« En espérant que nous aurons des faits saillants à montrer à [Declan], et qu'on nous donnera des articles aux couleurs de l'événement, a lancé Brian. Mais oui, c'est plutôt spécial d'être ici. C'est difficile parce que je voudrais être là-bas aussi, mais nous avons pris la décision de venir. La décision a été un peu plus difficile à prendre que nous aurions pu le penser, mais nous croyons que c'est la bonne chose à faire. »
Brian a fait remarquer que si sa situation attire suffisamment l'attention, ça incitera peut-être des gens à faire des dons pour la recherche médicale.
Sa situation attirera l'attention, pas de doute.
Brian a appris qu'il avait le cancer en septembre. Au départ, il ne savait pas quel type.
« J'étais inquiet pour ma famille, a-t-il indiqué. Je voulais m'assurer que je pourrais être là pour eux peu importe les circonstances. Mon épouse avait une foi inébranlable, tout comme mes parents. Ils m'ont donné beaucoup de force. »
Le diagnostic de leucémie myéloïde chronique était une relativement bonne nouvelle. Ça signifiait que Brian n'avait pas besoin d'une greffe de moelle osseuse, ni de chimiothérapie ou de radiation.
Mais peu après, Declan a eu une excroissance au menton. Au départ, on croyait qu'il avait le sarcome d'Ewing, un type de cancer de l'os.
« Nous avions tellement peur, a dit Brian. Nous ne savions pas de quoi il s'agissait, et ils nous disaient ce que ça pouvait être afin de nous préparer. Ç'a été les deux journées les plus terribles de ma vie. »
Le diagnostic de malformation artérioveineuse était une relativement bonne nouvelle, ça aussi. Ça voulait dire que Declan avait un trouble veineux à la mâchoire.
« Ça fait peur de voir ton enfant inconscient pendant qu'on l'opère, a dit Brian. Nous avons vécu ça quatre fois maintenant.
« Je ne jouerais pas si ce n'était de mon épouse. Elle a accepté le gros du fardeau. Elle a eu tellement de nuits blanches dans des lits d'hôpital avec mon fils. Il va être correct. Les médecins m'ont assuré que tout est correct. C'est juste que ça me fait un peu peur. »
Brian prend deux pilules le matin et deux autres en soirée. Les trois premiers jours, il a eu mal à la tête, mal au ventre et des crampes. Il a dû modifier son régime alimentaire quelque peu, essayer de manger le plus sainement possible. Il dit avoir perdu 12 livres. Mais il a l'air bien et il se sent bien.
« Il n'y a presque pas d'effets secondaires », a-t-il affirmé.
Jouer au hockey n'a pas sapé son énergie, ça lui en a donné.
« Je ne dirais pas que ça m'a donné un nouveau souffle, mais tu t'inquiètes de tellement de choses et ensuite tu fais juste aller jouer, a-t-il noté. Tu te dis que tu vas faire de ton mieux. Tu ne réfléchis ou n'analyse pas trop. Tu fais juste jouer. Je pense que ç'a aidé de bien des façons. »
Brian est revenu au jeu lors du match du 1er novembre à Vancouver, contre les Canucks, et il a marqué son premier but contre les Oilers d'Edmonton, le 9 novembre. Il a 17 points (11 buts, six passes) en 38 matchs. Deux autres buts et il égalera le total qu'il a obtenu à chacune des deux dernières saisons.