Drouin-Toronto

BROSSARD - Ce ne sont que deux matchs préparatoires, mais les débuts de Jonathan Drouin à la position de centre du trio principal des Canadiens de Montréal sont prometteurs.
La cohésion qu'il est en voie de créer avec le capitaine Max Pacioretty est par ailleurs comme un baume sur les déboires du CH.

S'il avait fallu, en plus des six défaites subies en autant de rencontres, qu'un des sujets de discussion dans l'entourage de l'équipe soit les problèmes d'adaptation de Drouin. Imaginez…
L'entraîneur Claude Julien a envoyé des fleurs au jeune Québécois, jeudi, en déclarant qu'il affichait une attitude irréprochable.
« Il ne craint pas de poser des questions. C'est impressionnant pour un jeune bourré de talent comme lui, a-t-il relevé. Il a soif d'apprendre et il veut s'améliorer. Ça dénote de la volonté de progresser qui l'anime. C'est ce que j'apprécie de lui. »
Drouin a réussi un premier but dans la défaite de 4-2 contre les Maple Leafs de Toronto, mercredi. Il avait amassé une passe au cours du premier match qu'il avait livré au Centre Bell, le mercredi précédent, face aux Capitals de Washington.
Il devrait disputer un autre match hors-concours, très possiblement celui de samedi.
La démonstration est loin d'être faite, mais le Tricolore l'a peut-être finalement déniché son joueur de centre de fort calibre.
Mete, pourquoi pas?
En défense, Victor Mete continue de faire écarquiller les yeux de ses coéquipiers. Le vétéran Karl Alzner fait maintenant partie du « fan club » du jeune homme.
« Il m'impressionne grandement, mettez-en, a lancé Alzner. Shea (Weber) et moi parlons souvent de lui. L'autre soir à Toronto (lundi), il a effectué une difficile sortie de zone. Sur le banc, nous nous sommes regardés en nous demandant 'mais comment il a fait ça'. C'était un jeu peu commode à réaliser, surtout pour un jeune comme lui. Il est impressionnant. On peut voir combien il est talentueux. Il ne passe pas inaperçu en tout cas. »
Alzner a dit ne pas voir pourquoi il ne pourrait pas mériter un poste dans l'équipe malgré sa jeunesse.
« Je sais qu'il peut faire sa marque dans la Ligue nationale à l'âge de 19 ans. J'en suis assuré. D'autres l'ont fait avant lui, a-t-il opiné. Il possède assurément les aptitudes pour le faire. Il ne possède pas la carrure d'un gars comme Shea (Weber), mais le talent lui sort par les oreilles. Il peut faire sa marque dans la Ligue nationale grâce à ça. »
Alzner a par ailleurs mentionné qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter des insuccès de l'équipe en matchs préparatoires.
« Pas encore, a-t-il esquissé avec le sourire. Je comprends pourquoi on pose la question, comme la réaction des gens. Nous sommes la seule équipe qui montre une fiche de 0-6, mais les choses peuvent changer très rapidement. Nous pouvons partir sur une lancée et, dans quelques semaines, cette mauvaise séquence ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
« À ce stade, la situation ne me préoccupe pas trop. Je préférerais évidemment gagner des matchs au lieu de les perdre. C'est peut-être l'explication au fait que l'atmosphère est plus paisible qu'elle l'est normalement dans l'entourage de l'équipe. »
Alzner a dit qu'il parvient à faire abstraction de tout ce qu'on raconte au sujet des Canadiens dans les médias.
« J'avais fait la promesse à mon arrivée de ne pas regarder la télé ou de lire les journaux. Ce n'est pas réellement difficile à faire pour moi parce que je ne suis pas un gars de réseaux sociaux. Je ne prends pas un journal dans mes mains autrement que pour faire le mot croisé. Je me présente simplement à l'aréna à tous les jours et je veux avoir du plaisir avec mes coéquipiers. Je sais par expérience qu'il y a des choses qui sortent dans les médias qui ne sont pas toujours le reflet fidèle de la réalité. Voyant ça, j'ai pris la décision de ne plus écouter ce qui se dit ou de lire ce qui s'écrit sur l'équipe et à mon endroit. C'est préférable pour tout le monde. J'ai la couenne dure et pas grand-chose ne me perturbe, mais je ne ressens pas la nécessité de pousser la note. »