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BROSSARD -Un match de joué avec sa nouvelle équipe que c'est déjà le moment des retrouvailles pour Karl Alzner. Le défenseur des Canadiens de Montréal renouera avec son ancienne équipe, les Capitals de Washington, dès samedi au Verizon Center (19 h (HE); TVAS, CITY, NBCSWA).
« D'un côté, c'est une bonne chose de régler ça tout de suite », a affirmé Alzner avant le départ de l'équipe pour un périple de trois matchs, mercredi.

« De l'autre, ç'aurait pu être bon que j'aie le temps de m'installer dans mon nouvel environnement. Ç'aurait été plaisant que nous ayons été une machine déjà bien huilée. »
Prêt ou pas, Alzner a expliqué qu'il a été trop occupé à faire ses débuts avec le Tricolore pour se triturer les méninges avec ce premier rendez-vous avec ses anciens coéquipiers.
« Ça me fera tout drôle de revoir quelques-uns des gars et de les affronter, a-t-il reconnu. Je dirai simplement à la blague que je suis très content de ne pas avoir à encaisser les mises en échec de Tom Wilson. »
C'est que Wilson est sous le coup d'une suspension de quatre matchs pour la mise en échec illégale qu'il a assénée à Samuel Blais des Blues de St. Louis lors d'une rencontre préparatoire. C'était la deuxième suspension en l'espace de 10 jours qu'écopait l'attaquant âgé de 23 ans.
« Nous sommes très proches l'un et l'autre, a poursuivi Alzner. Nous avons échangé des messages textes sur le sujet mardi. Je me sens mal pour lui et je ne veux pas m'acharner sur un gars qui est à terre. Mais ce sera un petit boni », n'a-t-il pas pu s'empêcher de tourner le fer dans la plaie.
On lui a par contre fait remarquer qu'il pourrait subir les affres d'Alexander Ovechkin.
« Ah ça oui je m'y attends », a-t-il esquissé avec le sourire.
Alzner a livré les 591 premiers matchs de sa carrière, échelonnés sur neuf saisons, dans l'uniforme des Capitals, incluant 540 en succession, depuis le début de la saison 2010-11.
« Je me sens tellement comme chez moi sur la patinoire du Verizon Center qu'une fois que le match sera commencé ce ne sera pas un sentiment trop bizarre. »
Affable et aimable
Alzner était une figure populaire et appréciée chez les amateurs de hockey et la communauté sportive de la capitale fédérale des États-Unis.
En apprenant qu'il quittait Washington, des journalistes ont même déploré dans les réseaux sociaux la perte d'un interlocuteur de choix, affable et aimable. On peut comprendre pourquoi après l'avoir côtoyé pendant le camp d'entraînement du Tricolore.
« C'est difficile de parler de moi, mais j'aime penser que je suis une personne chaleureuse. Je ne me réveille pas souvent de mauvaise humeur le matin. J'ai toujours le sourire accroché aux lèvres, j'essaie de faire sentir tout le monde à l'aise, a-t-il élaboré. Au cours des dernières années à Washington, j'étais celui qui accueillait les nouveaux joueurs dans l'équipe. J'ose croire que je suis comme un grand livre ouvert. Vous avez une question à poser, vous venez me voir. Vous voulez savoir comment je me sens, vous le voyez tout de suite dans mon visage. »
Alzner le hockeyeur n'est pas différent de l'homme qu'il est dans la vie de tous les jours. C'est un défenseur effacé qui fait dans la simplicité.
« Le mot simple décrit le mieux mon style de jeu. J'essaie de garder le jeu le plus facile possible, a-t-il mentionné. J'ai essayé d'ajouter un peu d'attaque au cours des dernières saisons. Mais je préconise un style dénué de risque, j'essaie d'être fiable et constant. J'affectionne de bloquer des tirs, ce que plusieurs n'apprécient pas tant, et d'aider mon gardien. Je m'applique à bien déblayer ma zone, à faire de bonnes premières passes aux attaquants. Ce n'est rien de flamboyant, mais c'est ce que je tente d'apporter à mon équipe, en plus de mon implication en arrière-scène. »
Alzner n'est pas réellement de son temps en ce sens qu'il n'est pas un féru de réseaux sociaux. Il se fait même un devoir de ne pas écouter ou de lire ce qu'on raconte à son endroit dans les médias. Voyez d'ailleurs ce qu'il a déclaré sur le sujet pendant le camp.
« J'ai fait la promesse à mon arrivée à Montréal de ne pas regarder la télé ou de lire les journaux. Ce n'est pas réellement difficile à faire pour moi parce que je ne suis pas un gars de réseaux sociaux. Je ne prends pas un journal dans mes mains autrement que pour faire le mot croisé. Je me présente simplement à l'aréna tous les jours et je veux avoir du plaisir avec mes coéquipiers. Je sais par expérience qu'il y a des choses qui sortent dans les médias qui ne sont pas toujours le reflet fidèle de la réalité. J'ai donc pris la décision de ne plus écouter ce qui se dit ou de lire ce qui s'écrit sur mon équipe et me touchant. C'est préférable pour tout le monde. J'ai la couenne dure et pas grand-chose ne me perturbe, mais je ne ressens pas la nécessité de pousser la note. »