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Daniel Brière a toujours porté un intérêt particulier pour les affaires avant que le hockey n'accapare sa vie à un jeune âge.
Depuis qu'il est à la retraite, il a pu s'y réintéresser, et qui sait jusqu'où ça peut éventuellement le mener? Jusqu'à la présidence d'une équipe de la LNH, comme ç'a été le cas pour Luc Robitaille chez les Kings de Los Angeles?

« Je ne connais pas l'avenir, mais c'est sûr que j'ai un intérêt pour ça, que c'est un objectif », confie Brière au cours d'un entretien à LNH.com.
En 2015, au terme d'une brillante carrière de 17 saisons dans la LNH, le Gatinois est retourné sur les bancs d'école, si on peut dire, afin d'apprendre les rudiments de postes de direction d'une équipe professionnelle de hockey.
Le président des Flyers de Philadelphie Paul Holmgren lui a offert la possibilité de faire ses classes.
« Paul m'a contacté, peu de temps après mon annonce, pour me demander si ça pouvait m'intéresser de l'accompagner dans son travail, raconte-t-il. J'ai accepté de le suivre un peu partout dans ses activités quotidiennes. J'ai participé à des réunions des Flyers. Je faisais ça à titre d'observateur. Je n'étais pas un employé de l'équipe. Je voyais ça comme une occasion unique d'apprendre. »
Quand l'organisation, par le biais de Comcast Spectacor, s'est portée acquéreuse au début de l'année de la concession de la ECHL des Aces d'Alaska, qu'elle a délocalisée à Portland, dans le Maine, on a immédiatement pensé à lui.
Brière, qui est âgé de 40 ans, s'est vu confier la tâche de participer à la relance du hockey professionnel dans la ville du Maine, où les Mariners vont renaître de leurs cendres la saison prochaine. Portland avait perdu son équipe de la Ligue américaine de hockey (LAH), appelée les Pirates depuis 1993, à l'issue de la saison 2015-2016.
Il est maintenant à l'emploi des Flyers à titre de directeur des opérations hockey de la nouvelle concession. Demeurant à Philadelphie, où il s'occupe de ses trois fils hockeyeurs, il fait également partie du bureau de direction de l'équipe.
« C'est un beau défi de partir une nouvelle équipe. C'est fabuleux comme expérience, lance-t-il. Ça me permet de toucher à tout et de voir comment ça fonctionne de l'intérieur. Quand j'étais joueur, nous participions à des réunions sur l'avantage numérique ou d'autres aspects liés au jeu. Nous n'avions aucune idée de la manière dont fonctionnait l'organisation à l'interne. Ça me sort de ma zone de confort, mais j'ai tellement de plaisir.
« Je n'aurais pas pensé de me retrouver impliqué dans le volet administratif d'une équipe quand j'étais joueur. Ça ajoute une corde à mon arc. »
Aidé dans ses tâches par un directeur des opérations commerciales, Brière veillera sous peu à l'embauche des membres du personnel hockey. Il dit qu'il ne sait pas encore s'il va confier les postes d'entraîneur et de directeur général à un seul ou à deux hommes.
« Dans la ECHL, nous opérons avec un budget plus restreint que dans la LNH. Ça nous force à faire preuve d'ingéniosité. »
Les Mariners n'ont présentement aucune affiliation avec une équipe de la LNH. Ce ne seront pas les Flyers, précise Brière, parce qu'ils ont leur propre affiliation dans la ECHL avec la ville de Reading, qui n'est pas trop éloignée de Philadelphie.
« Ça marche très bien avec Reading. Les Flyers ont saisi une bonne occasion d'affaires en achetant la concession de l'Alaska. Ils vont essayer de trouver preneur. Des équipes de l'Association de l'Est pourraient être désireuses de rapprocher leur club-école de la ECHL », résumé Brière qui va soupeser la possibilité d'aller s'établir à Portland au cours des prochains mois.