous aurez des chances à l'attaque. J'essaie simplement de ne pas changer mon style. Je me dis que l'entraîneur me fait jouer avec ces deux-là parce qu'il pense que je peux bien les compléter grâce à ma vitesse et mon échec avant. J'essaie de ne pas faire dans la dentelle et de me prendre pour un gars talentueux. »