Pens-changes

CRANBERRY, Pa. - Les Penguins de Pittsburgh auront un visage différent la saison prochaine, a annoncé le directeur général Jim Rutherford mercredi.
Après avoir échoué dans leur tentative de soulever la Coupe Stanley pour une troisième année consécutive, Rutheford a avoué que des changements à la formation étaient inévitables, deux jours après l'élimination de sa troupe par les Capitals de Washington au deuxième tour de l'Association de l'Est. Le noyau de l'équipe demeurera intact, mais après avoir tenté de conserver une formation similaire lors des deux dernières années, il est maintenant temps de tenter de s'améliorer durant la saison morte.

« C'est évident que je devrai avoir l'esprit ouvert et faire des changements, et je compte en faire, a dit Rutherford. Je ne peux pas dire exactement ce que seront ces changements et à quelle position, mais nous avons une bonne équipe et nous aurons une bonne équipe dans le futur.
« C'est logique de penser que nous aurons une équipe différente la saison prochaine. Ça ne veut pas dire qu'il s'agira de changements drastiques ou nombreux, mais il y aura des modifications à des endroits où c'est nécessaire. »
Les attaquants Riley Sheahan, Bryan Rust, Dominik Simon, Tom Kuhnhackl et Daniel Sprong, tout comme le défenseur Jamie Oleksiak, seront joueurs autonomes avec compensation au 1er juillet. Les attaquants Josh Jooris et Carter Rowney le seront sans compensation.
Il semble fort peu probable que Sprong se retrouve ailleurs la saison prochaine, a spécifié Rutherford à propos de l'ailier droit de 21 ans, qui devrait obtenir son casier pour de bon avec l'équipe en octobre.
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Le directeur général semble davantage reluquer le marché des transactions que celui des joueurs autonomes afin d'améliorer son équipe en vue de la saison prochaine.
« Nous aurons encore la chance de tout gagner, a martelé Rutherford. Nous avons le noyau pour le faire et nous avons des éléments que d'autres équipes vont désirer et qui vont nous permettre d'effectuer des changements. Avec le cap salarial, ou pour d'autres raisons, tu n'as pas toujours dans ton équipe ce type de joueur. »
Des paroles qui ne veulent pas nécessairement dire que Rutherford, l'entraîneur-chef Mike Sullivan ou encore les joueurs ont l'impression que Pittsburgh a fait un pas en arrière après deux saisons à titre de champion.
Sullivan a comparé la défaite à un joueur du Temple de la renommée du baseball qui traverse une léthargie.
« Est-ce qu'il a oublié comment frapper une balle? Probablement pas, n'est-ce pas? Ça fait partie de la nature humaine. Je pense que c'est l'essence même du coaching. Tu dois composer avec des joueurs qui ont des émotions, qui traversent des hauts et des bas. C'est à nous, le personnel d'entraîneurs, de comprendre comment on peut les aider. »

Rutherford a indiqué que les blessures subies par les attaquants Phil Kessel et Derick Brassard, auteurs d'un but chacun en séries éliminatoires, avaient empêché les Penguins d'atteindre leur plein potentiel. Kessel a dû faire face à diverses blessures au fil de la campagne, alors que Brassard en avait une « très difficile avec laquelle jouer », a spécifié le directeur général.
La nature exacte de ces blessures n'a pas été dévoilée par Rutherford et Sullivan, bien que ce dernier a ajouté que celle de Kessel n'était pas très importante.
Brassard a été acquis le 23 février dans une transaction à trois équipes avec les Sénateurs d'Ottawa et les Golden Knights de Vegas. Il devait occuper le rôle de troisième centre de l'équipe, mais a été muté sur le quatrième trio lorsqu'il est revenu au jeu, après avoir souffert d'une blessure au bas du corps, lors du match no 1 de la série de première ronde face aux Flyers de Philadelphie le 11 avril.
Sullivan a expliqué que Brassard avait été acquis pour ajouter de la profondeur au centre, mais qu'il aurait pu être utilisé à l'aile. Le Québécois s'est dit ouvert à tout rôle qui lui sera confié la saison prochaine.
« Je ne jouais pas le même nombre de minutes ici, mais je suis devant vous tous aujourd'hui, a dit Brassard. J'acceptais mon rôle. On avait une bonne équipe et une bonne chance de gagner. J'aurais seulement joué cinq minutes s'il l'avait fallu. »
Cette attitude semblait être la norme dans le vestiaire des Penguins. Plusieurs joueurs étaient frustrés d'être éliminés, mais semblaient pressés d'y revenir la saison prochaine. Particulièrement Sidney Crosby, qui n'avait pas encore digéré la défaite contre Washington.
« Tu ne veux pas arrêter de jouer, mais tu dois prendre du recul, analyser le tout et tourner la page afin d'être prêt pour la saison prochaine. »