Mais c'est à forces égales que les choses se jouent habituellement dans la LNH. S'il est possible de s'en tirer avec des unités spéciales moyennes, toutes les équipes qui ont du succès à long terme annoncent leurs couleurs par leur capacité à tenter plus de tirs que l'adversaire.
La logique derrière cette affirmation est simple. On constate, saison après saison, que les équipes de la LNH se situent dans un mouchoir de poche quant aux taux de conversion de tirs en buts. Encore et encore, on retrouve 22, 23, 24 équipes dans une fourchette allant de 7,5 à 8,5 pour cent. Et les équipes qui réussissent à dépasser systématiquement ce taux ne le font pas par des marges ahurissantes.
En fait, depuis 2007, le meilleur taux de réussite global a été obtenu par les Stars de Dallas,
avec un score de 8,9 pour cent
, alors que les Coyotes de l'Arizona et les Hurricanes de la Caroline ont obtenu un taux global de 7,6 pour cent. Sur une saison de 3000 tirs, ça n'est pas rien, mais pour les autres équipes, la marge descend rapidement.
Dans ce contexte où personne ne réussit à obtenir avec constance un taux de réussite massivement supérieur à la moyenne, les équipes ont tout intérêt à s'assurer de ne pas gaspiller leurs tirs et de chercher à obtenir le plus grand nombre de chances de marquer. On ne peut pas se contenter d'attendre l'occasion en or, on doit forcer le jeu.
C'est pourquoi on attache autant d'importance à la capacité qu'un club a à déclasser ses adversaires aux tirs. C'est la marque d'une équipe qui, au bout du compte, sera capable de passer à travers les séquences de malchance et d'empêcher ses opposants de menacer ses gardiens.
Sur ce point, les Blue Jackets ont connu une trajectoire intéressante depuis le début de la saison. Après un départ canon, le club s'est graduellement enlisé pour ensuite relever la tête. On peut tracer un parallèle direct entre la blessure subie par Seth Jones et ce coup de barre. Lorsqu'il s'absente, l'équipe s'écrase. Sitôt qu'il revient, les choses partent en grand.