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Il n'a peut-être pas participé aux séances de dédicaces ni effectué le voyage à Nashville en compagnie de Nolan Patrick, Nico Hischier, Gabriel Vilardi et Casey Mittelstadt, mais Cody Glass fait assurément partie des meilleurs espoirs en vue du repêchage de la LNH.
Même que l'équipe qui lui mettra la main dessus aura potentiellement dans ses rangs la carte cachée de l'encan 2017. Mais ce n'était pas aussi clair au début de la saison. Glass en a fait du chemin pour en arriver à être considéré comme le sixième meilleur patineur en Amérique du Nord par le Bureau central de dépistage de la LNH.

Après avoir connu une première saison respectable (27 points, dont 10 buts en 65 matchs) avec les Winterhawks de Portland, dans la Ligue de l'Ouest (WHL), l'année la plus importante de sa jeune carrière a commencé sur une fausse note. Les services du joueur de centre de 6 pieds 2 pouces et 178 livres n'ont pas été retenus par la formation canadienne en vue du tournoi commémoratif Ivan-Hlinka.
« C'est difficile d'être retranché d'une équipe pour laquelle tu veux jouer, a raconté Glass. C'était la première fois que j'étais retranché. Il y a deux façons de voir ça : soit tu t'apitoies sur ton sort ou tu t'en sers comme motivation. »
Glass n'a certainement pas choisi la première option.
À ses 10 premiers matchs avec Portland, il a engrangé cinq buts et 11 aides, mettant ainsi la table à une impressionnante saison de 94 points, dont 32 buts. Sa moyenne de 1,36 point par match lui a permis de terminer au troisième rang à ce chapitre parmi les joueurs de la WHL admissibles au repêchage, derrière Kailer Yamamoto (1,52) et un certain Nolan Patrick (1,39).
Encore plus impressionnant, Glass a passé la grande majorité de la saison sur un trio en compagnie de Skyler McKenzie, un attaquant qui n'avait jamais récolté plus de 25 points en deux saisons dans la WHL. Avec Glass, il en a amassé 84.
Même avec toute la volonté du monde, le fougueux attaquant n'aurait pu s'imaginer connaître une aussi bonne saison à un aussi bon moment.
« Mon objectif était de maintenir une moyenne d'un point par match, mais j'ai vraiment surpassé mes attentes, a expliqué Glass avec de la satisfaction dans le regard. J'ai continué à m'améliorer tout au long de la saison, j'ai ajusté mes attentes et j'ai continué de les surpasser. »
Mais comment expliquer une telle progression? Même s'il attribue une partie de ses succès à son entraînement estival et à sa confiance renouvelée, Glass croit que le retour de l'entraîneur-chef Mike Johnston derrière le banc, après un passage de deux saisons à la barre des Penguins de Pittsburgh, a aussi quelque chose à y voir.
« Il sait évidemment comment développer des joueurs et c'est la raison pour laquelle j'ai opté pour Portland également, a-t-il dit. Il est très bon. Il me laisse à peu près faire tout ce que je veux en zone offensive à condition que je fasse mon travail en zone défensive. Il a été d'une grande aide.
« Il m'a donné beaucoup d'occasions de jouer sur le premier trio, en avantage et en désavantage numérique. Il m'a donné la chance de connaître du succès et je crois que c'est ce que j'ai fait. »
Effectivement. Mais à en croire les propos de son entraîneur, Glass a tout fait pour mériter ces chances.
« Cody voit tout le monde sur la patinoire, a analysé Johnston au quotidien The Province. Il peut produire offensivement, mais à Noël nous avons commencé à l'utiliser en infériorité numérique parce que nous voulions qu'il travaille sur tous les aspects de son jeu. Il est rapidement devenu notre meilleur joueur dans cette situation. Ça démontre ce qu'il peut faire. »
Et comme pour boucler la boucle d'une époustouflante campagne, Glass a été sélectionné par la formation canadienne pour participer au Championnat mondial des moins de 18 ans, où il a inscrit deux buts et une aide en trois rencontres.
Question de prouver encore davantage qu'il a sa place parmi l'élite.