Encore plus d’adversité pour les Oilers

EDMONTON – La théorie dit qu’une équipe n’est pas dans le trouble dans une série tant qu’elle n’a pas perdu un match devant ses partisans. En pratique, les Oilers d’Edmonton le sont déjà pas mal dans cette finale de la Coupe Stanley face aux Panthers de la Floride.

En retard 0-2, la formation albertaine n’a d’autre choix que de rebondir dans le troisième match qui sera présenté au Rogers Place d’Edmonton, jeudi, sans quoi le trou pourrait être trop profond. Dans l’histoire, seulement cinq équipes ont soulevé la coupe après avoir encaissé deux défaites d’entrée de jeu.

Corey Perry et Derek Ryan reviendront dans la formation au détriment de Sam Carrick et d'Evander Kane, blessé. Cody Ceci remplacera quant à lui Vincent Desharnais sur la troisième paire de défense.

Du côté des Panthers, le capitaine Aleksander Barkov sera à son poste. L’attaquant avait quitté la dernière rencontre en troisième période à la suite d’un coup de coude au visage gracieuseté de Draisaitl.

Il s’agira d’un premier match de finale disputé dans la bucolique ville canadienne depuis le sixième match de celle de 2006 entre les Oilers et les Hurricanes de la Caroline – si l’on exclut l’infâme bulle. C’était le 17 juin, et les Oilers l’avaient emporté 4-0 pour forcer la tenue d’un match ultime qu’ils avaient échappé.

Les partisans attendent donc ce moment depuis 18 ans presque jour pour jour. Ça promet d’être bruyant. Est-ce que ce le sera assez pour transporter l’équipe? On verra bien. Parce que l’avantage de la patinoire n’existe plus. Dans ces séries, l’équipe visiteuse a maintenu une fiche de 44-39.

Les Oilers ont une fiche de 6-3 à la maison tandis que les Panthers en ont une de 6-2 à l’étranger.

« Ce sera spécial, a commenté Draisaitl. Il faut donner une raison à la foule d’être spéciale. Il faut sortir en force et mettre les choses en ordre. Il faut revenir à notre façon de jouer et simplement être meilleurs que nous l’avons été au dernier match. »

Voici trois choses à surveiller en vue du troisième match :

1. La clé dans la simplicité

Les Oilers n’ont marqué qu’un petit but en deux matchs. Ils n’ont toujours pas touché la cible après sept occasions en supériorité numérique. Pour Draisaitl, une partie de la solution pour relancer cette facette cruciale du jeu se retrouve dans la simplicité. 

« Ils sont agressifs en infériorité numérique et ils ont la confiance de patiner et de revenir dans la bonne position, a noté Draisaitl. Pour nous, il faut être dynamique et bouger la rondelle. Mais il faut aussi simplifier les choses. Nous avons déjà connu de mauvaises séquences, mais nous avons toujours trouvé des façons de rebondir. J’ai espoir que nous le ferons encore. »

Draisaitl partage avec Connor McDavid le sommet des pointeurs chez les Oilers depuis le début des séries avec 14 points en avantage numérique. Le capitaine des Oilers avait aussi dit mercredi qu’il souhaitait voir son équipe revenir à du jeu plus simple avec l’avantage d’un homme, gardant la mentalité d’une équipe qui joue sur la route. 

« Nous avons frappé trois fois le poteau lors du deuxième match, a affirmé Knoblauch. Si nous marquons quelques buts, nous parlons d’un très bon avantage numérique. Contre les Stars, nous n’avions pas marqué à nos quatre premiers matchs en supériorité numérique (0-en-6). Nous n’avons rien changé et nous avons fini par marquer quatre buts en cinq occasions lors des deux matchs suivants. »

Les Oilers ont un taux d’efficacité de 32,8 pour cent (19-en-58) depuis le début des séries.

2. Plus d’animosité à prévoir

Nurse a passé beaucoup de temps avec les soigneurs lors du deuxième match. Eetu Luostarinen a évité une blessure à un genou, Aaron Ekblad a tordu sa cheville dans le mauvais sens et Barkov se tenait la joue après une mise en échec douteuse de Draisaitl en fin de match. 

Au deuxième match, l’intensité a grimpé d’un cran entre les Panthers et les Oilers. Et elle devrait encore augmenter pour ce premier match en sol albertain. 

En conférence de presse à quelques heures du troisième match de la finale, Draisaitl a reparlé de l’incident avec Barkov. 

« J’ai regardé la reprise, a affirmé le numéro 29. Premièrement, vous savez tous que je n’ai rien d’un joueur salaud. Je ne cherche pas à blesser mes rivaux. Je n’ai pas un historique à ce sujet. Je l’ai atteint à un endroit malheureux. Je n’en dirai pas plus. Je ne joue pas au hockey pour blesser un rival. »

3. Dame Nature dans le camp des Oilers?

Les Panthers se sont-ils tirés dans le pied en voyageant mercredi plutôt que de le faire au lendemain du deuxième match, comme les Oilers? L’avion de la formation floridienne a été cloué au sol pendant quelques heures, mercredi, en raison de pluies diluviennes qui ont causé des inondations à Fort Lauderdale.

Au lieu d’atterrir à Edmonton autour de 17 h, heure locale, les Panthers l’ont fait trois heures plus tard après un vol d’un peu moins de six heures. C’est une journée de voyagement moins éreintante que celles qu’ont vécu les journalistes affectés à la couverture de la finale, mais tout de même.

On peut se demander, avec une mise au jeu initiale à 18 h 20, si les hommes de Paul Maurice en ressentiront les effets alors que les joueurs des Oilers ont passé les deux dernières nuits dans leur lit.

Le pilote de la formation floridienne ne s'inquiète toutefois pas outre mesure.

« La seule différence que ç’a fait, c’est que les entraîneurs ont pris sept livres tellement nos chefs ont fait de la bouffe, a lancé Maurice. Vous en faites une grosse histoire. Notre journée n’a été retardée que de deux heures. »

- Avec la collaboration de Jean-François Chaumont, journaliste principal LNH.com

La formation probable des Oilers
Ryan Nugent-Hopkins – Connor McDavid – Zach Hyman
Ryan McLeod – Leon Draisaitl – Corey Perry
Mattias Janmark – Adam Henrique – Connor Brown
Warren Foegele – Derek Ryan – Dylan Holloway

Mattias Ekholm – Evan Bouchard
Darnell Nurse – Philip Broberg 
Brett Kulak – Cody Ceci

Stuart Skinner
Calvin Pickard

Retranchés: Vincent Desharnais (D), Evander Kane (A), Sam Carrick (A)
* Les Oilers pourraient jouer à sept défenseurs en raison de l’état de santé de Darnell Nurse*

La formation probable des Panthers
Evan Rogrigues – Aleksander Barkov – Sam Reinhart
Matthew Tkachuk – Sam Bennett – Carter Verhaeghe
Eetu Luostarinen – Anton Lundell – Vladimir Tarasenko
Steven Lorentz – Kevin Stenlund – Kyle Okposo

Gustav Forsling – Aaron Ekblad
Niko Mikkola – Brandon Montour
Oliver Ekman-Larsson – Dmitry Kulikov

Sergeï Bobrosvky
Anthony Stolarz

Retranchés: Nick Cousins, Ryan Lomberg