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OTTAWA -- Derick Brassard ne s'attendait pas à être échangé des Rangers de New York aux Sénateurs d'Ottawa.

« J'étais un peu étonné », a-t-il admis vendredi pendant son introduction aux médias d'Ottawa pendant laquelle il a reçu son chandail no 19 des Sénateurs. Brassard, 28 ans, a été échangé aux Sénateurs le 18 juillet avec un choix de septième ronde au repêchage 2018 de la LNH en retour du centre Mika Zibanejad et un choix de deuxième tour en 2018.

Ce matin-là, Brassard venait de s'entraîner à Greenwich, au Connecticut, et était en train de retourner chez lui. Il n'avait pas son portable. Quand il l'a enfin regardé, il y avait un message de son ancien coéquipier des Rangers Martin St-Louis.

« Le premier texto de [St-Louis] a dit, "Je crois qu'Ottawa est une équipe prometteuse. Je crois que tu vas bien cadrer avec elle", a raconté Brassard. Et moi, je pensais, "De quoi parle-t-il?" Et puis mon portable a été inondé de messages.

« Je suis très ravi d'être ici. C'est un moment de fierté pour moi et ma famille de venir ici et avoir la chance de joueur pour les Sénateurs. Je suis vraiment emballé.

« J'aime la composition de notre équipe. Je pense que nous couvrons tous les aspects du jeu. Nous sommes gros et puissants, nous sommes coriaces et nous avons des joueurs talentueux et rapide à l'attaque. »

L'origine de la transaction remonte en avril quand le directeur général des Sénateurs Pierre Dorion a appelé son homologue chez les Rangers, Jeff Gorton, pour lui poser des questions à propos de son rapport professionnel avec le président des Rangers Glen Sather, qui avait servi à titre de D.G. avant Gorton. En avril, Bryan Murray avait quitté ses fonctions de D.G. des Sénateurs pour accepter un rôle de conseiller et pour faire de la place à Dorion.

« J'ai probablement le même genre de rapport professionnel avec Bryan, a déclaré Dorion. Nous avons commencé à parler et je lui ai dit, "Glen et Bryan n'y sont jamais allés d'une transaction. Pourquoi pas conclure une transaction entre nous?" »

Brassard, né à Hull, à l'autre côté de la rivière des Outaouais de la capitale canadienne, a indiqué qu'il a hâte de jouer près de chez lui.

« Jouer devant mes amis et ma famille, cela me permettra d'atteindre un niveau plus élevé dans mon jeu, a-t-il dit. Je crois que je suis au sommet de mon art maintenant, je pense que c'est une des raisons pour lesquelles les Sénateurs m'ont acquis. Je veux montrer à tout le monde qu'ils ont fait un bon choix. »

Dorion a admis qu'un joueur qui jouera dans sa ville natale « ajoutera sûrement quelque chose à notre équipe. Mais si Derick venait de Vancouver, cela n'aurait fait aucune différence, à mon avis. »

Ce qui faisait la différence pour les Sénateurs était l'expérience et le tir gaucher de Brassard.

Dorion a mentionné que le souhait d'ajouter de l'expérience est né en avril après les réunions avec les joueurs en fin de saison. Brassard a cinq ans de plus que Zibanejad. Il a participé à la Finale de la Coupe Stanley en 2014, et ses 47 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley pendant les trois dernières saisons représentent le 18e meilleur total dans la LNH, plus de n'importe quel autre joueur des Sénateurs.

« Beaucoup de joueurs m'ont dit, "Je crois que nous pourrons être une bonne équipe dans deux ou trois saisons", a expliqué Dorion. Cela m'a ennuyé un peu parce que je crois que nous pouvons être une bonne équipe maintenant, et l'acquisition de Derick fait de nous une meilleure équipe maintenant.

« Nous étions les Sens coriaces, nous sommes jeunes et affamés. Le moment est arrivé pour montrer que nous pouvons gagner. »

La présence d'un joueur de centre gaucher devrait bénéficier à l'ailier droit au sein du trio de Brassard, qui devrait évoluer au sein du deuxième trio. Le centre du premier trio Kyle Turris et celui du troisième Jean-Gabriel Pageau sont droitiers.

Dorion a confirmé que la poursuite d'un centre gaucher a suivi des conversations avec l'ancien capitaine des Sénateurs Daniel Alfredsson, à nos jours un conseiller de l'équipe, et avec le membre du Temple de la renommée du hockey Guy Lafleur.

« Mon ailier droit préféré de tous les temps est Daniel Alfredsson, et quand tu parles avec lui, il te dira qu'il voulait toujours avoir un centre gaucher ici à Ottawa, a dit Dorion. Pour beaucoup de très bons ailiers droits -- je me souviens d'en discuter une fois avec Guy Lafleur, qui avait Jacques Lemaire comme son centre --, cela ne peut que les aider parce que le centre utilisera sa main forte pour remettre la rondelle à l'ailier droit.

« Que ce soit Bobby Ryan, Mark Stone, Curtis Lazar ou Chris Neil [à la droite de Brassard], la décision est à [l'entraîneur] Guy [Boucher]. Nous tentons juste d'obtenir autant de bonnes pièces du casse-tête pour donner à Guy les meilleures chances d'avoir du succès en tant qu'entraîneur. »