Karlsson_HeritageClassic

OTTAWA - La plus grande patinoire au monde, telle que reconnue par le Livre Guinness des records, se trouve à Ottawa. Tout comme Erik Karlsson, qui gagne sa vie en patinant.
Pourtant, les lames du défenseur des Sénateurs d'Ottawa n'ont jamais foulé la glace du célèbre canal Rideau, un sentier glacé de 7,8 kilomètres de longueur qui accueille les patineurs chaque hiver dans la capitale canadienne.

Karlsson laisse échapper un rire gêné quand on lui demande pourquoi il n'a pas encore profité du canal, le plus bel attrait de la ville selon plusieurs de ses habitants.
« Je suis ici depuis neuf ans et je n'y suis jamais allé, a-t-il admis. J'aimerais le faire, mais notre horaire ne me le permet pas vraiment. J'espère avoir la chance de le faire un jour, dans un avenir rapproché. Des amis m'en ont dit beaucoup de bien.
« On patinait sur un étang quand j'étais petit, mais en ce qui concerne le hockey, je n'ai jamais vraiment joué à l'extérieur. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai hâte de le faire contre les Canadiens de Montréal. J'ai enfin une rare occasion de patiner dehors à Ottawa. »
Karlsson et les Sénateurs accueilleront les Canadiens de Montréal dans le cadre de la Classique 100 de la LNH Banque Scotia 2017, samedi (19 h HE; NBCSN, CBC, SN, TVA Sports). Le match aura lieu au parc Lansdowne, qui est situé à moins de trois kilomètres du canal.
Les Sénateurs originaux et les Canadiens étaient deux des organisations fondatrices de la LNH et ils se sont affrontés lors du premier match de l'histoire de la ligue le 19 décembre 1917. La Classique 100 de la LNH sera le point culminant des célébrations du centenaire de la ligue. Elle coïncide également avec les festivités du 150e anniversaire du Canada, du 25e anniversaire des Sénateurs actuels et du 125e anniversaire de la Coupe Stanley.
Pour Karlsson, âgé de 27 ans, cet événement lui donne la chance de jouer à l'extérieur, quelque chose qu'il n'a pas fait souvent dans sa vie. C'est une occasion qui l'emballe.
« Quand j'étais petit (à Landsbro, en Suède), j'ai patiné dehors, mais je n'ai pas joué beaucoup de parties de hockey à l'extérieur », a indiqué le capitaine des Sénateurs. « La plupart de nos matchs étaient à l'intérieur. Il n'y avait qu'une équipe dans la région qui n'avait pas de patinoire intérieure.
« On patinait dans un petit parc et on pouvait y passer des heures. Quand il faisait très froid, on n'aimait pas beaucoup ça, par contre. Donc, en y repensant, c'était important et j'ai bien aimé ça. »
Le 2 mars 2014, Karlsson et les Sénateurs ont affronté les Canucks de Vancouver dans le cadre de la Classique Héritage, un match qui devait avoir lieu à l'extérieur. Cependant, les plans originaux ont été contrecarrés par une petite pluie matinale à Vancouver, et les officiels ont décidé de garder le toit du B.C. Place fermé pour éviter que la surface de jeu se transforme en gadoue.
« On a presque joué à l'extérieur à Vancouver il y a quelques années. J'avais trouvé ça extraordinaire, même si on était à Vancouver et qu'on n'a pas vraiment pu profiter de l'extérieur », a mentionné Karlsson à propos de la victoire de 4-2 d'Ottawa à cette occasion. « J'ai donc très hâte de jouer dehors à la maison. De pouvoir le faire à Ottawa devant nos partisans, c'est encore mieux. »
Cet événement ne devrait pas être gâché par la pluie, cette fois-ci. Les prévisions, pour samedi soir, sont une température de moins six degrés Celsius avec 30 pour cent de probabilité d'averse de neige, selon theweathernetwork.com.
Puisque Montréal ne se trouve qu'à deux heures de route, Karlsson croit que l'ambiance sera très électrique à Ottawa.
« Je pense que ça va être extraordinaire, a-t-il dit. Il va y avoir beaucoup de fébrilité dans la ville avant la partie et ça va stimuler l'économie un peu, surtout pour les restaurants et les boîtes de nuit, ce qui est bon pour notre ville. De plus, comme on affronte Montréal, une équipe qui compte beaucoup de partisans dans cette ville, ça va créer beaucoup de bonnes choses.
« La ville va en profiter pleinement. Je pense qu'on va réussir à faire participer la communauté d'une façon positive. J'ai très hâte et je pense que tout le monde aussi a hâte. »
D'ici là, Karlsson entend bien profiter de chaque instant de cette expérience.
« Aujourd'hui, je ne dirais pas que le hockey extérieur est mort, mais je crois que c'est assez rare à plusieurs endroits, a-t-il avancé. Donc, quand on a la chance de jouer dehors, c'est très agréable. »