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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Du côté des poolers, nous vous offrons un joueur à cibler au cours de la prochaine campagne, un joueur à éviter, et un joueur à surveiller, qui pourrait devenir une carte cachée si les astres s'alignent. Aujourd'hui, le Wild du Minnesota.

Pour une cinquième année de suite, le Wild n'a pas été en mesure d'atteindre la deuxième ronde des séries éliminatoires, subissant l'élimination en ronde de qualification de la Coupe Stanley contre les Canucks de Vancouver. À vrai dire, n'eût été le format différent des séries éliminatoires en raison de la pandémie de la COVID-19, l'équipe aurait peut-être même raté les séries pour une deuxième année de suite.
31 EN 31 WILD: Trois enjeux à surveiller | Les cinq meilleurs espoirs | Repêchage des repêchages
Le directeur général Bill Guerin, après avoir remplacé l'entraîneur-chef Bruce Boudreau par Dean Evason durant la saison, a continué sa métamorphose du club en échangeant Eric Staal aux Sabres de Buffalo en retour de Marcus Johansson et en ne retenant pas les services de Mikko Koivu. Deux vétérans qui ont été le visage de l'équipe dans les dernières années.
Ryan Donato et Devan Dubnyk ont aussi changé d'adresse, partis à San Jose contre des choix au repêchage, alors que Luke Kunin a été troqué pour Nick Bonino à Nashville.
C'est beaucoup de changements et d'instabilité en offensive, et on peut se demander comment réagira le Wild, qui avait la 12e meilleure attaque de la LNH l'an dernier. Avec Johansson et Joel Eriksson Ek, la ligne de centre de l'équipe est l'une de celles qui ont le moins de talent offensif dans la LNH.
La bonne nouvelle, c'est que le Minnesota a encore une fois l'une des meilleures défensives de la Ligue avec Ryan Suter, Jonas Brodin, Jared Spurgeon et Matt Dumba. Les trois premiers ont amassé au moins 28 points l'an dernier - dont 48 pour Suter. Quant à Dumba, il se remettait d'une importante opération au niveau des pectoraux, ce qui a limité sa production, mais il venait de connaître deux saisons où il a maintenu un rythme qui lui aurait permis d'amasser au moins 50 points sur 82 parties.

À cibler : Kevin Fiala - AD

Fiala a épaté la galerie en terminant la dernière saison en force. Il n'a été blanchi que quatre fois lors des 18 derniers matchs de la saison - à partir du 4 février - amassant 14 buts et 26 points, au troisième rang parmi tous les joueurs de la LNH durant cette période. Il a terminé au premier rang des marqueurs de l'équipe avec 54 points en 64 rencontres. Il n'a pas ralenti en éliminatoires, avec une récolte trois buts et une passe en quatre parties contre les Canucks.

MIN@VAN : Fiala réduit l'écart en fin de 3e période

Ces performances spectaculaires de Fiala n'ont pas été remarquées par tous les poolers et certains les auront oubliées après une aussi longue pause. C'est le temps d'en profiter et de damer le pion à ceux qui ne l'auront pas assez haut sur leur liste. Non, Fiala ne maintiendra pas un rythme comme en fin de saison dernière, mais il est manifestement devenu un joueur de premier trio. Il n'a que 24 ans et peut encore progresser.

À éviter : Jordan Greenway - AG

À l'âge de 23 ans, Greenway continue de progresser, lui qui a amassé 28 points en 67 matchs, soit quatre points de plus que la saison précédente, où il avait disputé 81 rencontres. Il se retrouve toutefois dans une situation difficile chez le Wild. Devant lui à gauche, il y a Zach Parise qui, malgré ses 36 ans, continue d'offrir entre 50 et 60 points à son équipe. Avec son imposant contrat, impossible de le déloger. De plus, le Wild a attiré le Russe Kirill Kaprizov, le choix de cinquième ronde de l'équipe en 2015, et de qui ont dit beaucoup de bien. À 23 ans, il n'est pas venu en Amérique du Nord pour jouer un rôle de soutien. Difficile pour Greenway d'avoir du temps de glace avantageux dans cette situation.

À surveiller/carte cachée : Kirill Kaprizov - AG

Parlons-en de Kaprizov! Que sera-t-il en moyen d'offrir au Wild? Les joueurs russes qui s'entendent plus tardivement dans leur carrière avec des équipes de la LNH ont offert de belles et de moins belles choses dans les dernières années. D'un côté, il y a Artemi Panarin, qui est devenu l'un des meilleurs joueurs de la LNH, et d'un autre, il y a Vadim Shipachyov qui, après avoir disputé trois matchs avec les Golden Knights de Vegas en 2017-18, a décidé de retourner en Russie.
Dans le cas de Kaprizov, il vient d'amasser 62 points, dont 33 buts, en 57 matchs dans la Ligue continentale de hockey (KHL), 11 points de plus que lors de la saison précédente. À 5 pieds 10 pouces, il n'est pas le plus gros, mais son talent offensif et son côté créatif ne font pas de doute. Le Wild devrait lui offrir toutes les chances d'avoir du succès. Si tout se déroule comme prévu, il sera dans la course au trophée Calder.