Bergeron 102017

BOSTON - Patrice Bergeron n'a pas raté sa rentrée cette saison, jeudi. Les Bruins de Boston espèrent maintenant qu'il soit de retour pour de bon.
Le vétéran joueur de centre québécois le souhaite tout autant. Mais il n'en est pas complètement assuré.

« C'est la question à un million de dollars, n'est-ce pas? », a-t-il répliqué aux journalistes qui lui demandaient jeudi soir si la blessure qui lui a fait manquer le début de la saison n'était plus qu'un mauvais souvenir pour lui.
« Je ne sais pas quoi répondre à ça, je dirais oui. Je me sens bien, mais… Il faudra peut-être gérer la situation pendant quelque temps. Mais ce soir (jeudi) je me sentais bien et je n'ai pas eu aucun problème », a-t-il ajouté.
Les Bruins vont rester aux aguets afin de voir à ce que leur meneur de jeu à l'attaque demeure en santé. En parfaite santé. Déjà que la saison dernière ils n'ont pas pu miser sur lui en possession de tous ses moyens.
Bergeron, âgé de 32 ans, a été opéré pour une hernie sportive à la suite de l'élimination des Bruins en séries éliminatoires, même si ça ne l'a pas empêché de mettre la main sur le trophée Selke pour la quatrième fois de sa carrière. Il n'a pas pu amorcer la saison en raison d'une blessure au bas du corps dont les Bruins n'ont pas divulgué la nature, mais qu'on dit n'être aucunement liée à l'opération.
Jeudi, son retour au jeu a été accueilli avec un grand soulagement. Uniquement que sa présence sur la glace et son leadership à l'extérieur ont un effet apaisant sur tout le groupe.
C'était exactement le remède dont les Bruins avaient besoin après avoir perdu trois de leurs cinq premiers matchs.
Avant leur affrontement face aux Sabres de Buffalo au TD Garden samedi (19h HE; NESN, MSG-B, NHL.TV), les troupes sont déjà amochées avec les pertes du gardien Tuukka Rask (commotion cérébrale), de l'attaquant Ryan Spooner (cuisse, six semaines) et du défenseur Adam McQuaid (péroné fracturé, huit semaines).
Jeudi, le joueur de centre David Krejci n'a pas pu compléter le duel face aux Canucks de Vancouver. Mais Bergeron a vu à ce que l'équipe renoue avec le succès, en y allant d'un effort d'un but et de trois passes dans un gain de 6-3.
« Son retour, c'est gros pour l'équipe, a commenté l'attaquant Anders Bjork. On connaît tous son talent et sa passion, mais sa contribution ne se limite pas à ça. C'est aussi tout ce qu'il apporte dans l'entourage de l'équipe, dans le vestiaire et sur le banc. Vous pouvez voir pour quelles raisons il est un des meilleurs joueurs de la Ligue nationale. »
L'entraîneur Bruce Cassidy est bien placé pour témoigner du fort ascendant que Bergeron possède sur ses coéquipiers.
« Les Canucks ont marqué les premiers, ce qui nous a ébranlés quelque peu, mais il s'est levé sur le banc pour rappeler à tous l'importance de porter une attention particulière aux détails, a confié Cassidy. Des trucs que les entraîneurs répètent sans cesse aux joueurs, mais qui leur rentrent souvent par une oreille pour sortir par l'autre. Quand c'est dit par un des leaders du groupe, le message est tellement mieux entendu. »
Le retour de Bergeron a permis à Cassidy de retrouver de la profondeur à l'attaque tout en recréant de l'équilibre dans les trios.
Son comparse de longue date Brad Marchand a paru revigoré et l'autre membre du trio, le jeune Bjork, a obtenu deux buts.
« C'est incroyable comment il a été dominant pour un gars qui n'avait pas joué depuis aussi longtemps, a souligné Marchand. C'est un rouage tellement important pour nous. Il a le don de détendre l'atmosphère et il prêche par l'exemple. Il fait tout ce qu'un joueur élite doit faire. »
Les Bruins ne sont pas sortis du bois. La durée de l'absence de Rask demeure une source de préoccupation ainsi que la capacité des jeunes joueurs à tenir leur bout.
S'il y a une chose dont on ne s'inquiète pas, c'est du rendement de Bergeron. En autant qu'il soit en santé, les Bruins ne s'en porteront que mieux.
Comme Cassidy l'a dit : « À un moment donné, c'est agréable de voir tous les morceaux tomber en place ».
Ça s'est produit jeudi grâce au retour de Bergeron. Quant à savoir si ça va durer, pour Bergeron et pour ses coéquipiers, ça reste à voir.