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Erik Karlsson, ça demeure Erik Karlsson, même lors d'un match de routine. En ce sens qu'un match ordinaire de sa part, c'est l'équivalent d'un match extraordinaire pour bien des joueurs.
Alors imaginez quand Erik Karlsson joue devant les siens, comme ç'a été le cas lors de ces deux matchs de la Série globale SAP 2017 de la LNH disputés à Stockholm. Chez lui, devant les siens.

C'est comme si Sidney Crosby allait disputer un match du calendrier régulier de la LNH à Halifax, en Nouvelle-Écosse. À quelques minutes de Cole Harbour. Imaginez à quel point l'attaquant vedette des Penguins de Pittsburgh serait motivé, et à quel point les spectateurs dans les gradins seraient survoltés.
Ç'a été pas mal comme ça pour Karlsson au Ericsson Globe, samedi, lors de la victoire de 4-3 des Sénateurs d'Ottawa contre l'Avalanche du Colorado. La foule n'a pas hésité à montrer son affection pour Karlsson, et l'as-défenseur suédois a donné aux spectateurs présents maintes raisons de se manifester, alors qu'il a notamment amassé deux mentions d'aide, comme il l'avait fait la veille, dans une autre victoire des Sénateurs.
Karlsson n'a pas été acclamé comme un joueur suédois parmi d'autres. Il a eu droit à une réception comme celle à laquelle Peter Forsberg a eu droit la veille à l'occasion de la mise au jeu protocolaire. À une réception à laquelle auraient eu droit Daniel Alfredsson, Mats Sundin et Nicklas Lidstrom s'ils avaient enfilé les patins eux aussi.
« Je m'y attendais », a dit Boucher de l'atmosphère électrique qui a régné pendant le match de samedi. « C'est le meilleur défenseur au monde, ici c'est son pays, c'est un pays fier, un pays de hockey. La Suède a eu plusieurs grands joueurs au fil des années et il appartient à ce groupe, déjà, malgré son jeune âge. C'est devenu un gagnant, un meneur, un modèle à suivre, alors il le mérite. Les gens ont raison d'être fiers de lui. »
Boucher a d'ailleurs contribué à alimenter le spectacle en accordant 22:03 de temps de glace à Karlsson, un sommet chez les Sénateurs, samedi. De son côté, Karlsson a reconnu qu'il a entendu l'appui que la foule lui a spécifiquement témoigné, même s'il a souligné qu'il a tenté de se concentrer sur le match le plus possible.
« Ça signifie beaucoup pour moi, a affirmé le défenseur de 27 ans. Le fait d'avoir regardé l'équipe nationale suédoise jouer quand j'étais plus jeune, et ensuite d'avoir joué pour l'équipe nationale et d'y avoir connu du succès, le fait d'avoir le soutien des amateurs de hockey d'ici et même des gens qui ne suivent pas le hockey régulièrement, le fait de voir qu'ils reconnaissent ce que tu as fait, qu'ils se souviennent de toi et tiennent encore à toi, c'est un des sentiments les plus spéciaux que tu puisses ressentir. D'autant plus que des occasions comme celles-ci n'arrivent pas tellement souvent. »
De son côté, Karlsson avait une volonté tout aussi grande de plaire aux siens à l'occasion de ce retour au bercail.
« Les joueurs suédois (des Sénateurs), nous nous attendions à ce genre d'atmosphère parce que nous avons déjà joué à Stockholm auparavant, même si les circonstances cette fois-ci sont différentes, a indiqué Karlsson. Je voulais vraiment bien faire devant cette foule. Ce qui est bien, c'est que la LNH a fait du très bon travail pour organiser ces matchs, pour s'assurer que les gens viennent voir les rencontres.
« Ç'a été un long voyage, un voyage difficile, mais ç'a en valu largement la peine, et ça nous fera plaisir de revenir n'importe quand. »
Matt Duchene, de son côté, a eu droit à un baptême de feu particulier puisqu'il en était à ses premiers matchs avec les Sénateurs depuis la transaction du week-end dernier. Un baptême de feu qui comprenait un boni : la découverte de Karlsson d'un autre angle, qui lui a permis de constater à quel point il est extraordinaire d'avoir un coéquipier de cette trempe sur la patinoire.
« Ce gars-là, il fait le bon jeu à peu près 95 pour cent du temps, a noté Duchene. Même quand il fait des jeux simples, ça aboutit dans le filet. Il a un don, c'est incroyable. Je suis enchanté de l'avoir comme coéquipier. »