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LAVAL-SUR-LE-LAC – Juraj Slafkovsky n’en peut plus d’attendre. 

De retour à Montréal depuis plus d’un mois, l’attaquant slovaque des Canadiens de Montréal est impatient d’entamer sa deuxième saison, et il espère être en mesure de démontrer qu’il est un joueur amélioré même s’il n’a pas vu d’action depuis le 15 janvier.

« J’ai très hâte, a lancé le premier choix au total du repêchage de 2022 au tournoi de golf de l’équipe, lundi. Ça fait vraiment longtemps que je n’ai pas joué et ça me manque. […] Je veux jouer mieux, je veux jouer davantage et je suis convaincu que tout peut être meilleur que l’an dernier. »

Le jeune homme de 19 ans avait amassé 10 points, dont quatre buts, en 39 rencontres quand il a vu sa campagne prendre fin en raison d’une blessure au bas du corps, qui n’a pas nécessité d’opération.

À ce moment, disons que son impact au sein de la formation était plutôt minime puisqu’il avait été blanchi de la feuille de match à ses 15 derniers affrontements. L’entraîneur Martin St-Louis continuait tout de même de lui confier des responsabilités, alors que son temps de jeu surpassait légèrement les 12 minutes par match.

Le pilote s’attend à voir des progrès de la part de son poulain même s’il a raté plusieurs mois d’activités. Il serait « très surpris » si ce dernier n’amorçait pas la saison dans la métropole, même s’il y a une certaine congestion pour un poste en attaque.

« Pour moi, l’important avec 'Slaf' c’est de gérer la pression et le plaisir, a illustré St-Louis. Il se met beaucoup de pression sur les épaules, mais il doit avoir du plaisir. Il ne peut pas se prendre trop au sérieux. Nous devons l’aider le plus possible en faisant bien attention de ne pas affecter sa passion pour le sport.

« Il aime le sport, et si nous lui en demandons trop, on tuera sa passion. Et quand quelqu’un n’est plus passionné, ça devient plus difficile. Il faut le pousser tout en nous assurant qu’il ait du plaisir. »

À cet égard, Slafkovsky semble n’avoir rien perdu de sa joie de vivre et de son côté taquin.

Il a raconté avoir passé un bel été dans son pays natal à manger « la bouffe de maman » et beaucoup de salade, ce qu’il attribue à la blague à sa légère perte de poids. L’imposant patineur dit faire osciller l’aiguille de la balance entre 225 et 227 livres, comparativement aux 238 livres avec lesquels il s’était présenté au dernier camp.

« Il semble vraiment fort, vraiment rapide et fluide sur la glace, a analysé le défenseur Mike Matheson. Il a l’air très explosif, c’est la première chose que j’ai remarquée. C’est bien de voir ça. Je suis convaincu qu’il connaîtra une bonne saison et il devrait être optimiste parce qu’il a l’air en superbe forme. »

« Oh, s’il a dit ça, c’est probablement vrai et c’est bien », a relevé Slafkovsky, en référence aux commentaires de son coéquipier. « Je me sens mieux en général pour tout dire. J’ai l’impression d’avoir retrouvé toutes mes capacités. Je me sens bien et je suis prêt. »

L’important pour lui sera de faire preuve de patience, même si les attentes qu’il y a envers lui en raison de son rang de sélection peuvent lui jouer de mauvais tours. Il devra se souvenir que de récents premiers choix, comme Jack Hughes et Alexis Lafrenière, ont eux aussi connu de premières saisons en dents de scie.

« Je sais que je dois être patient, a-t-il conclu. Je dois me le rappeler et les entraîneurs aussi. C’est un processus, et parfois je me frustre quand les choses ne vont pas comme je le veux. J’ai des attentes élevées envers moi-même. C’est comme ça que je suis. »

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