ANALYSE STARS BADGE LEPAGE 25 MAI

DALLAS, Texas – Les Stars de Dallas avaient promis de répondre avec le même sentiment d’urgence qu’ils afficheraient lors d’un match ultime. Ils ont plutôt entamé cette deuxième rencontre face aux Oilers d’Edmonton avec l’énergie et la cohésion d’une équipe en calendrier préparatoire.

Passes ratées, revirements coûteux, manque d’exécution… Tous les ingrédients étaient réunis pour un désastre contre une équipe aussi explosive que la formation albertaine. Heureusement pour les Stars, Jake Oettinger avait bien saisi le message au sujet du sentiment d’urgence.

« Si Jake ne joue pas comme il l’a fait en première période, on se creuse un trou très profond et on n’est probablement pas capables d’en sortir, a reconnu l’entraîneur Pete DeBoer. Il a été notre meilleur joueur, ce soir. Il nous a permis de braver la tempête et d’éventuellement parvenir à imposer notre style. »

Le gardien a repoussé 15 des 16 tirs dirigés vers lui au premier engagement, et les Stars ont ensuite retrouvé leur aplomb pour l’emporter 3-1 devant leurs partisans au American Airlines Center, samedi. Ils ont ainsi nivelé les chances dans la finale de l’Ouest, qui se transporte maintenant à Edmonton.

« J’aime souvent mieux avoir beaucoup de travail en début de match que d’être inactif pendant un moment, puis soudainement faire face à des surnombres et à des échappées », a illustré Oettinger, qui a effectué 28 arrêts. « Tu ne choisis jamais ta charge de travail, mais c’est plus facile de recevoir plus de rondelles. »

Le problème avec cette hypothèse, c’est qu’elle ne s’applique peut-être pas à la perfection quand un certain Connor McDavid se trouve dans le camp adverse. Plus il obtient de chances, plus les risques augmentent.

Mais après avoir donné la victoire aux siens en deuxième prolongation lors du premier duel, le capitaine des Oilers a été tenu en échec par la brigade texane. Il n’a obtenu qu’un tir au but – sur une belle chance de marquer à l’embouchure du filet en première période, évidemment.

« Il faut jouer de la bonne manière, a simplement résumé le défenseur Ryan Suter. Ils ont d’excellents joueurs capables de profiter de chaque erreur. Il faut savoir qui est sur la glace en tout temps. »

Grâce au brio d’Oettinger et à un but chanceux de Jamie Benn, les Stars ont pu rentrer au vestiaire avec une égalité de 1-1. Ç’a probablement miné le moral de leurs adversaires.

« C’est sûr qu’on aurait aimé sortir de là avec plus de buts, a concédé l’entraîneur Kris Knoblauch. Ça fait mal chaque fois que tu joues aussi bien, que tu obtiens des chances, mais que tu n’en profites pas. »

Les Stars leur ont fait payer. Ils ont enfoncé le pied sur l’accélérateur et ont retrouvé leurs esprits à partir de la période médiane.

Ils ont dominé les Oilers au chapitre des tirs dans les 40 dernières minutes. Ils les ont même empêchés de décocher pendant 11:43 après avoir pris les devants en début de troisième grâce au but de Mason Marchment. Esa Lindell a complété la marque dans un filet désert alors que les Oilers peinaient à générer quoi que ce soit.

« Quand on joue à notre manière, on est une équipe difficile à affronter, a fait valoir Marchment. Quand tous les gars font les bonnes choses dans les bons moments et qu’on joue dur, on leur complique la vie. Ils ont le meilleur joueur au monde dans leurs rangs, alors il faut un effort d’équipe complet. »

L’art de rebondir

Ça ne s’est peut-être pas déroulé exactement comme les Stars l’avaient prévu, mais ils ont réussi à faire ce qu’ils avaient en tête. C’est le résultat qui compte, n’est-ce pas? Ils ont donné la réplique aux Oilers et ont évité de s’envoler vers Edmonton avec un retard de deux matchs.

Les hommes de DeBoer ont ainsi amélioré leur fiche à 5-1 après une défaite, ce printemps. Ils sont difficiles à déstabiliser, ces Stars. L’expérience des nombreux vétérans combinée à la fougue des jeunes donne visiblement un bon mélange. Et quand un gardien tient le fort comme Oettinger, tout baigne.

« C’est ça, les séries, a conclu le gardien. Les choses ne tourneront pas en ta faveur tous les soirs. Il ne faut pas se faire battre deux fois de suite. Tout le monde doit répondre. Et ce n’est pas seulement moi. Le groupe en entier l’a fait, ce soir. Les gars ont priorisé le côté défensif après qu’on eut pris les devants.

« Ils ont bloqué des tirs, coupé les lignes de passes. Quand tu as probablement le meilleur joueur de tous les temps de l’autre côté, ça peut faire la différence entre la victoire et la défaite. »

Les Stars avaient manifestement appris la leçon au premier match.

EN PROLONGATION

Le chiffre du match : 1

Connor McDavid n’a obtenu qu’un tir au but en 24:29 de temps de jeu. Ça mérite une étoile dans le bulletin des Stars.

Départ canon, suite sans artifice

On pensait bien assister à des artifices après le début de match enflammé auquel on a eu droit. Après cinq minutes de jeu, les deux équipes avaient déjà touché la cible, les œuvres de Benn et de Connor Brown dans un intervalle de 44 secondes.

La suite a été plutôt décevante. Il y a eu de bonnes chances de marquer de part et d’autre au deuxième engagement, mais rien de bien spectaculaire. Pas d’animosité, pas de jeu très physique. La foule du American Airlines Center s’est fait bien discrète. Il a fallu qu’on montre Travis Kelce à l’écran géant pour qu’elle s’anime.

Dans une loge avec des amis, sans sa conjointe Taylor Swift, l’ailier rapproché des Chiefs de Kansas City s’est fait huer copieusement par les partisans des Stars (et des Cowboys).

Séquence déterminante

Il n’y a rien eu à signaler sur la feuille de match en deuxième période, mais une séquence du trio de Benn complété par Wyatt Johnston et Logan Stankoven a donné le ton en début d’engagement.

Après s’être fait piétiner en première période, les Stars ont enfin montré signe de vie en réussissant à s’installer en territoire adverse pendant de longues secondes. C’est là qu’on a compris qu’un message s’était passé dans le vestiaire et que le party des Oilers était probablement terminé.

« Jamie a sonné la charge pour l’équipe toute l’année et il le fait encore plus en séries, a vanté DeBoer. C’est une bête sur la glace. Il a changé le momentum de chaque série de différentes façons. Ce soir, il a allumé son trio et nous a permis de nous installer en zone adverse après avoir passé la première dans la nôtre. »

Douce transition

Les Stars auraient bien aimé pouvoir compter sur les services de Roope Hintz pour ce match. Blessé au haut du corps, l’attaquant finlandais s’approche de retour, mais n’est pas encore prêt.

Ça n’a pas empêché DeBoer de jongler un peu avec ses éléments. Il a retiré Radek Faksa de la formation – on ignore s’il est blessé – pour insérer le jeune Ty Dellandrea sur le quatrième trio. Ce dernier s’est signalé avec trois tirs et trois mises en échec en 11:39 de temps de jeu.

« On a tellement de profondeur dans cette équipe, a dit Marchment. Tout le monde peut jouer n’importe où, de haut en bas de la formation. Ty a bien fait et a joué le rôle qu’on lui a confié. C’est ce dont on a besoin. »

La tasse de café, le balado de LNH.com

Les Panthers dans le siège du conducteur en finale