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Luc Robitaille a connu une brillante carrière de 19 saisons dans la LNH, ponctuée de trois passages distincts chez les Kings de Los Angeles avec lesquels il a fait ses débuts en 1986. Il a également porté les couleurs des Penguins de Pittsburgh, des Red Wings de Detroit, avec lesquels il a remporté la Coupe Stanley en 2002, et des Rangers de New York. Il a pris sa retraite en 2006, après avoir totalisé 1394 points en 1431 matchs. Le Montréalais maintenant âgé de 51 ans demeure à ce jour le plus prolifique ailier gauche de l'histoire de la LNH.
LNH.com a pu avoir un long entretien avec lui, lundi. En voici un extrait:

Vous avez fait partie de la délégation de la LNH, avec Pat Lafontaine, qui a rencontré le pape François en octobre 2016 et vous revenez tout juste d'une tournée en Chine avec les Kings, qu'est-ce qui vous attend pour 2018?
Je ne sais pas, je me le demande (rires). Ç'a été deux expériences formidables sur le plan personnel. La rencontre avec le pape a regroupé plusieurs autres personnalités du monde du sport. Elle a mené à la Déclaration de principes du hockey, à laquelle le pape a souscrite dernièrement.
Pendant les réunions (de la Conférence mondiale intitulée « Sport au service de l'humanité ») qui se sont déroulées sur trois jours, je n'ai pas eu de contact direct avec le pape. Ce n'est pas comme rencontrer le président ou le premier ministre d'un pays. Nous avons tout de même été privilégiés. Nous avons pu aller dans les coulisses du Vatican et prendre un repas dans l'arrière-cour. Nous avons été assez proches du pape, mais il y avait toujours un peu de monde à ses côtés.
Pour ce qui du voyage en Chine, ç'a été une très bonne expérience pour l'équipe. Les joueurs ont pu renforcer les liens entre eux. Nous avons essayé de leur faciliter la vie parce que c'était court et très rempli comme voyage. La seule journée que nous avons eue pour faire des activités, nous sommes allés marcher sur la Grande Muraille de Chine. C'est incroyable, quand on y pense, tout le temps qu'ils ont pris pour construire ça. C'est l'expérience d'une vie, je le recommande à tout le monde!
Vous êtes le président des Kings depuis le 10 avril, vous avez auparavant agi à titre de président des opérations hockey de l'équipe pendant plusieurs saisons, en quoi c'est différent pour vous au quotidien?
Auparavant, je m'occupais exclusivement du département des affaires. Maintenant, je vois à tout. Je suis en constante communication avec les gars de hockey et les gens des affaires. D'un côté, je dois voir à ce que tout soit bien fait pour le volet corporatif et la façon dont nous traitons nos détenteurs d'abonnements. De l'autre, je dois penser aux échanges ou mouvements de personnel que nous devons faire avec le directeur général Rob Blake pour nous donner la chance de gagner la Coupe Stanley. C'est plus de tâches et de responsabilités, mais nous avons de bons employés qui travaillent fort.
Vers la fin de votre carrière de joueur, est-ce que vous aviez envisagé d'occuper un jour un poste semblable au sein d'une organisation?
C'est quelque chose que je voulais faire, oui. Je ne pensais pas nécessairement que ça arriverait. Mon objectif était de m'impliquer dans l'organisation des Kings et de les aider à être la meilleure organisation possible. Les choses sont arrivées comme ça. Je suis du genre à me fixer des objectifs, mais je ne tiens jamais rien pour acquis parce que je sais que personne n'est irremplaçable.
Vous décrivez-vous comme un président proche des joueurs?
Je laisse bien évidemment l'entraîneur et ses adjoints faire leur travail. Mais je crois que c'est important d'afficher une présence et de parler aux joueurs pour montrer que nous sommes là pour eux et que nous sommes prêts à faire de notre mieux pour donner une chance de réussite à l'organisation à tous les jours.
Quelles sont les principales qualités qui vous permettent d'avoir du succès?
Premièrement, il faut toujours garder en tête que ce n'est qu'un jeu. Je dirais que la communication est un de mes atouts. Je fais en sorte d'être bien entouré et de déléguer beaucoup. C'est important pour moi que les gens aient la liberté d'agir.
Vous n'êtes âgé que de 51 ans, vous voyez-vous demeurer pendant longtemps à la présidence des Kings?
Je ne regarde pas loin comme ça (rires). J'aime ce que je fais et la famille est bien établie à Los Angeles. Ça fait longtemps que je suis ici. On peut dire que je suis Californien. J'y ai passé plus de la moitié de ma vie.