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CHICAGO - Lorsqu'ils ont quitté Montréal dans le même avion en début de semaine, jamais Maxime Comtois et Antoine Morand n'auraient osé imaginer quitter Chicago avec le même chandail sur le dos.
C'est toutefois l'heureuse surprise que leur avait réservé le hasard, samedi, lors de la deuxième ronde du repêchage 2017 de la LNH.
Si Comtois, qui était considéré comme l'un des meilleurs espoirs à l'aube de la saison, avait le moindre soupçon de déception d'avoir glissé jusqu'au 50e échelon avant d'entendre son nom être prononcé par les Ducks d'Anaheim, le tout s'est rapidement dissipé en quelques secondes.

L'attaquant des Tigres de Victoriaville venait de faire son entrée dans la salle destinée aux entrevues lorsqu'on lui a appris que Morand, avec qui il a formé un dynamique duo pendant deux saisons à Châteauguay dans le bantam AAA et le midget AAA, venait lui aussi de prendre la direction d'Anaheim au 60e rang.
« Quoi? Morand aussi?, a-t-il lancé avec beaucoup d'excitation dans la voix. C'est fou. »
Mais cette perspective ne semblait toujours pas réelle.
« Pour vrai? », a-t-il redemandé quelques secondes plus tard en essayant de confirmer lui-même la nouvelle en regardant l'écran où était affiché l'ordre de sélection.

Le robuste patineur de 6 pieds 2 pouces et 207 livres n'a peut-être pas réussi à apercevoir le nom de son éternel complice à l'écran à ce moment-là, mais l'émotion a atteint son comble quand il a vu l'attaquant du Titan d'Acadie-Bathurst entrer dans la salle avec le chandail noir et orange des Ducks.
Les deux amis se sont fait une accolade bien sentie, confirmant ainsi les retrouvailles qu'ils espéraient sans trop y croire.
« Ça fait deux ans qu'on ne joue plus ensemble, le retrouver c'est incroyable, a lancé Comtois avec des étoiles dans les yeux. C'est la meilleure des choses au monde. C'est rare que t'as la chance de vivre tout ça avec ton meilleur ami, je n'ai pas vraiment de mots pour décrire ça.
« La déception est partie, j'ai retrouvé mon meilleur ami. »
Encore ému aux larmes, Morand peinait à croire ce qui venait de se produire. Sur le podium devant les journalistes, le joueur de centre de 5 pieds 8 pouces et 175 livres semblait toujours ébranlé.
« Je savais que ça pourrait arriver, a-t-il expliqué. Avec le père à Max, on a vu que les Ducks avaient une autre sélection. J'ai prié le Bon Dieu pour qu'il me donne cette chance. »
« On va pouvoir retourner sur le même trio un jour et prouver qu'on est un excellent duo », a évoqué Comtois en songeant à l'avenir.
Une chimie naturelle
Le respect et l'amitié qui règnent entre les deux joueurs se sent à des kilomètres à la ronde. Tout au long de la saison, les deux ont pu compter l'un sur l'autre pour évacuer le stress lié avec la pression de performer.
« On a toujours été assez proches, on s'est toujours parlé malgré la distance entre nous, avait raconté Comtois à la séance d'évaluation des joueurs au début du mois de juin. On essayait de ne pas trop parler du hockey, on en entend assez déjà parler alors quand nous étions ensemble, on parlait d'autres choses. »
Dès leur première rencontre, la chimie a opéré entre les deux, et ce, sur tous les aspects.
« On se complète bien sur la patinoire et en dehors, a expliqué Morand sous le regard attentif et fier de Comtois. C'est mon meilleur chum, peu importe où on joue ensemble, on performe toujours super bien.
« Même si j'avais eu le choix de dix autres joueurs, j'aurais quand même choisi Max. »