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MONTRÉAL - Jacob de la Rose ne pouvait pas dire s'il avait déjà affronté les Penguins de Pittsburgh, avant jeudi. Le jeune joueur de centre des Canadiens de Montréal a toutefois assuré qu'il n'oubliera pas de sitôt sa première affectation contre Sidney Crosby, une mission qu'il a couronnée de succès.
Avant d'aller plus loin, oui le Suédois âgé de 22 ans s'était déjà mesuré aux Penguins. Ça s'était passé le 18 janvier 2017 au Centre Bell. Il avait terminé le match avec une fiche en défense de moins-1, pour 11:35 de temps de jeu.

Jeudi, il a clôturé la soirée avec un différentiel défensif de plus-1, ce qu'il n'a d'ailleurs pas manqué de souligner, pour 16:17 de temps d'utilisation. Il a raconté avoir compris quelle serait sa principale tâche de la soirée quand l'entraîneur Claude Julien a annoncé que le trio qu'il pivote serait opposé à celui de Crosby pour la mise au jeu initiale, tout juste avant le duel que les Penguins ont gagné 5-3 au Centre Bell.
« C'est un beau défi et j'estime que nous l'avons bien relevé », a argué de la Rose qui est en audition afin de combler le départ de Tomas Plekanec. « Il (Crosby) est actuellement le meilleur joueur de la Ligue nationale. Il peut tout faire sur la patinoire.
« Si vous voulez jouer dans la LNH, vous devez être capable de remplir des mandats semblables, a-t-il continué. Personnellement, j'apprécie d'être "challengé" de la sorte. »
Crosby a été limité à une passe, sa 699e en carrière, amassée sur le but en supériorité numérique d'Evgeni Malkin.
À égalité numérique, de la Rose s'est fait un devoir de suivre Crosby à la trace pendant toute la soirée.
« Je me suis appliqué à défendre mon territoire, ce qui représente une grande source de fierté pour moi », a affirmé de la Rose qui ne manque pas de confiance en ses aptitudes. « Ensuite, je voulais patiner à ses côtés et être solide en récupération de la rondelle et dans les coins de patinoire. »
L'entraîneur Claude Julien a mentionné qu'il s'était bien acquitté de la tâche pour une première fois.
« Je n'ai pas de joueurs de la trempe de Patrice Bergeron à ma disponibilité. Les gars comme Jacob (et Jonathan Drouin) doivent apprendre le métier. Dans l'ensemble, ils ont tous les deux bien fait. Le but gagnant des Penguins a été le résultat d'une déviation (de Patric Hornqvist) et ils ont obtenu de plus un but en supériorité numérique. »
Les progrès de Drouin
Julien a soutenu que de la Rose avait connu du succès sur les mises au jeu, malgré son taux d'efficacité de 38 pour cent. Drouin a continué sur sa lancée au rayon des mises au jeu, avec un taux de réussite de 79 pour cent.
Le trio de Drouin a souvent été confronté à celui de Malkin qui a conservé un piètre taux de 33 pour cent sur les mises au jeu.
Drouin a tout de même terminé le match avec un différentiel en défense de moins-2. On le sent toutefois plus énergique et dynamique depuis quelques rencontres.
Julien a fait remarquer qu'il réalise de beaux progrès dernièrement à la position de centre. L'entraîneur n'écarte même plus la possibilité qu'il soit de retour au centre, la saison prochaine. Dernièrement, le directeur général Marc Bergevin avait affirmé que « dans un monde idéal Drouin n'évoluerait pas au centre ».
« Une équipe n'a jamais suffisamment de joueurs capables d'évoluer au centre. Vous n'avez qu'à regarder notre formation actuellement, avec les blessés et l'échange de Tomas Plekanec, nous manquons de profondeur à la position. »
« C'est un boni quand un joueur peut évoluer tant à l'aile qu'au centre. Nous allons continuer de l'utiliser au centre, et qui sait s'il continue de jouer comme il le fait. Nous avons le droit à l'erreur parfois. Les propos ont été formulés au moment où nous ne voyions pas les améliorations que nous voyons présentement.
« J'avais affirmé en début de saison qu'il ne faut pas confiner un joueur à une position donnée parce qu'on ne sait jamais à quel moment nous pourrions avoir besoin de ses services à une autre position », a-t-il résumé.