061216Laine1

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant les Jets de Winnipeg.
Les Jets de Winnipeg prônent la patience depuis leur retour en ville et l'arrivée des beaux jours est peut-être proche.

La dernière position de l'équipe au classement de la section Centrale en 2015-16 n'a pas entaché l'enthousiasme des partisans, à l'aube de la sixième saison sous la gouverne du directeur général Kevin Cheveldayoff.
Regorgeant d'espoirs talentueux, misant sur l'épanouissement de Mark Scheifele comme joueur de centre numéro un et voyant Connor Hellebuyck cogner à la porte comme gardien numéro un, les Jets et leurs partisans ont beaucoup de raisons d'être exaltés.
Voici quatre raisons d'être optimiste cette saison.
1. L'arrivée de Patrik Laine
Les Jets n'ont jamais eu de véritable marqueur, une arme redoutable à l'attaque qui est redoutée des adversaires et qui peut faire tourner le vent d'un match à tout moment. Le vétéran ailier droit Blake Wheeler est ce qui s'en rapproche le plus, mais on s'attend également de sa part à ce qu'il s'acquitte de d'autre tâches, tant sur la glace qu'à l'extérieur.
Laine, deuxième espoir réclamé après Auston Matthews en juin, pourrait être cet as marqueur. Il a été excellent au cours du Championnat du monde de la FIHG en mai, démontrant qu'il peut tenir son bout et même être dominant contre des joueurs du calibre de la LNH.
« L'arrivée de Laine crée un fort engouement parce que nous réalisons que nous avons en nos rangs un joueur vedette en devenir », a mentionné Cheveldayoff au site Internet des Jets. « Ç'a été un moment important pour nous de mettre la main sur un espoir de sa trempe. »
30 en 30 Jets: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

Jets-Blues 090216

2. Hellebuyck pousse dans le dos de Pavelev
Cheveldayoff et l'entraîneur Paul Maurice ont toujours fait confiance au gardien Ondrej Pavelec, même quand le vétéran a connu des périodes plus difficiles.
Mais voilà que Hellebuyck est peut-être en voie de changer les choses et Pavelec doit sentir son souffle chaud dans le cou. Pour la première fois depuis 2009, le Tchèque a de la compétition. Pavelec pourrait résister à Hellebuyck pendant le camp d'entraînement, mais il ne pourra pas se permettre la moindre défaillance parce que le jeune ne sera jamais loin derrière.
La dernière fois que Pavelec a été mis au défi de la sorte, c'est quand Michael Hutchinson a constitué une menace au cours de la saison 2014-15. Pavelec avait réagi en connaissant une de ses meilleures séquences qui avait pavé la voie aux Jets à une première qualification aux séries éliminatoires depuis 2007.
3. L'éclosion de Scheifele comme centre numéro un
Des pourfendeurs mettent en doute les capacités de Scheifele de pouvoir rivaliser avec les meilleurs joueurs de centre de l'Association de l'Ouest depuis que les Jets l'ont choisi au septième rang du repêchage 2011.
Le fanatique de l'entraînement et de l'alimentation a ajouté plusieurs livres de muscle à sa charpente afin d'être plus résistant physiquement. Il a atteint un sommet personnel dans la LNH de 29 buts, étant propulsé à la position de centre numéro un à la suite de la blessure qui a mis fin à la saison de Bryan Little en février.
Le développement de Scheifele permet aux Jets d'utiliser le très fiable Little à titre de centre numéro deux, réglant un problème qu'ils n'ont jamais réellement pu solutionner. Scheifele incarne le mouvement jeunesse à Winnipeg et on voit en lui un futur capitaine.
4. Unités spéciales améliorées
L'inefficacité de l'équipe sur les unités spéciales a souvent sapé ses chances d'accéder aux séries.
Le foudroyant tir sur réception de Laine devrait ajouter du mordant au jeu de puissance, qui a été le pire de la LNH en 2015-16 avec un taux de réussite de 14,8 pour cent.
La venue de Shawn Matthias devrait en faire autant pour l'infériorité numérique, qui a été le sixième pire de la ligue, avec un taux de 78,4 pour cent.
Voici trois grandes questions auxquelles les Jets font face:
1. Est-ce que les espoirs sont prêts?
L'entêtement de Cheveldayoff à bâtir l'équipe à l'interne lui a permis de dénicher plusieurs solides espoirs qui sont presque prêts à faire leur place dans la LNH.
« Nous avons ajouté de la profondeur ce qui créera un environnement très compétitif au camp d'entraînement », a indiqué Maurice au site Internet des Jets. « La pression sera forte sur des joueurs qui étaient avec nous à la fin de la saison. Ce sera un réel défi pour eux et nous avons hâte de voir comment ils réagiront. Nous espérons voir une progression chez nos jeunes éléments au camp. »
L'étape finale menant vers la LNH est très difficile à franchir. Même des jeunes comme Alexander Burmistrov et Andrew Copp qui y ont évolué sur une base régulière, la saison dernière, doivent passer à un palier supérieur.
Les Jets ont misé sur la jeunesse et ils comptent sur ces espoirs. S'ils devaient échouer, les Jets auront peu de marge de manoeuvre.
2. Les gardiens tiendront-ils le coup?
La situation devant le filet est une source d'angoisse perpétuelle à Winnipeg.
Si Hellebuyck peut répéter ses exploits de la saison dernière, ou même faire mieux, les Jets pourraient bien s'être trouvé un nouveau gardien no 1.
S'il est toutefois incapable de se démarquer et qu'il s'avère qu'il ait besoin de plus de temps d'apprentissage dans la Ligue américaine de hockey (LAH), les Jets devront s'en remettre au duo Pavelec-Hutchinson, qui a éprouvé des problèmes plus souvent qu'autrement. Hutchinson n'a pas été capable de prouver qu'il peut-être davantage qu'un second, malgré l'inconstance de Pavelec, qui a affiché un pourcentage d'arrêts de 0,904 la saison dernière.
3. De quelle façon le statut de Jacob Trouba influencera-t-il la défense?
Le premier quatuor de défenseurs des Jets n'a rien à envier à celui d'aucune autre équipe.
Le vétéran Dustin Byfuglien est intimidant physiquement, Tobias Enstrom fait bien circuler la rondelle, Tyler Myers a fait ses preuves et Jacob Trouba ne cesse de s'améliorer.
Le hic, c'est que Trouba est actuellement sans contrat à titre de joueur autonome sans compensation. Les deux parties ont encore beaucoup de temps afin de trouver un terrain d'entente, mais les Jets pourraient bien se passer de cette source de distractions impliquant un de leurs rouages les plus prometteurs.
Autre facteur important, Trouba peut évoluer du côté gauche en défense, une position où l'équipe est moins bien nantie. L'absence de Trouba affaiblirait grandement l'équipe en ce sens.