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ST-PÉTERSBOURG, Russie -Derick Brassard n'a pas l'habitude de voir sa saison dans la LNH se terminer aussi abruptement au mois d'avril.
Le Gatinois de 28 ans avait eu de longs printemps lors de ses trois dernières campagnes avec les Rangers de New York, mais leur élimination hâtive aux mains des Penguins de Pittsburgh au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2016 a envoyé Brassard en vacances beaucoup plus tôt que prévu.

Mais grâce à ses 27 buts - sa plus grosse production en carrière dans la LNH - en 80 matchs au cours de la saison régulière et à son jeu tout aussi solide en séries éliminatoires, le Québécois n'a pas eu à se morfondre trop longtemps.
Brassard a été l'un des 13 attaquants sélectionnés pour faire partie de l'équipe canadienne dans le cadre du Championnat du monde 2016 de la FIHG, qui se déroulera à St-Pétersbourg et à Moscou, en Russie, du 6 au 22 mai. Il représentera ainsi le Canada pour la première fois en plus de 10 ans, lui qui n'a pas porté l'unifolié depuis le tournoi Ivan-Hlinka des moins de 18 ans en 2005, alors qu'il était âgé de 17 ans.
« À mes deux dernières années avec les Rangers, j'ai monté mon jeu d'un cran », a déclaré Brassard, jeudi, à la suite de la première séance d'entraînement des Canadiens en sol russe. « Peu de temps après mon élimination avec les Rangers, j'ai manifesté mon désir de représenter mon pays en Russie. Deux jours plus tard, je recevais une invitation et ils m'ont dit de faire mes valises.
« Parfois, ils te le demandent, mais ils aiment aussi quand les gars cognent à leur porte et c'est ce que j'ai fait. »
Il est assez surprenant que Brassard n'ait pas porté les couleurs du Canada plus souvent au cours de sa carrière, surtout dans le cadre du Championnat mondial junior de la FIHG si l'on tient compte du fait qu'il a été un choix de premier tour (sixième au total) en 2006 par les Blue Jackets de Columbus.
« À 18 ans, j'avais été retranché de l'équipe en même temps que Carey Price pour le tournoi présenté à Vancouver, a-t-il évoqué. Et à 19 ans, j'avais raté l'année au complet en raison d'une blessure à une épaule.
« C'était toujours une déception pour moi. Je regardais toujours les matchs ou le tournoi au complet à la télévision. Même durant mes années à Columbus, je ne recevais pas d'invitation pour le Championnat du monde. Mais il faut dire qu'il y a toujours de très bons centres pour l'équipe canadienne... Ce n'est pas facile de percer cette formation. »
Mais le voilà en Russie, ou il devrait évoluer aux côtés de Taylor Hall et Corey Perry sur ce qui pourrait être le premier trio du Canada cette année.
Du vrai baume au cœur pour Brassard.
Même s'il aurait évidemment préféré vaincre les Penguins et être encore en train de parcourir l'Amérique du Nord à la recherche d'une première conquête de la Coupe Stanley, cette participation au Championnat du monde constitue un assez bon prix de consolation pour Brassard, dont certains des plus beaux souvenirs hockey de jeunesse sont liés aux prouesses du Canada sur la scène internationale.
« Mon plus beau souvenir, c'était assurément lors des Jeux de Salt Lake City (en 2002) quand [Joe] Sakic et [Mario] Lemieux ont aidé le Canada à remporter les grands honneurs, a mentionné Brassard. Dans le temps, je pense que j'étais au niveau bantam et je me rappelle que j'avais un match ce jour-là, je jouais dans la région d'Ottawa. On avait écouté le match à la radio tous ensemble. C'est un de mes plus beaux souvenirs, et de porter les couleurs du Canada est un véritable honneur. Je vais essayer de faire mon possible et d'être le même joueur que je suis avec les Rangers. »