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BROSSARD -Nicolas Deslauriers a livré son 10e match dans l'uniforme des Canadiens de Montréal, mardi. Le robuste ailier québécois a souligné l'événement en appliquant 10 mises en échec aux joueurs des Blues de St. Louis.
S'il continue d'afficher la même ardeur à la tâche et de déployer la même fougue, on ne le reverra pas de sitôt dans les rangs mineurs.

« Comme je l'ai dit à mon arrivée, je suis ici pour faire mes preuves, a-t-il mentionné, mercredi. Je connais l'importance que revêt chacun des matchs pour moi. »
Deslauriers est gonflé à bloc d'arborer les couleurs du Tricolore.
« C'est facile pour moi de donner ma pleine mesure. C'est ce que j'essaie de faire afin de rester avec l'équipe. »
Le quatrième trio a plus de mordant depuis qu'il en fait partie, avec Byron Froese et Daniel Carr.
L'entraîneur Claude Julien prend toujours soin d'inclure le nom de Jacob de la Rose quand il commente l'efficacité de l'unité. C'est que de la Rose y reprendra du service dès qu'il n'aura plus à remplacer Jonathan Drouin. Froese et Carr sont plus susceptibles d'écoper que Deslauriers au retour de Drouin parce qu'il apporte un élément de robustesse manquant chez le CH.
Deslauriers a affirmé qu'il n'a jamais entretenu de doutes quant à sa capacité de tenir son bout dans la LNH, même s'il avait vu son temps d'utilisation diminuer chez les Sabres de Buffalo avant que le CH fasse son acquisition en début de saison -- dans l'échange du défenseur Zach Redmond.
« Je n'ai jamais été inquiet. Je me suis présenté au camp d'entraînement des Sabres dans la meilleure forme que je n'avais jamais été. Ça n'a pas fonctionné avec eux, mais je n'ai pas tenté de changer mon style à mon arrivée avec le Rocket de Laval. »
Le gaillard natif de LaSalle âgé de 26 ans s'est amené dans l'organisation du CH avec un bagage de 211 matchs dans la LNH - tous livrés dans l'uniforme des Sabres.
À sa première saison complète dans l'uniforme des Sabres, il y a trois ans en 2014-15, il s'était fixé comme objectif de disputer les 82 matchs de l'équipe en saison régulière. Objectif qu'il a réalisé, sous la férule de Ted Nolan, tout en garnissant sa fiche de 15 points.
Au cours des deux saisons suivantes, avec Dan Bylsma à la barre des sabres, les blessures sont venues contrecarrer ses plans, avec comme résultat qu'il a pris part à 70 et à 42 rencontres, respectivement.
La saison dernière, qui n'a pas été à tout casser de son propre aveu, il avait de plus perdu la confiance de l'entraîneur.
« Les blessures ont peut-être été un facteur, mais il peut y en avoir plusieurs, comme mon style de jeu qui ne cadre plus avec celui de l'équipe ou de l'entraîneur », a-t-il opiné.
« Au camp cette année, je ne sais pas ce qui n'a pas fonctionné (avec le nouvel entraîneur Phil Housley). Ç'a été une question de nombre, selon moi. On a dû faire plus de place aux défenseurs parce que plusieurs ont été blessés. Peu importe les raisons, il ne faut pas que ça t'affecte. J'ai arrêté de m'en faire avec ces choses-là. Quand vous êtes père de deux jeunes enfants, ça aide à avoir les priorités au bon endroit. »
Après la dernière saison plus difficile qu'il a connue, Deslauriers s'était donné comme défi d'améliorer son coup de patin.
« Je n'étais ni trop lent ni rapide. Je devais améliorer cet aspect du jeu et j'estime l'avoir grandement fait. Je réalise que les bagarres sont en voie de disparition et que la vitesse est priorisée. »
Julien n'hésite pas à utiliser Deslauriers en infériorité numérique, lui qui a vu son temps d'utilisation passer au-dessus des 10 minutes par match en moyenne dans ses cinq derniers matchs.
Le choix de troisième tour (89e au total) des Kings de Los Angeles en 2009, qui a fait ses débuts chez les pros comme défenseur, a connu son plus fructueux match dans la LNH, samedi, avec une récolte de trois points dans la dégelée de 10-1 infligée aux Red Wings de Detroit.