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Qu'est-ce que Sidney Crosby, Alexander Ovechkin et Vincent Lecavalier ont en commun ?
Ils ont déjà gagné le trophée Maurice Richard.
Bonne réponse, mais ce n'est pas celle qu'on cherche.

Creusez-vous les méninges un peu ...
Si vous avez répondu qu'un entraîneur a déjà revigoré leur carrière, vous avez frappé dans le mille, mes snoros.
Les amateurs de hockey se demandent parfois ce qui distingue un excellent entraîneur de la LNH des autres.
Leur stratégie ? Leur message ou encore leur façon de le transmettre ? Leur approche ? Leur pouvoir de communication ?
Il y a un peu de tout cela certes, mais, de l'avis de la majorité, un entraîneur sera toujours aussi bon que son personnel.
Cette théorie a du vrai, mais l'entraîneur a aussi l'immense pouvoir de rallumer ou encore de ralentir la carrière d'un joueur.
Un traitement choc s'avère parfois le remède le plus efficace.
Chacun à leur manière Barry Trotz, des Capitals de Washington, Mike Sullivan, des Penguins de Pittsburgh, et Darryl Sutter, des Kings de Los Angeles, en fournissent à nouveau la preuve.
Et de façon éloquente de surcroît.
Un joueur complet
Tout le monde le dit: Ovechkin est devenu un joueur plus complet sous les ordres de Trotz. Plus complet et plus responsable aussi.
Nommé entraîneur des Capitals en 2014, Trotz lui a fait comprendre qu'en s'impliquant davantage sans la rondelle il finirait par l'avoir plus souvent. Et par conséquent à augmenter sa contribution aux succès de l'équipe.
Le puissant ailier des Capitals est donc devenu un joueur plus engagé dans les trois zones.
Le résultat est spectaculaire. Non seulement Ovechkin continue de collectionner les trophées Maurice Richard, mais il est devenu un joueur d'équipe.
Aujourd'hui, les Capitals représentent l'une des puissances du circuit, l'une des équipes les plus susceptibles de remporter la Coupe Stanley.
Coïncidence ?
Crosby, lui, ne remportera ni le trophée Art Ross, ni le trophée Hart, cette saison.
Malgré tout, il est en train de réaliser un superbe retour dans le cadre d'une saison qui, dans son cas, s'annonçait catastrophique ou presque.
Le centre des Penguins a connu le pire début de saison de sa carrière. À un moment donné, son nom ne figurait même pas parmi les 80 meilleurs marqueurs de la ligue.
C'était là un non-sens pour un joueur qui a déjà été couronné deux fois champion marqueur de la ligue.
Qu'on le veuille ou non, le retour en force du Crosby a coïncidé avec l'entrée en scène de Mike Sullivan, qui a remplacé Mike Johnston à la barre de l'équipe en décembre.
À ses 28 premiers matchs de la campagne, le joueur-vedette avait été limité à seulement 19 points.
Mais depuis le 12 décembre, il totalise 56 points, un sommet dans la LNH, lui qui affiche une séquence de 12 matchs de suite avec au moins un point.
Bref, il roule à plein régime.
La nomination de Sullivan n'est sans doute pas le seul facteur pouvant expliquer le virage de Crosby.
Mais une chose est certaine: Crosby et les Penguins jouent beaucoup mieux sous la gouverne de Sullivan.
Un joueur fini
Toujours dans la même veine, un autre joueur, Vincent Lecavalier celui-là, profite aussi de l'appui d'un nouvel entraîneur.
Chez les Flyers de Philadelphie, Lecavalier, on le sait, était considéré comme un joueur fini. Il a été écarté de la formation pendant 22 matchs consécutifs avant d'être échangé aux Kings de Los Angeles en janvier dernier.
Fini, Lecavalier ? Darryl Sutter n'a jamais souscrit à cette théorie.
Au contraire.
Il a redonné vie, rien de moins, au centre de 35 ans qui, depuis son arrivée avec les Kings, a obtenu huit buts et sept mentions d'aide en 32 rencontres.
Le Québécois est soudainement redevenu un joueur important au sein d'une équipe qui pourrait lui permettre de compléter son dernier tour de piste avec une Coupe Stanley au bout des bras.
Qui donc aurait cru cela possible, il y a à peine quelques mois ?
Non, les entraîneurs ne sont pas des faiseurs de miracles.
Mais ils sont certainement capable de modifier le cours d'une carrière.
Bonne fête, Bobby !
Oui, le temps file. Trop vite, d'ailleurs.
Bobby Orr a fêté, dimanche, son 68e anniversaire de naissance.
Si je vous en parle, c'est que je ne me lasse jamais de trouver un prétexte pour parler de l'ancien No 4 des Bruins de Boston. Un vieux réflexe sans doute.
Je le revois encore en train d'effectuer l'une de ses descentes combien spectaculaires d'un bout à l'autre de la patinoire.
Je vous ferai grâce de son imposante collection de trophées et de ses records, lui qui a été le seul défenseur de l'histoire de la LNH à gagner non pas un, mais deux fois le championnat des marqueurs.
À mes yeux, il a été le meilleur de tous. Oui, meilleur que Gretzky ou Super Mario.
Un joueur unique.
Bonne fête en retard, monsieur Bobby Orr.