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La dernière fois que Mario Duhamel a pris place derrière le banc de l'équipe nationale des moins de 18 ans pour ce qui est désormais appelé la Coupe Hlinka-Gretzky, il avait devant lui des joueurs comme Matt Dumba, Morgan Rielly, Andreas Athanasiou, Sean Monahan et Tom Wilson.

Huit ans après l'expérience qui s'est conclue par une médaille d'or en 2011, l'entraîneur québécois effectue un retour au sein du programme de Hockey Canada en tant qu'adjoint pour le tournoi, qui s'est amorcé lundi, en République tchèque et en Slovaquie.
« Je regardais les joueurs quand je suis arrivé au camp de sélection et je me suis remémoré le tournoi de 2011, les gars que j'ai vus grandir et qui sont maintenant des joueurs établis dans la LNH », a déclaré celui qui occupe un poste d'entraîneur associé avec les 67's d'Ottawa dans la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL).
« Je regarde les jeunes que nous avons cette année et je me dis qu'ils seront les jeunes vedettes de la LNH dans quelques années. C'est là que tu te rends compte que ça va vite. Pour moi, l'expérience de 2011, c'est comme si c'était hier. »
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Ça ne fait pas si longtemps, mais il faut dire que les choses changent vite dans le monde du hockey ces dernières années. L'arrivée massive de jeunes joueurs très talentueux et prêts à rapidement faire le saut dans la LNH a eu une influence certaine sur la manière dont on gère le développement de ces espoirs.
Les Hendrix Lapierre, Quinton Byfield, Cole Perfetti et Jamie Drysdale - tous des joueurs qui ont mérité un poste au sein de la formation canadienne et qui seront repêchés dans la LNH en juin prochain - ont droit à une approche complètement différente de celle qui était mise de l'avant, il y a moins de 10 ans.
« Tout le développement qui se fait autour de l'athlète a énormément progressé dans la LNH et c'est la même chose avec Hockey Canada », a fait valoir celui qui a notamment occupé un poste d'entraîneur vidéo avec l'Avalanche du Colorado de 2013 à 2015.
« Hockey Canada est toujours à la fine pointe dans le sens où tout ce qui se fait dans la LNH est aussi répété dans les différents programmes nationaux. La différence est vraiment dans l'individualité pour maximiser le potentiel du joueur et ensuite celui de l'équipe par la bande. »
En effectuant un retour au sein du programme canadien, Duhamel s'ouvre de nouvelles portes. Il pourrait éventuellement continuer de gravir les échelons et être appelé à occuper un poste avec l'équipe nationale des moins de 20 ans en vue du Championnat mondial junior (CMJ), comme il l'avait fait après le tournoi de 2011.
C'est exactement le parcours que suit présentement son complice de toujours et entraîneur-chef des 67's, André Tourigny. Ce dernier a mené le Canada à la médaille d'or à la Coupe Hlinka-Gretzky, l'an dernier, et a été nommé adjoint à Dale Hunter chez les moins de 20 ans pour le tournoi de décembre prochain.
Duhamel a-t-il l'intention de poursuivre l'aventure au-delà du tournoi de cette année?
« Je ne vois pas aussi loin que ça, a-t-il répondu. Pour moi, c'est important de sortir de ma zone de confort pour m'assurer de voir les nouvelles tendances et d'être au diapason de ce qui se fait au niveau de l'encadrement. Je me considère privilégié qu'on me donne la chance de revenir dans le programme.
« J'aborde les choses une année à la fois. J'adore toujours mes expériences avec Hockey Canada et je crois en ce genre de programme. Je vais vouloir continuer, mais j'ai toujours pris mes décisions en famille. On verra en temps et lieu. »
La LNH en tête?
Ce n'est un secret pour personne, la visibilité qu'offre le programme des moins de 20 ans peut rapidement mener vers le niveau professionnel.
On n'a qu'à penser à Benoit Groulx et à Dominique Ducharme - les deux derniers entraîneurs à avoir remporté l'or au CMJ - qui sont respectivement entraîneur-chef du Crunch de Syracuse (LAH) et entraîneur adjoint des Canadiens de Montréal.
Après sa courte aventure de deux ans avec l'Avalanche, il y a quelques années, Duhamel ne cache pas qu'il pense encore à la LNH.
« On a toujours des objectifs à long terme pour se mettre au défi, franchir des étapes et continuer de s'améliorer au quotidien, a dit Duhamel. Je suis très bien où je suis en ce moment, mais c'est certain que je suis toujours ouvert à écouter.
« Chaque chose en son temps. Il faut continuer à progresser et à s'améliorer pour parvenir à la meilleure ligue au monde. »