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BROSSARD - Les quelques révélations chocs que fait Pierre Gervais, qui était le gérant de l'équipement des Canadiens de Montréal jusqu'à la saison dernière, dans un bouquin paru lundi ne sont pas sans indisposer quelques joueurs et membres de l'organisation.

« Je suis un peu surpris. Je ne connais pas ses motivations, mais nous adorons tous Pierre et nous lui vouons le plus grand respect au monde », a commenté le jeune capitaine Nick Suzuki, en précisant avoir été mis au parfum des passages plus croustillants du livre rédigé en français.
À LIRE : Nick Suzuki, au rythme des 50 buts | Mike Matheson a fait amende honorable](https://www.nhl.com/fr/news/canadiens--nick-suzuki-au-rythme-des-50-buts/c-337873336)
Gervais, qui a occupé la tâche pendant 35 ans et qui est encore à l'emploi de l'organisation, n'est particulièrement pas tendre à l'endroit de l'ancien entraîneur Dominique Ducharme et de l'ancien capitaine Max Pacioretty.
« La saison dernière, l'équipe a connu quelques mois sombres », a relaté Suzuki lorsqu'on l'a questionné au sujet du passage de Ducharme. « On essayait, les entraîneurs et les joueurs, de trouver des façons de mieux faire et de connaître du succès, surtout après avoir atteint la finale de la Coupe Stanley quelques mois plus tôt. Mais il y a eu plusieurs absents en raison de blessures, les Shea Weber, Carey Price, Joel Edmundson et Brendan Gallagher, et il y a la COVID qui s'est invitée plus souvent qu'à son tour. Ç'a été la tempête parfaite. Nous avons joué un match en Floride dans le temps des Fêtes avec trois joueurs du calibre de la LNH.
« Pour moi, c'est toujours une responsabilité partagée entre les entraîneurs et les joueurs, a précisé Suzuki. La frustration était évidemment très forte, mais ç'a été une mauvaise saison pour tout le monde. Dominique n'avait pas perdu son vestiaire, comme on dit, tout le monde le respectait. Il avait fait de bonnes choses à son arrivée, en amenant l'équipe jusqu'en finale de la Coupe Stanley.
« Personnellement, je n'ai rien contre Dominique, a conclu Suzuki. Il m'a beaucoup aidé et il m'a fait jouer en masse. Je lui souhaite la meilleure des chances et j'espère le revoir dans la Ligue nationale. »
Parlant au nom de l'organisation, St-Louis a pris ses distances avec l'ouvrage.
« Le livre, c'est la perception de 'Gerv'. Est-ce que c'est la vérité? Je ne pense pas parce que c'est sa perception. Il possède une vaste expérience dans la Ligue et de partager son vécu de l'intérieur de la sorte, ça va piquer la curiosité de beaucoup de gens. Est-ce qu'on va aimer tout ce qu'il partage? Je ne penserais pas, mais c'est sa perception. Ce n'est pas la perception des Canadiens », a tenu à déclarer St-Louis.
Quand on lui a demandé si Gervais avait passé outre à la règle non écrite selon laquelle ce qui se passe dans le vestiaire doit y rester, l'entraîneur a simplement répondu : « C'est son choix ».