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BOISBRIAND - Tout compte fait, Maveric Lamoureux ne changerait pas grand-chose à la manière dont s'est déroulée sa saison d'admissibilité au repêchage.
Mis à part un lent départ et quelques blessures qui l'ont tenu à l'écart du jeu pendant une dizaine de rencontres, le grand défenseur des Voltigeurs de Drummondville a connu une ascension vertigineuse qui doit faire l'envie de plusieurs de ses homologues.

« À voir tout ce qui se produit, je ne peux qu'être content. Je suis vraiment satisfait », a-t-il affirmé lundi, avant le troisième match de la série de premier tour face à l'Armada de Blainville-Boisbriand dans laquelle les Voltigeurs tirent de l'arrière 2-1.
« C'est sûr que j'en aurais voulu encore plus. J'aurais aimé voir mon nom encore plus haut sur les listes. On verra ce qui va se passer au repêchage. De mon côté, je crois avoir montré qui était le vrai Maveric Lamoureux et avoir fait ce que j'avais à faire. »
Même pas considéré comme un potentiel espoir de première ronde en début de saison, il a rapidement convaincu les recruteurs du Bureau central de dépistage de la LNH de changer leur fusil d'épaule sur la liste des joueurs à surveiller.
Propulsé par son jeu physique et son efficacité en défensive, il a ensuite grimpé jusqu'au 15e échelon chez les espoirs nord-américains, sur le bulletin de mi-saison, avant de terminer sa course au 20e rang sur la liste finale. Il n'y en aura plus d'autres, mais le jeune homme sait bien qu'il peut encore gagner des points.
Surtout en séries éliminatoires, où le style de jeu semble taillé sur mesure pour lui. Comme les Voltigeurs feront face à l'élimination, mardi, il devra en donner davantage pour aider les siens à survivre.
« C'est mon genre de hockey, a fait remarquer l'arrière de 6 pieds 7 pouces et 197 livres. C'est le moment le plus important de la saison, c'est là que ça compte le plus. C'est sûr que les recruteurs vont prendre des notes, et je veux encore monter. »
Ne lui reste plus qu'à rester dans les limites de ses capacités, la clé des succès qu'il a connus cette saison.
« Les différents classements, ça change tellement, a observé son entraîneur Steve Hartley. Tu ne contrôles pas ça, alors c'est important pour lui d'être à son meilleur. […] Ce qu'on dit à tous nos joueurs, c'est que plus on se rend loin, plus ils ont de la visibilité.
« Maveric est un gros bonhomme qui a des habiletés individuelles qui lui laissent croire qu'il va pouvoir faire de belles choses offensivement. Mais la ligne est mince entre essayer de trop en faire et garder les choses simples en laissant ses atouts offensifs parler d'eux-mêmes. »
Apprentissage
Lamoureux l'admet sans détour, cette saison ne se serait pas déroulée aussi bien s'il ne s'était pas remis en question après la première dizaine de matchs. Il accordait alors trop d'importance aux aspects de son jeu qui auraient pu lui permettre de séduire les équipes de la LNH.
« Au début de l'année, je ne jouais pas mon meilleur hockey, a souligné le grand droitier. J'ai parlé à mon agent et j'ai commencé à ne plus trop m'en faire et à revenir à ma game. C'est allé en s'améliorant à partir de là. J'aurais aimé savoir comment gérer tout ça dès le départ, mais j'ai beaucoup appris. »
Ironiquement, c'est quand il a mis toutes ces préoccupations de côté qu'il est devenu le joueur apprécié des recruteurs professionnels… et redouté de ses adversaires.
« Il a grandi et il a maturé comme tous les jeunes, a conclu Hartley. Il a vécu des choses, avec le repêchage et ses blessures, qui vont l'aider dans son cheminement et dans sa carrière. Il y a eu le joueur qui voulait trop en faire dans les premiers matchs, et le joueur en pleine ascension à partir du mois de février. »