« Les Rangers ont échangé tous leurs joueurs qui en étaient à leur dernière année de contrat, sauf moi », a-t-il raconté dans le cadre de la Classique de golf des Étoiles, un tournoi caritatif auquel il prête son nom dans son patelin sur la rive-sud de Québec. « Mon conseiller m'a dit qu'ils avaient essayé, mais qu'il y avait peu d'intérêt. J'ai pensé qu'il n'y en aurait pas davantage le 1er juillet. Je sentais que le tapis pouvait me glisser sous les pieds. J'aurais peut-être pu obtenir un contrat à deux volets et courir le risque d'être cédé dans les rangs mineurs. Je ne voulais pas ça pour ma famille. »
Talbot, l'intercesseur
Desharnais s'est immédiatement montré ouvert à l'idée de s'expatrier en Russie quand le Lokomotiv l'a contacté. L'attaquant québécois Maxime Talbot, qui est membre de l'équipe depuis deux saisons, a agi comme intercesseur.
« Max et moi nous n'avons jamais joué ensemble, mais nous nous connaissons depuis longtemps, a-t-il expliqué. Il ne m'a parlé qu'en bien de l'organisation et de la ville. Il sera de retour avec l'équipe pour une troisième saison, avec sa conjointe et leurs trois enfants. Il sera mon guide. C'est sûr que ç'a pesé dans la balance.
« Après mûres réflexions, je me suis dit : "Pourquoi pas? Nous découvrirons un nouveau pays". »
Desharnais a dit être rendu au stade de sa carrière où il souhaite réoccuper un plus grand rôle au sein d'une équipe.
« J'étais quelque peu tanné de moins jouer. Je ne veux pas dire que je mériterais plus de temps de jeu, mais je veux jouer davantage. J'estime que je pourrais encore tenir mon bout dans la LNH, mais je veux retrouver le plaisir de jouer. »
Il veut réintégrer le top-6 des attaquants d'une équipe, ce qu'il croit possible en Russie. Il juge que son style de jeu va bien cadrer sur les grandes patinoires européennes.
« Le jeu est moins physique, il y a moins de matchs. Ce sera moins dur pour le corps. »
Il a paraphé une entente d'une seule saison, en ne cachant pas que la Suisse pourrait être une prochaine destination. Desharnais a porté les couleurs du Fribourg-Gottéron lors du dernier conflit dans la LNH en 2012. Il a grandement apprécié l'expérience.
« La Suisse sera toujours une possibilité. L'équipe pour laquelle j'ai joué me connaît très bien. »
Content pour Eller
Desharnais s'est intéressé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley avant de faire ses bagages. Il s'est dit « bien content » pour son ancien coéquipier Lars Eller, qui a remporté la Coupe Stanley avec les Capitals de Washington.