Berglund-faceoff 5-14

ST. LOUIS - Depuis qu'il a été le choix de premier tour des Blues de St.Louis en 2006, l'attaquant Patrik Berglund s'est vu accoler l'étiquette de joueur qui est incapable de produire à un niveau de jeu élevé.

Berglund, âgé de 27 ans, a assurément connu des hauts et des bas au cours de sa carrière et il a dû subir les foudres d'observateurs et de partisans de l'équipe après avoir fait bonne impression à sa première saison dans la LNH avec une production de 21 buts et 47 points.
À en juger par son rendement au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2016, Berglund joue à la hauteur de ce que les Blues voyaient en lui.
Berglund sera une pièce maîtresse de l'équipe à l'occasion de la finale de l'Association de l'Ouest contre les Sharks de San Jose au Scottrade Center dimanche (20h HE; TVA Sports, CBC, NBCSN).
Sa contribution de quatre buts et de quatre passes en 14 matchs ne dépeint pas avec exactitude le portrait de l'impact qu'il a comme pivot du troisième trio en compagnie de David Backes et de soit Alexander Steen, Robby Fabbri, et dernièrement Jori Lehtera.
Mesurant six pieds trois pouces et pesant 217 livres, Berglund possède le physique de l'emploi afin d'être dominant dans tous les aspects du jeu et, selon l'entraîneur des Blues Ken Hitchcock, c'est exactement ce qu'il fait actuellement.
« C'est le meilleur que je vois de lui depuis que je le dirige », a avancé Hitchcock, qui en est à sa cinquième saison à la barre des Blues. Il est rapide et tenace. « Il décolle rapidement sur patins et il est acharné comme je ne l'ai jamais vu, ce qui est excellent pour nous. »
Berglund avait déjà montré des signes de déblocage auparavant, mais pour une raison ou une autre, il était incapable d'atteindre la constance à un haut niveau. Il a marqué moins de buts à chacune des saisons depuis qu'il a réussi un sommet personnel de 22 en 2011.
Hitchcock n'a pas d'explications pour ce réveil soudain. Il est simplement heureux qu'il se soit produit.
« Je ne sais pas, c'est arrivé comme ça, a dit Hitchcock. Peut-être est-ce parce que nous sommes en séries, peut-être est-ce la maturité, je ne peux pas dire. Il est très combatif actuellement. »
Berglund esquisse un sourire quand on lui rapporte les propos d'Hitchcock. Il mentionne qu'il avait le sentiment que la patience finirait par rapporter des dividendes, en continuant de préconiser son style.
Berglund a subi une opération à une épaule l'an dernier. La blessure l'incommodait depuis la fin de la saison 2013-14. Il a raté les 40 premiers matchs de la saison, avant de revenir au jeu et d'inscrire 15 points (10 buts) en 42 rencontres. Il dit se sentir maintenant à 100 pour cent de ses capacités.
« J'ai été à l'écart du jeu pendant un bon moment, a-t-il fait remarquer. Ça m'a pris du temps, mais je n'estime pas que ç'a été trop long. Mes coéquipiers m'ont grandement aidé. J'ai beaucoup joué avec (le capitaine) David Backes. Ça m'a facilité la tâche. Au final, ç'a été une bonne chose que je règle ce problème d'épaule. Je suis nettement plus confiant sur la glace. »
Quant à savoir si Berglund, qui domine les Blues en séries avec un différentiel en défense de plus-9, connaît ses meilleurs moments en carrière, le principal intéressé n'a pu s'empêcher de faire une blague.
« Vous ne m'avez pas vu dans les rangs juniors. C'était malade!, a-t-il lancé. J'étais meilleur dans ce temps-là, je crois.
« Non sérieusement, je suis heureux de mon rendement, mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche. J'espère que je pourrai être meilleur. »