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PITTSBURGH -- L'entraîneur des Penguins de Pittsburgh Mike Sullivan s'est approché du podium lundi de la même façon dont il l'a fait au cours de la dernière année.
Portant un coupe-vent noir et or, Sullivan s'est recroquevillé devant un micro, une casquette de baseball faisant de l'ombre aux yeux. Il a parlé succinctement, comme s'il considérait chaque mot qu'il disait.
C'est toujours le cas depuis l'embauche de Sullivan au poste d'entraîneur-chef des Penguins il y a un an, le 12 décembre 2015. Mais quelque chose était différent.
Pour la première fois, Sullivan ne semblait pas savoir quoi dire.

« Je ne sais pas si je peux suffisamment décrire l'expérience que j'ai vécue jusqu'ici avec ce groupe de joueurs, a-t-il avoué. Je crois que ce personnel d'entraîneurs est très reconnaissant d'avoir eu l'opportunité de guider ces joueurs. ... Je ne sais pas si je peux clairement exprimer ou faire honneur à tout ce que l'année dernière signifiait pour moi. »
L'impact que Sullivan a eu chez les Penguins au cours de l'année dernière, tant individuellement que dans l'ensemble, est évident.
Ils ont mené la LNH en marquant en moyenne 3,29 buts par match, 3,61 buts par match à domicile, et ils figurent à égalité au premier rang de la ligue avec 29 victoires à domicile. Ils occupent le deuxième rang dans la LNH avec 51 victoires et le troisième rang avec 110 points.
Le capitaine des Penguins Sidney Crosby mène la LNH avec 97 points en 74 parties depuis l'embauche de Sullivan. Sa moyenne de 1,31 point par match est la meilleure parmi tous les joueurs ayant disputé 50 matchs pendant cette période, son coéquipier Evgeni Malkin occupant le troisième rang de la LNH avec une moyenne de 1,09 point par rencontre (le centre des Oilers d'Edmonton Connor McDavid a récolté en moyenne 1,19 point par match).
« Je pense que les joueurs tentaient d'assumer la responsabilité et de mieux jouer, mais il nous a montré la voie, sans aucun doute, a déclaré Crosby à propos de Sullivan. Il nous montre ce à quoi il s'attend de nous depuis le jour un et il a reçu notre meilleur jeu, je pense que ça en dit long sur le travail qu'il a fait ici. »
Avant l'embauche de Sullivan, Pittsburgh présenté une fiche de 15-10-3 avec une moyenne de buts marqués par match de 2,36 lors des 28 premières rencontres sous les ordres de Mike Johnston la saison dernière. Crosby a particulièrement connu une grosse baisse de production, ayant récolté 19 points (six buts) dans les 28 premières parties.
Alors que des rumeurs circulaient au sujet de la sécurité d'emploi de Johnston, les Penguins ont vaincu les Sharks de San Jose 5-1 le 1er décembre 2015. Ils ont toutefois encaissé deux défaites de suite, 5-3 face aux Kings de Los Angeles le 5 décembre et 2-1 contre les Ducks d'Anaheim le lendemain.
Les Penguins ont conclu leur voyage en disposant de l'Avalanche du Colorado 4-2 le 9 décembre, mais ils ont baissé pavillon 3-2 en fusillade à domicile face aux Kings le 11 décembre.
Le lendemain, à 12h30 HE, le directeur général des Penguins Jim Rutherford a annoncé que Johnston avait été congédié et que Sullivan avait été promu de son poste d'entraîneur du club-école de Wilkes-Barre/Scranton dans la Ligue américaine de hockey.
Sullivan n'est arrivé à Pittsburgh que le jour suivant, quand il a dirigé sa première séance d'entraînement avant de rencontrer les médias. Pendant cette séance, il a prêché l'importance de l'établissement d'une identité d'équipe.
La transition s'est lentement amorcée, les Penguins ayant perdu les quatre premiers matchs sous Sullivan par le score combiné de 15-4. Ils ont perdu six des huit premières rencontres (2-5-1) après le changement derrière le banc. Mais Sullivan a finalement fait comprendre sa philosophie à tous les joueurs.
La vitesse est devenue le trait qui définissait les Penguins.
« Nous jouons très rapidement et nous gardons une très bonne structure, a expliqué l'attaquant Patric Hornqvist. [Sullivan] est toujours positif derrière le bon et il nous donne de l'énergie. C'est la chose clé. »
L'ajout de l'attaquant Carl Hagelin dans une transaction avec les Ducks le 16 janvier a aidé l'équipe, ainsi que l'impact surprenant des attaquants Conor Sheary, Scott Wilson, Bryan Rust et Tom Kuhnhackl, tous arrivés de Wilkes-Barre/Scranton au cours de la saison.
Les jeunes se sont bien intégrés dans le noyau des Penguins qui incluait Crosby, Malkin et Kristopher Letang. Les Penguins ont terminé la saison 2015-16 au troisième échelon dans la LNH avec 2,94 buts par match, derrière les Stars de Dallas (3,23) et les Capitals de Washington (3,02).
Crosby a fini la campagne en troisième place dans la ligue avec 85 points et à égalité au septième rang avec 36 filets avant d'amasser 19 points (six buts) en 24 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley en route vers l'obtention du trophée Conn Smythe et la quatrième conquête de la Coupe Stanley dans l'histoire des Penguins.
Les Penguins ont repris là où ils avaient laissé cette saison. Après leur victoire de 7-0 contre les Coyotes de l'Arizona lundi, ils occupent le premier rang dans la section Métropolitaine avec 41 points. Ils mènent la LNH avec une moyenne de 3,52 buts marqués par rencontre et Crosby demeure un des attaquants les plus explosifs dans le hockey, menant la ligue avec 21 buts en 23 parties.
De l'établissement du trio « HBK », composé de Hagelin, Nick Bonino et Phil Kessel, au jumelage de Sheary, une recrue non repêchée de 24 ans, avec Crosby pendant la Finale de la Coupe Stanley. Sullivan semble constamment prendre de bonnes décisions.
Crosby et ses coéquipiers ont donné le crédit à l'entraîneur pour leur grand redressement, mais Sullivan l'a redonné à ses joueurs.
« C'est un privilège de les guider, a-t-il dit. Ils travaillent extrêmement fort. Nous avons d'excellents leaders. Ils s'occupent de leurs coéquipiers. Ils se préoccupent de la victoire. »