CBJ MTL Atkinson

BROSSARD - Al Montoya a durement encaissé le coup, il l'admet. C'est la raison pour laquelle le gardien réserviste des Canadiens a mis plusieurs jours avant d'accepter de rencontrer les journalistes.
« C'étaient beaucoup de choses à digérer. Je ne suis pas habitué d'avoir à répondre à autant de questions, mais c'est correct. Je suis prêt à tout mettre derrière moi et de passer au match suivant, peu importe quand ce sera », a déclaré Montoya, mercredi.

Le gardien âgé de 31 ans a admis que la cinglante défaite qu'il a subie à Columbus, vendredi dernier, a été la plus éprouvante de sa carrière. Il a encaissé les 10 buts des Blue Jackets dans le massacre des Canadiens 10-0.
« À un moment donné, je n'entendais plus les coups de canon », a-t-il trouvé le moyen de rigoler de la situation.
C'est que chacun des buts des Blue Jackets est souligné par un tonitruant coup de canon qui retentit dans l'amphithéâtre.
Montoya a admis qu'il a acquiescé à la demande de l'entraîneur Michel Therrien, formulée après la deuxième période, d'endurer le supplice pour toute la durée de la rencontre. Therrien ne souhaitait pas utiliser Carey Price dans une cause perdue à l'avance, de crainte qu'il se blesse. On voulait accorder un congé complet à Price parce qu'il allait affronter les Flyers de Philadelphie le lendemain.
Au final, il a pris le coup pour toute l'équipe.
« Oui c'est ça », a-t-il répondu quand on lui a posé la question.

« Ça fait partie du jeu quand vous acceptez d'être gardien. Les attaquants font des erreurs, les défenseurs font des erreurs, mais quand c'est le gardien qui fait des erreurs, tout le monde les voit. Je suis ici pour le meilleur et pour le pire, et ce qui s'est passé ne fait que me rendre plus fort. »
C'est ce qu'on verra à son prochain départ parce qu'on ne peut que constater qu'il a été affecté par la débandade.
« Tout va bien maintenant, a-t-il répété. Ç'a été une soirée difficile. Les gars étaient fâchés, tout le monde l'était. Mais ils ont bien réagi. Peut-être pas le soir même, mais ils sont revenus plus forte dès le lendemain. Ç'a été très gros.
« Moi, je me suis retroussé les manches et j'ai redoublé d'ardeur à l'entraînement afin de corriger des lacunes. J'ai hâte de ravoir une chance. Je suis fébrile. Ç'a été une sortie pénible, mais ce n'est qu'un match et j'ai tourné la page. »
Montoya, qui a remporté trois des cinq matchs qu'il a disputés, a dit que Carey Price a été super avec lui, comme tous ses coéquipiers.
« Tous les gardiens qui ont vu le match comprennent. Ce n'est qu'un match. Vous n'avez pas le choix d'aller de l'avant. J'étais satisfait de mon rendement jusqu'à maintenant cette saison et ça ne va pas changer. »
Peu présent sur les réseaux sociaux, on l'a informé que les messages de soutien et de réconfort à son endroit avaient afflué pendant qu'il peinait devant le filet.
« C'est fantastique, j'apprécie, a-t-il réagi. Je ne suis pas actif sur les réseaux sociaux parce que j'ai deux jeunes enfants à la maison. Je n'ai pas trop de temps libre. Je sais ce que les partisans de cette ville veulent. Ils veulent que vous travailliez fort à tous les soirs. Je l'ai constaté dès le match d'ouverture au Centre Bell. Évoluer devant ces partisans est une expérience unique. »
Montoya ne sait pas à quel moment Therrien le renverra dans la mêlée. Le CH va livrer de nouveau deux matchs en autant de soirs, samedi et dimanche. Après avoir accueilli les Red Wings de Detroit, il va rendre visite aux Blackhawks de Chicago.
Natif de Chicago, le Cubain d'origine apprécie toujours d'affronter les Blackhawks chez eux.
« Chicago c'est la ville de mon enfance. Elle occupe toujours une place importante pour moi. Elle a beaucoup changé au fil des années. On n'y jouait pas beaucoup au hockey dans mon temps. Maintenant, le hockey mineur est très développé. »