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ST. LOUIS -Nazem Kadri a admis qu'il voulait laisser son empreinte sur le match no 4 de la deuxième ronde dans l'Association de l'Ouest, et il l'a certainement fait en réussissant un tour du chapeau pour l'Avalanche du Colorado dans un gain de 6-3 face aux Blues de St. Louis.

« Je tentais de le faire de la meilleure façon possible, et j'ai eu l'occasion de frapper tôt en deuxième période pour ainsi mettre la machine en marche, a dit Kadri.
« Ce fut un sentiment fantastique. Surtout de le faire sur la route, c'était spécial. »
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Kadri a fait l'objet d'insultes et de menaces de mort à la suite de la victoire de 5-2 du Colorado à l'occasion du match no 3 samedi, alors que le gardien des Blues Jordan Binnington a subi une blessure au bas du corps à 6:45 de la première période après avoir été renversé par son coéquipier Calle Rosen et Kadri, qui tentait de récupérer un retour.
Aucune pénalité n'a été décernée sur le jeu, mais les Blues ont annoncé dimanche que Binnington allait rater le reste de la série.
« Je suppose que j'avais besoin de motivation. J'ai été plutôt contrarié au cours des derniers jours, mais bon, la situation est ce qu'elle est, a dit Kadri. Nous avons signé la victoire que nous cherchions. »
L'animosité s'est transposée dans le match no 4, alors que Kadri s'est retrouvé nez à nez avec l'attaquant des Blues Brayden Schenn dès la première minute de la rencontre.
Puis, à 5:30 de la période médiane, après que l'attaquant des Blues David Perron tentait de lui servir une mise en échec en territoire neutre, loin de la rondelle, Kadri a été plaqué contre la rampe par Pavel Buchnevich. Alors qu'il tentait de se relever, Perron lui a assené un double-échec avant de sauter sur lui.
Buchnevich (rudesse) et Perron (double-échec) ont chacun écopé d'une pénalité mineure sur le jeu.
« Je m'attendais à ce que quelqu'un me dise quelque chose, mais ce sont des pénalités ridicules dont nous avons profité, et ça leur a fait mal, a souligné Kadri. Si tu perds ton calme, nous te ferons payer le gros prix. »
Avant le jeu de puissance de 5-contre-3, l'entraîneur de l'Avalanche Jared Bednar a semblé avoir une conversation avec Kadri, qui a gardé son sang-froid et a inscrit son deuxième but de la soirée avec un tir sur réception du cercle droit sept secondes après que l'avantage de deux joueurs se fut terminé pour faire 4-1 Avalanche.
« Je suis fier de lui, a martelé Bednar. Au cours de la journée et encore une fois juste avant le match de ce soir, nous avons parlé de sa concentration. Nous sommes ici pour remporter un match de hockey, et j'avais la sensation que les gars étaient prêts. Le seul joueur qui m'inquiétait, c'était "Naz", mais je pense qu'il a fait un superbe travail.
« Ce fut de toute évidence un match incroyable de sa part, surtout sa concentration et sa discipline. Je suis fier de la manière dont il a géré les 48 dernières heures, et être en mesure de réaliser une telle performance avec toute la pression, c'était incroyable. »
Les partisans au Enterprise Center n'étaient pas contents, surtout quand Kadri a mis un terme à leurs espoirs de remontée en complétant son tour du chapeau pour faire 5-3 à 9:38 de la troisième période.

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« Ça me plaît quand les partisans sont engagés dans le match, et si vous voulez me huer, allez-y, ça ne me dérange pas, a affirmé Kadri. Je vais continuer à m'occuper de mes affaires. Quand tu joues à domicile, tu veux que tes partisans chahutent l'autre équipe, pourvu qu'ils n'aillent pas trop loin. Je n'ai aucun problème avec ça, et je sais que les commentaires dirigés vers moi ne reflètent pas le cœur de chaque partisan à St. Louis. Je le comprends et je veux mettre ça au clair. »
Alors que la série retourne au Colorado en vue du match no 5 mercredi, Kadri tentera de maintenir son niveau de jeu pour aider l'Avalanche à accéder à la finale de l'Association de l'Ouest pour la première fois depuis 2002.
« Ce n'est pas une question d'égoïsme ou de vengeance, bien que la situation a dû être difficile pour lui, a dit Bednar. C'est une question de victoires. Tu dois être prêt à te sacrifier, ce n'est pas vraiment différent de n'importe quelle autre situation où un adversaire te sert un bon coup. Je pense que ça transmet le message le plus percutant -- tu sautes sur la glace, tu encaisses les coups et tu fais ce qu'il faut pour aider les autres joueurs dans le vestiaire à atteindre leur objectif… c'est-à-dire une victoire.
« Et personne ne veut gagner plus que Naz. »