Gallagher Laflamme

Le nom de Brendan Gallagher était sur toutes les lèvres (pendant que les siennes saignaient), à l'issue de la performance inspirée et inspirante qui a permis aux Canadiens d'éviter l'élimination, mercredi.

Fouetté dans son orgueil et gonflé à bloc, le détestable attaquant du CH a joué son rôle à merveille dans la victoire de 4-3 des siens.

Il a été la bougie d'allumage, la transmission, voire le moteur de l'équipe! Il a amorcé le match sur les chapeaux de roue et la soirée a vite pris des allures de 'derby' de démolition.

« Il a donné le ton dès la première présence. Tout le monde a suivi », a relevé l'attaquant Jonathan Drouin, qui a également fait amende honorable pour la contre-performance connue la veille.

Gallagher bousculait tout sur son passage, et le défenseur Ivan Provorov a été sa cible de prédilection.

En deuxième période, avec le score égal 2-2, il a vu sa fougue être récompensée par un premier but en séries éliminatoires cette année, à son 37e lancer en neuf matchs. Il a souligné l'événement en poussant un grand cri de soulagement.

À la fin de la soirée, il avait encore la force d'enguirlander des adversaires avec la bouche ensanglantée, après avoir encaissé la ruade du défenseur Matt Niskanen.

« C'est le 'Gally' que l'on connaît », a affirmé l'entraîneur par intérim du Tricolore Kirk Muller en esquissant un sourire. « C'est ce qu'il apporte à l'équipe. C'est un compétiteur, il travaille fort. Il a connu un match exceptionnel. »

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Muller pouvait bien arborer un sourire. Il l'a piqué au vif en le faisant poireauter sur le banc pendant la troisième période du match no 4, que le Tricolore a perdu 2-0, mardi.

Gallagher ne s'était pas défilé après le match, comme il ne recule jamais devant un adversaire, en participant à une visioconférence. La mine déconfite, il avait fait part de son énorme déception. Un peu plus de 24 heures plus tard, il a foulé la patinoire avec la rage au cœur et le désir de mener l'équipe à la victoire.

« Brendan a encore été Brendan pour nous », l'a louangé le gardien Carey Price. « Il met du coeur à l'ouvrage comme aucun autre joueur avec lequel j'ai déjà joué. Tu sais toujours ce qu'il va te donner. Il nous a sorti toute une performance ce soir. »

Les Flyers en ont eu plein les bras avec lui, mais ils n'étaient guère entichés de commenter l'influence qu'il a eue sur le déroulement de la rencontre.

« Eh bien, il a joué dur et il a marqué un beau but, mais autrement il n'a rien fait d'extraordinaire », a dit Niskanen.

Jakub Voracek, qui a également paru agacé qu'on le questionne au sujet de Gallagher, a répondu ceci : « C'est habituellement un joueur très combatif. La saison des Canadiens était en jeu, je ne m'attendais donc pas à ce qu'il se la coule douce. Il a été coriace. »

Réveil d'Armia

La victoire a aussi marqué le réveil à l'attaque de Joel Armia, auteur de deux buts et d'une fiche en défense de plus-4 pour 17:03 minutes de temps d'utilisation. Armia avait commencé la soirée au sein du quatrième trio avec Jack Evans et Charles Hudon, qui a fait ses débuts en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

« Toute l'équipe a bien joué, a commenté Armia. Nous avons affiché beaucoup de cœur au ventre. Ce n'était rien de sorcier, nous avons gardé les choses simples et décoché plus de lancers. »

Le Finlandais a dit que la séquence de son premier but n'était pas un jeu planifié de concert avec Xavier Ouellet.

« Mais 'X-man' (Ouellet) a fait un beau jeu », a-t-il simplement ajouté.