Karlsson donne d'abord et avant tout à son équipe par son exceptionnelle disponibilité. Il est, cette saison, le défenseur le plus utilisé de la LNH, jouant une moyenne de 28:56 par match. Seuls Ryan Suter (28:48) et Drew Doughty (28:00) s'approchent de ce score.
Le Suédois se démarque des autres en ce qu'il joue d'abord et avant tout à forces égales et en avantage numérique. Si, traditionnellement, on associe les défenseurs d'élite à de ces joueurs qui contribuent dans toutes les situations, je considère que nous sommes ici en présence d'un authentique cas d'exception. Karlsson est, de toute évidence, doué dans toutes les phases du jeu, on cherche clairement à l'utiliser d'abord et avant tout dans les situations où il est susceptible de faire valoir au maximum ce qui le distingue des autres, soit une incroyable propension à accumuler des points.
Seul Oliver Ekman-Larsson joue plus que Karlsson en avantage numérique (5:23 par match, contre 4:49), et seul Ryan Suter joue plus à forces égales (23:14 contre 22:54). Mais Suter joue une minute de moins en avantage, alors qu'Ekman-Larsson joue presque trois minutes de moins à forces égales.
J'ouvre une parenthèse : si les joueurs de la LNH participent aux prochains jeux Olympiques, le Canada en aura pour son argent à essayer de défendre sa médaille d'or. Entre Karlsson, Ekman-Larsson, John Klingberg, Victor Hedman et Niklas Hjalmarsson, la défensive suédoise sera pour ainsi dire inexpugnable.
Mais revenons à Karlsson. J'aimerais simplement montrer ici comment, en termes relatifs, la présente campagne est simplement une itération légèrement supérieure à ce qu'il donne à son équipe depuis plusieurs saisons déjà.
J'ai recensé à partir des données de war-on-ice.com, pour chacune des saisons jouées par Karlsson, quatre indicateurs :
J'ai ensuite ramené ces indicateurs à des différences par rapport à la moyenne des défenseurs. Dans les graphiques ci-dessous, un chiffre supérieur à 1 indique que le score de Karlsson est supérieur à celui de 68 pour cent de ses congénères. Un score de 2 est supérieur à 95 pour cent des autres, et vice-versa pour les chiffres négatifs.
À forces égales, trois tendances me semblent particulièrement instructives.