Mais au-delà des points, c'est sur l'homme, sur l'érudit du hockey, que les Stars ont misé en le subtilisant aux Canadiens (25-32-12) et ils remportent jusqu'ici leur pari.
« Nous sentions, comme équipe, que pour avancer dans la bonne direction, nous avions besoin de cet élément dans notre formation tous les jours, a dit Hitchcock. Nous voulions qu'il montre à nos jeunes joueurs et aux autres comment jouer de la bonne façon et comment se comporter. En ce sens, il en fait plus que ce à quoi nous nous attendions.
« Il nous a aidés à élever notre jeu d'un cran. Le hockey le consume; il sait tout ce qui se passe dans la Ligue, tout ce qui se passe chez les autres équipes, il connait ses adversaires... Il agit comme c'était dans le temps. »
Mais Radulov reléguera cette saison et ses succès personnels aux oubliettes si les Stars ne parviennent pas à accéder aux séries éliminatoires. Ils détiennent présentement la première place de quatrième as, deux points devant l'Avalanche du Colorado et les Ducks d'Anaheim avec 13 matchs à disputer.
« Je suis assez content de la manière dont les choses se déroulent pour moi en ce moment, a commenté le principal intéressé. Mais l'objectif principal c'est de faire les séries et nous savons que nous sommes dans une situation difficile en ce moment. En fin de compte, je veux participer aux séries, peu importe mes succès personnels. »
Un joueur désiré
Lorsqu'il a réalisé que Radulov testait le marché des joueurs autonomes en juillet dernier, Hitchcock n'a pas eu à se laisser convaincre bien longtemps par son directeur général Jim Nill, qui voulait tenter le grand coup.
Adjoint à Mike Babcock lors des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, le vétéran pilote était aux premières loges pour voir à quel point le Russe était apprécié de ses coéquipiers.
« Leur vestiaire était à côté du nôtre, a-t-il raconté. Je le voyais s'entraîner chaque jour, je voyais l'impact qu'il avait sur ses coéquipiers, même sur les plus vieux. J'avais plusieurs informations sur lui que seuls les Canadiens avaient.
« Nous avons quitté Sotchi en pensant que ce joueur aurait un impact majeur s'il revenait dans la LNH en raison de sa manière de rivaliser. Je me rappelle être allé le voir pratiquer trois ou quatre fois. »
Lorsque le clan Radulov a démontré de l'intérêt, Hitchcock n'avait plus qu'à sortir le grand jeu.
« Je maîtrise l'art de dire n'importe quoi, a blagué l'entraîneur. Je suis un vendeur, je l'ai été toute ma vie. Je l'ai pourchassé comme une proie et je n'ai pas lâché le morceau. »