PhillipDanault

MONTRÉAL -Phillip Danault dit qu'il sent être plus rapide sur patins et plus fort physiquement cette saison. C'est visible sur la glace.
L'entraîneur des Canadiens Michel Therrien l'a également remarqué.

« Il s'est présenté au camp d'entraînement dans une forme splendide, a-t-il fait remarquer. On le sent très engagé à chacun des matchs. Il joue avec confiance, plus ça va. Il garde la rondelle, il ne s'en débarrasse pas inutilement. Il est plus solide en possession de la rondelle. C'est le "fun" de voir un jeune s'améliorer continuellement. »
Danault a fait une autre démonstration de son accélération et de sa force, mercredi, sur la séquence du but de Torrey Mitchell vers la fin de la deuxième période. Il n'a pas débordé le dernier venu en s'amenant sur l'aile gauche, l'attaquant Daniel Sedin, avant de faire une passe parfaite à Mitchell. C'était pour lui un cinquième point déjà après 10 matchs.
« Brian (Flynn) a fait un beau jeu en zone neutre. Il m'a vu en pleine accélération et sa passe était parfaite », a-t-il relaté.
Le Victoriavillois attribue ces progrès à un été d'entraînement où l'accent a été mis à développer de la puissance et des aptitudes à l'attaque. Il accorde du mérite au préparateur physique Raymond Veillette de l'Université Laval à Québec, avec lequel il a travaillé pour la première fois. Veillette œuvre avec plusieurs joueurs de la LNH - les Antoine Vermette, Patrice Bergeron, David Desharnais - pour ne nommer que ceux-là.
« J'ai pu travailler précisément cet aspect, contrairement à l'année dernière parce que j'avais subi une opération à une hanche. Ç'a été mon meilleur été d'entraînement. »
À l'âge de 23 ans, à sa quatrième saison dans les rangs professionnels, Danault est en voie de s'établir sur une base régulière dans la LNH. Il le fait de plus en étant utilisé comme ailier, une position qui lui était inhabituelle jusqu'à la saison dernière.
« Je suis plus à l'aise à l'aile. Ç'avait été plus difficile au début la saison dernière. Dans notre zone, j'avais de la difficulté à récupérer la rondelle le long de la bande. J'ai fait les ajustements grâce à mon bon sens du jeu. "Mitchie" (Mitchell) m'a bien soutenu. Ça m'a facilité la tâche. »
La cohésion s'est faite rapidement avec Mitchell et Flynn, habitués de jouer ensemble depuis qu'ils ont été des coéquipiers chez les Sabres de Buffalo.
« J'avais eu la chance de jouer quelque peu avec eux, la saison dernière. Plus on joue ensemble, plus on se trouve sur la glace. Ce sont deux gars rapides. Ça ajoute du piquant au trio. »
Comme Mitchell et Danault sont des centres, ils peuvent partager la tâche au rayon des mises au jeu. C'est un atout additionnel dans le jeu de Therrien qui n'hésite pas à les opposer à n'importe quel trio des adversaires.
Therrien a d'ailleurs affirmé que les trois forment l'unité la plus constante de l'équipe jusqu'à maintenant. Mitchell domine même étonnamment dans la colonne des buts, avec cinq, lui qui n'en a jamais marqué plus de 11 dans une saison (la saison dernière).
« Ça résume très bien le début de saison de l'équipe. Nous sommes une équipe de quatre trios, pas uniquement de deux. C'est ce qui fait notre force », a avancé Danault.
Le directeur général Marc Bergevin, celui qui a incité les Blackhawks de Chicago à faire de Danault leur premier choix au repêchage en 2011 (26e au total), a insisté pour l'obtenir dans l'échange de Dale Weise et de Tomas Fleischmann, en février dernier.
« Marc a établi clairement qu'il n'y aurait pas d'échange sans inclure Danault », a déjà confié le directeur général des Blackhawks Stan Bowman à LNH.com.
Comme les Canadiens ont de plus obtenu dans la transaction un choix de deuxième tour des Blackhawks en 2018, on peut lui accorder une bonne note pour cette décision-là.