atlantic 22017

TORONTO - Le scénario est un peu trop séduisant pour ne pas le considérer: les Bruins de Boston. Les Canadiens de Montréal. Un affrontement qui mettrait en scène l'histoire, la rivalité et la controverse.
Il y a aussi la situation des entraîneurs. Jusqu'au 7 février, Claude Julien était l'entraîneur des Bruins. Le 14 février, il est devenu l'entraîneur des Canadiens.

Même si cet affrontement est de moins en moins probable en raison des deux victoires de suite des Canadiens contre les Sénateurs d'Ottawa, il demeure possible que les deux rivaux croisent le fer au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, et si ce n'est pas le cas, en deuxième ronde. Et cela signifierait une réunion entre l'entraîneur et ses anciens joueurs, entre un homme qui a passé 10 ans derrière le banc des Bruins et les athlètes qu'il a dirigés.
« Je ne pense pas à ça pour être honnête, a déclaré le joueur de centre des Bruins Patrice Bergeron. Ce serait définitivement spécial. Ce serait un peu irréel parce qu'il a été avec nous pour la moitié de la saison. Je ne sais pas quoi dire. La rivalité avec Montréal est toujours spéciale et le fait que Claude soit rendu là, ça serait encore plus intense. »
Avec moins de trois semaines à disputer en saison régulière, les Canadiens occupent le premier rang dans la section Atlantique avec 90 points. Les Sénateurs, qui ont un match de plus à disputer, ont quatre points de retard. Après avoir perdu 4-2 face aux Maple Leafs de Toronto lundi, les Bruins ont quatre points de moins que les Sénateurs, au troisième rang avec 82 points.
En ce moment, les Bruins affronteraient les Sénateurs au premier tour. Bien sûr, étant donné que les Bruins ont raté les séries au cours des deux dernières saisons, ils ne sont pas prêts à discuter de potentiels adversaires. Ils seraient heureux d'affronter n'importe qui.
« Nous sommes encore loin des séries, a dit Brad Marchand. Si on se fie sur les deux dernières saisons, nous savons que tout peut changer très rapidement. Nous allons donc nous pencher là-dessus quand ce sera le temps. Mais c'est une possibilité et ce serait intéressant. Nous devons d'abord nous y rendre. »
Étant donné le nombre d'années au cours desquelles Julien a dirigé les Bruins et les joueurs de cette équipe, il connaît tous leurs secrets, leurs tendances et leurs faiblesses. Est-ce que Julien aurait un avantage?
« En même temps, nous savons comment il dirige, a affirmé Bergeron. J'imagine que ça peut aller dans les deux sens. »
« Ça dépend seulement du niveau de compétition et de la volonté de l'équipe à cette étape, a fait valoir Marchand. C'est certain qu'ils vont utiliser ces informations contre nous, si la situation se présente. Mais ce sera quand même une bataille. »
Parce que ce l'est toujours. Une bataille et un cirque médiatique. Ça se produit avec Boston et Montréal même en saison régulière, peu importe si un entraîneur a changé de camp en plein milieu de la saison.
« En autant que nous participions aux séries. Peu importe qui on affronte, a ajouté Marchand. Une fois qu'on s'y rend, tout le monde a la même chance. Ce serait intéressant et les partisans aimeraient ça. Mais c'est encore loin. »