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NASHVILLE - Le septième joueur des Predators de Nashville a fait du travail exceptionnel au Bridgestone Arena, samedi.
Le jeune attaquant Frédérick Gaudreau lui a accordé beaucoup de mérite pour la victoire décisive de 5-1 des Predators contre les Penguins de Pittsburgh dans le troisième match de la Finale de la Coupe Stanley.

« Il n'y a pas de meilleure foule dans tout le hockey, a lancé Gaudreau. J'ai vécu la folie au cours de la finale de l'Association de l'Ouest. C'est plus malade encore en Finale. »
Les Predators ont tiré de l'arrière tôt dans la soirée, mais ça n'a pas refroidi l'ardeur des spectateurs.
Au cours de la première pause publicitaire en première période, ils se sont levés en bloc afin d'acclamer leurs favoris.
« C'est gros pour nous qui sommes assis sur le banc, a-t-il reconnu. Les partisans jouent à merveille leur rôle de septième joueur. Parfois, il ne se passe rien sur la glace et la foule se met de la partie. Ça nous insuffle une dose d'énergie. Nous ne pourrions avoir de meilleurs partisans. Ce sont des partisans en or. »
Gaudreau les a récompensés pour tous leurs encouragements en marquant un but très important en deuxième, qui allait s'avérer celui de la victoire.
« C'est tout le temps le "fun" de "scorer" un but. Dans une situation comme celle-là, surtout parce que ça nous donnait l'avance, c'est indescriptible. »
Il a maîtrisé la passe dans les airs d'Austin Watson en entrée de territoire avant de décocher un tir dans la partie supérieure du but, avec le défenseur Ian Cole devant lui.
« J'ai vu une ouverture et je l'ai visée. J'étais content de voir la rondelle l'atteindre », a-t-il expliqué.
C'était pour lui son deuxième but de la Finale - son deuxième dans la LNH.
Gaudreau admet que ce serait facile de virer fou pour lui, avec la cascade d'événements qui marquent sa vie depuis un mois.
Il a été appelé en renfort du groupe de réservistes de Milwaukee à la suite des pertes des joueurs de centre Ryan Johansen et Mike Fisher. À sa troisième saison dans l'organisation, il avait disputé ses neuf premiers matchs en saison régulière cette saison - et il avait récolté une passe.
« Ça va vite. Il se passe plein de choses, c'est fou. Je ne peux pas ne pas y penser. Je suis capable de tout bloquer ou encore de transformer mes pensées en énergie positive. Ma concentration doit demeurer sur tout ce que je dois faire. Tout ça est emballant c'est sûr, mais au final je dois m'acquitter de ma tâche sur la glace. »
Gaudreau a dit qu'il ne s'arrête pas à penser s'il venait de disputer son meilleur match dans la LNH.
« Je ne me pose jamais la question. J'essaie de m'améliorer à tous les matchs. Était-ce mon meilleur match? Je ne le sais pas. Je peux simplement dire que je me sentais bien. »
Gaudreau, âgé de 24 ans, a raté une belle occasion en échappée au début de la troisième période. Il a terminé la rencontre avec deux tirs cadrés et deux autres qui n'ont pas atteint la cible.
Le seul aspect du jeu qui lui a occasionné des problèmes, c'est sur les mises au jeu -- quatre gagnées sur 11, pour un taux de 36 pour cent.
Gaudreau effectuait un retour à la position de centre après avoir évolué comme ailier dans les deux premiers matchs de la série.
Il s'est attiré les éloges de l'attaquant James Neal à l'issue du match, samedi.
« Nous l'avions remarqué au camp d'entraînement. Il a été de passage avec nous en saison régulière. Nous avons constaté tout son talent. Il surprend tout le monde. Il est très calme. Il fait de l'excellent travail pour nous dans le contexte fou de la Finale Coupe Stanley. »
Ses parents venus de l'Estrie en automobile ont assisté aux trois premiers matchs de la Finale. Ils ont donc pu voir en personne ses deux premiers buts dans la LNH. Gaudreau avait marqué son premier dans la première rencontre de la série, à Pittsburgh.
« Ce sont de beaux moments pour eux. Je suis content qu'ils puissent les vivre avec moi. »
Samedi, un de ses frères a pu vivre la frénésie en compagnie des milliers de personnes qui ont suivi la rencontre à l'extérieur de l'amphithéâtre.
« Je pourrai avoir un compte rendu complet de l'atmosphère qu'il régnait tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'aréna. »
Comme pour ses propres succès, Gaudreau ne s'enflamme pas avec la première victoire des Predators en Finale qui leur a permis de rétrécir l'écart à 2-1 dans la série.
« On ne gagne pas la Coupe avec une seule victoire. C'est un match à la fois. Nous nous concentrons sur le prochain. Nous pouvons nous inspirer des bonnes choses que nous avons faites. Samedi, nous avons mieux géré les petits moments forts des Penguins. Ces petits moments qui nous avaient fait mal dans les deux premiers matchs. »