Rouler avec les coups
par Staff Writer / Montréal CanadiensMONTRÉAL -- D’être limité à seulement 20 matchs en 2011-2012 n’a pas empêché Ryan White de laisser sa marque dans l’alignement… et dans la figure de quelques opposants.
Parfois la seule chose qu’un joueur peut faire, c’est d’encaisser les coups. Dans le cas de White, la dernière campagne a prouvé qu’il pouvait retirer du positif des pires situations. Ayant seulement eu le quart de la saison pour démontrer ses capacités, Ryan White a reconnu qu’il fallait utiliser chaque seconde disponible pour prouver à tous ce qu’il pouvait amener au moulin.
«Tout ce que je voulais, c’était de revenir au jeu », a mentionné White, qui est le seul joueur des Canadiens à avoir amorcé puis terminé la saison avec des blessures. «Ce n’est pas plaisant d’être à l’écart et ça a été une année difficile pour ça. C’est parfois frustrant, surtout en fin de saison où je voulais finir en force.»
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Après avoir passé les premiers quatre mois et demi de la saison 2011-2012 sur les lignes de côté à soigner une hernie sportive, White a finalement effectué son retour au jeu contre les Bruins le 15 février. Apportant de l’énergie et n’hésitant pas à jeter les gants contre Adam McQuaid après seulement 14 minutes de jeu, le natif de Brandon au Manitoba a eu un impact immédiat dans l’alignement.
«C’est dur de revenir au jeu aussi tard dans la saison et d’essayer de retrouver ton rythme, surtout en changeant constamment de trio comme ça a été le cas », a admis White qui a peiné à retrouver son synchronisme à son retour. Heureusement pour le jeune homme de 24 ans, noircir la feuille de pointage est loin d’être son seul atout. Dans une saison marquée par la robustesse, le retour de White a ajouté un peu de piquant.
De retour au jeu, l’attaquant a rapidement retrouvé ses moyens, punissant l’adversaire par ses coups d’épaule et n’hésitant pas à jeter les gants, peu importe qui se trouvait devant lui. En seulement 20 matchs, White a été confronté à sept adversaires, faisant parfois le saut dans la catégorie des poids lourds, notamment contre Chris Neil des Sénateurs ou le colosse de 6-pieds-5 des Panthers, Erik Gudbranson.
«Je crois que c’est venu en partie du fait que nous étions tannés de perdre. L’acquisition de Brad Staubitz à la date limite des transactions nous a beaucoup aidés. Au final, on joue dans une division très robuste. Quand on regarde les équipes contre qui on joue, les Bruins, les Leafs, les Sénateurs et même Buffalo, il faut être robuste quand on joue contre ces gars-là », a expliqué White à propos de l’importance du jeu physique.
White a distribué 61 mises en échec en 20 matchs, ce qui aurait fait une projection de 250 s’il avait joué les 82 matchs.
«Certains soirs nous ne sommes pas aussi combattifs et ça peut être facile de jouer contre nous », a-t-il concédé. «Mais je crois que si nous formons une équipe et que nous jouons ensemble, ça peut être difficile de jouer contre nous. »
Alors que l’aspect physique du jeu de White n’est pas un secret pour personne dans la Ligue, l’attaquant a souvent démontré qu’il a de bonnes mains et le potentiel de devenir un bon fabricant de jeu. Avec le temps qu’il a passé sur la touche, ce n’est pas surprenant que les partisans n’aient pas eu la chance de connaître cet aspect de son jeu, mais il espère en offrir plus dans le futur.
«J’aime jouer au centre. C’est là que j’ai joué toute ma vie et j’y suis confortable. Par contre, je crois que j’ai seulement joué deux ou trois matchs à cette position, alors je n’ai pas vraiment pu bâtir là-dessus », a expliqué White. «Peu importe où l’équipe veut me voir jouer, je veux seulement contribuer. Que ce soit de prendre les mises en jeu ou de jouer à l’aile et sortir la rondelle, c’est du pareil au même – tout ce que je peux faire pour aider mon équipe à gagner.»
Devenant agent libre avec restriction cet été, White devra attendre pour voir ce que le nouveau directeur général des Canadiens lui réserve. Par contre ce que Marc Bergevin devra considérer dans l’équation est sa capacité d’enflammer un alignement avec son jeu basé sur l’équipe. Sa saison a peut-être pris fin prématurément, souffrant d’une commotion cérébrale après une bataille avec Erik Gudbranson le 27 mars, mais si vous croyez que ça va l’arrêter dans le futur, c’est que vous le connaissez mal.
«Je ne vais pas changer mon style de jeu. C’est comme ça que j’ai toujours joué et c’est tout ce que je connais », a conclu White, qui va travailler fort durant la saison morte, histoire d’amorcer la saison 2012-2013 dans la meilleure forme possible. «Je veux revenir ici. J’aime cette ville, j’aime jouer pour cette équipe et j’aime jouer avec mes coéquipiers. C’est ici que je veux être.»
Justin Fragapane écrit pour canadiens.com. Traduit par Vincent Cauchy.
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