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Dieu merci, nous avons Marc-André Fleury. « L'ami Flower » nous a encore sortis du pétrin dans le match no 3 contre les Jets de Winnipeg.
Dans la LNH, il y a de bons gardiens et des gardiens incroyables. Marc-André fait partie de l'élite des gardiens incroyables.

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Vous l'avez vu faire ses acrobaties en troisième période, mercredi? Nous ne souhaitons pas qu'il ait à multiplier les arrêts sensationnels, mais nous sommes vraiment contents qu'il les fasse.
La question que nous devons maintenant nous poser, c'est pourquoi nous avons connu un relâchement en troisième période?
Nous avions beau avoir les devants 3-1 après deux périodes, je n'étais pas heureux. Je n'aimais pas la tournure qu'avait pris le match. Je nous trouvais trop passifs. Je l'ai même dit dans tout le T-Mobile Arena en entrevue à la télé des Golden Knights. Le message s'est par la suite passé dans le vestiaire : il fallait absolument éviter de jouer sur les talons.
À notre retour sur la glace pour la troisième période, qu'avons-nous fait? Exactement ça, jouer sur les talons. Après 18 secondes de jeu, les Jets faisaient 3-2. Ce qui n'a fait qu'empirer la situation.

L'explication tient-elle simplement dans la nature humaine des choses? Ou je me demande si ce n'est pas une affaire de satisfaction ou de relâchement.
Je sais que nous ne sommes pas la première équipe qui joue trop sur les talons et nous ne serons assurément pas la dernière.
Tu dois savoir, surtout rendu à ce stade des séries, que si tu mènes au score après deux périodes, tes adversaires dans leur vestiaire se disent qu'ils doivent créer de l'énervement et du stress en envoyant le « palet au net ». Tu dois être prêt pour ça et, en ce sens, notre passivité a été inadmissible.
Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures, nous affrontons une équipe qui est aussi forte que la nôtre. Il va y avoir des moments dans les matchs où ils seront meilleurs que nous. Il y en a eu pas mal mercredi.
Il suffit parfois de peu de choses pour que tout déraille, qu'un joueur se montre hésitant de crainte de commettre une erreur pour qu'il en commette une. Tout ça crée une spirale négative difficile à stopper.

Nous devons revenir pour le match no 4 à notre mentalité qui est de jouer comme s'il n'y avait pas de lendemain. C'est de cette façon que nous avons abordé les deux dernières rencontres. Ça nous a permis de connaître de bons débuts et de marquer les premiers. On se met dans l'esprit que c'est le dernier match de la saison et qu'il faut tout donner.
Pour les Jets, le sentiment d'urgence sera élevé vendredi parce qu'ils ne souhaitent pas se retrouver en recul 1-3 dans la série. La situation se compliquerait pour eux. Nous, on doit penser au fait que nous sommes en avance 2-1.
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Peut-être le savez-vous, mais l'équipe accueille actuellement une famille qui a été durement éprouvée par la tragédie routière des Broncos de Humboldt, en Saskatchewan. Il s'agit de l'épouse et des deux garçons de l'entraîneur Darcy Haugan, qui est décédé dans l'accident d'autocar.
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C'est une merveilleuse initiative de l'organisation. C'est un moment difficile dans la vie de ces garçons ainsi que pour plusieurs familles. Nous avons la chance en tant qu'athlètes de haut niveau d'être des modèles. Nous sommes plus que des joueurs de hockey. Nous avons à cœur de bien remplir notre rôle d'ambassadeur. Ces petits gestes que nous posons nous apportent énormément de satisfaction.
Je n'ai pas encore eu l'occasion d'échanger avec les garçons. Des coéquipiers s'occupaient bien d'eux à mon arrivée à l'aréna jeudi. Il y avait Marc-André Fleury qui disputait un match de hockey sur table avec eux.
Si ça peut mettre un baume sur la situation difficile qu'ils vivent, tant mieux. Pendant ce temps, ils ne pensent pas à la tragédie. Pour nous, c'est le minimum que nous pouvons faire. Ça ne nous coûte rien, c'est un peu de notre temps.
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Pour revenir au match de mercredi, et sur une note plus légère, vous m'avez vu rater la cible devant le filet abandonné avec un peu plus d'une vingtaine de secondes à jouer?

J'étais sûr de marquer. J'ai pris le temps de viser le milieu de la cage. Quand j'ai tiré la rondelle, je me suis dit : « C'est bon, c'est fait. » Puis j'ai vu la rondelle changer de trajectoire dans les airs et courber à côté du poteau et là je me suis dit : « Oh non! »
Vous devinerez que j'ai lâché quelques gros mots. J'ai vu mon coéquipier Ryan Carpenter récupérer la rondelle et j'ai cru qu'il marquerait à son tour, mais son tir a été bloqué. Je suis rentré au banc et Jonathan Marchessault est finalement allé marquer.
S'il avait fallu que les Jets aillent créer l'égalité, j'aurais été très colère. Mais nous avons gagné, je peux en rire. Je me fous de ne pas marquer tant que nous gagnons. Mes coéquipiers ne m'ont pas taquiné. Je pense qu'ils se disent que c'est trop tôt pour le faire.