Un second souffle
par Staff Writer / Montréal CanadiensTAMPA - Brendan Gallagher ne laisse pas tomber les gants souvent. Mais lorsqu’il l’a fait ce soir, il a donné un second souffle à ses coéquipiers.
Le Tricolore avait amorcé le match de lundi face au Lightning en lion. Tentant de faire oublier ses trois défaites précédentes aux mains de Tampa Bay cette saison, Montréal décochait des rondelles de toutes part en direction de Ben Bishop afin de démystifier le mystère de l’imposant gardien, qui semble toujours trouver le moyen de s’imposer face aux Canadiens.
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Mais lorsque l’équipe locale a pris les devants 3 à 0 en début de deuxième période, plusieurs partisans du bleu-blanc-rouge devaient se dire que leurs favoris ne seraient pas dans le coup d’ici la fin de la rencontre. Est entré en scène Brendan Gallagher.
Reconnu pour sa fougue et sa détermination, le petit attaquant - déjà frustré par le pointage en plus d’être constamment frappé par ses adversaires - a décidé de prendre les choses en main en invitant Vladislav Namestikov à laisser tomber les gants à mi-chemin dans la rencontre. En plus de repartir de ce duel avec un solide K.O. en poche, Gallagher a semblé avoir donné à sa troupe une dose d’énergie inespérée qui leur a permis de revenir dans la rencontre.
« C’est quelque chose que je ne fais pas souvent. Je sens que je comprends comment le faire et comment me protéger. C’est quelque chose qui vient de mon père. C’est ce qu’il faisait lorsqu’il jouait. Il m’a beaucoup appris, mais je ne tente pas de le faire trop souvent », confie Gallagher au sujet de son premier combat de la saison, le troisième de sa carrière dans la LNH. « Tirant de l’arrière 3 à 0, on n’est jamais heureux. Nous nous chamaillions. Ça faisait deux matchs que ça se préparait. Lors du match au Centre Bell [la semaine dernière] nous nous pincions pas mal bien. Ça a juste atteint son point culminant. C’était un très bon combat. »
Si Montréal, qui a été sur une lancée suite à cette danse en inscrivant deux buts par l’entremise de Tomas Plekanec et Pierre-Alexandre Parenteau, s’est finalement incliné 4 à 2 en concédant une but dans un filet désert en fin de rencontre, l’effort de Gallagher n’est pas passé inaperçu aux yeux de ceux qu’il côtoie dans le vestiaire. Notamment du côté des leaders.
« Il joue avec beaucoup de ténacité à chaque match. Il ne laisse pas tomber les gants souvent, mais il joue avec de la hargne », mentionne Carey Price, qui a stoppé 30 des 33 tirs dirigés vers lui au cours de la rencontre. « À un certain point on peut atteindre notre limite, et nous l’avons vu avec Gally. Nous aimons l’effort qu’il démontre à chaque soir. »
« Ça prend beaucoup de courage pour ces gars [Gallagher et Brandon Prust] de se lever pour l’équipe et de jouer physique en laissant tomber les gants », atteste Max Pacioretty, qui a bénéficié de quelques belles chances de marquer, mais qui a été incapable de déjouer Bishop durant la partie. « Lorsque des gars comme Gally et Prusty défendent l’équipe, ça donne au reste du groupe de l’énergie et c’est comme une étincelle pour le reste du match. »
Passant près de combler un autre écart important comme ce fut le cas souvent cette saison du côté du Tricolore, la troupe de Michel Therrien n’est pas revenu dans la partie par hasard. Elle a démontré à maintes reprises depuis le début de la campagne qu’il ne fallait jamais lui laisser l’opportunité de se regrouper. Les buts ne venaient peut-être pas en première moitié de rencontre, mais l’effort lui y était. Les joueurs parlaient avant la rencontre qu’ils souhaitaient laisser leur carte de visite au Lightning à l’approche des séries. Le résultat final n’a pas été celui escompté, mais la manière que Montréal est revenu de l’arrière laissera du doute dans l’esprit de leur adversaire lors des futurs duels.
« Cette équipe a démontré durant toute la saison qu’elle ne baissera jamais les bras. Parfois, seule une étincelle est nécessaire et je sentais qu’elle s’en venait. Nous avons obtenu de bonne chance de niveler la marque en fin de rencontre. Malheureusement Bishop a effectué les arrêts mais notre équipe s’est battue durant 60 minutes », poursuit Gallagher. « Si on oublie le résultat, je crois que nous pouvons être fiers de notre effort et nous devons comprendre que les petites choses peuvent avoir un énorme impact durant un match. »
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com
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