Quarante-deux secondes ont suffi

Après deux défaites coup sur coup à leur deux dernières sorties, le Tricolore voulait absolument rebondir mercredi soir. Surtout qu’il était devant ses partisans, face aux Bruins, tous les éléments étaient réunis pour redresser la baraque du côté des Montréalais.

C’était de bon augure durant la majorité de la rencontre. Les Canadiens avaient le dessus sur la troupe de Claude Julien, avaient pris les devants tôt et semblaient diriger le rythme. Mais au cours d’une courte  séquence de 42 secondes à mi-chemin lors du troisième vingt, les visiteurs ont vu une opportunité s’offrir à eux et ils en ont profité. Des buts consécutifs en l’espace d’un clin d’œil, dont un en infériorité numérique, ont changé la donne et mené Boston à un éventuel gain de 3 à 1 au Centre Bell. Suite à la rencontre, les joueurs du bleu-blanc-rouge savaient qu’ils n’avaient qu’eux à blâmer puisqu’ils auraient dû avoir cette victoire en poche.

« C’était un match serré. Les deux équipes ont bien joué, mais je crois que nous les avions dominés durant la majorité de la partie. Mais durant 42 secondes, ils ont été opportunistes et ça a été la différence dans le match. Nous avons très bien joué, mais nous avons retiré notre pied de l’accélérateur et ils en ont profité » indique P.K. Subban, qui a perdu le contrôle de la rondelle en avantage numérique sur la séquence qui a mené au but de Loui Eriksson en infériorité numérique. « Au cours des années, ils ont toujours été une équipe qui malgré le fait qu’ils tiraient de l’arrière par quelques buts, ils croyaient toujours pouvoir revenir et ils l’ont déjà fait face à plusieurs équipes. Nous devons apprendre de ça. »

En plus d’avoir dominé 33 à 23 au chapitre des tirs au but, le Tricolore a vraiment tout tenté durant la rencontre pour se donner une plus grande avance. Mais ils se sont frottés à un Tuukka Rask en grande forme qui voulait faire oublier ses contre-performances antérieures contre Montréal. D’ailleurs, il s’agissait seulement de sa troisième victoire en 21 sorties contre le Tricolore pour lui. Cela pouvait leur rappeler un peu Braden Holtby des Capitals qui a leur littéralement volé une victoire jeudi dernier.

Malgré cette première glissade de la campagne, personne du côté des Canadiens ne peut blâmer ces résultats sur un manque d’effort. Les derniers résultats ne sont assurément pas ceux souhaités, mais cette opportunité de retrouver le sentier de la victoire s’est envolée pour une seule raison selon Michel Therrien.

« Nous étions excellents au cours des deux premières périodes, même en début de troisième. Mais lorsque nous avons fait face à l’adversité, nous n’avons pas réagi de la bonne manière », souligne l’entraîneur-chef du Tricolore. « Lorsqu’on regarde l’ensemble de ces trois matchs-là; contre Washington on est d’accord pour dire qu’on ne méritait pas de perdre, mais on n’a pas gagné. En Caroline, ça aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Et ce soir on a joué un excellent match. On a bien joué durant plus de la moitié de la partie. »

En vrac : Subban

Avec ces récents insuccès, combinés aux nombreuses blessures qui ont miné le Tricolore dernièrement, certains pourraient croire que le moral est à son plus bas point dans l’univers des Canadiens. C’est loin d’être le cas. Ils pourront se redresser rapidement dès jeudi alors qu’ils affronteront les Red Wings à Détroit. Même si c’est un autre défi de taille qui se présente à eux, personne n’est prêt à appuyer sur le bouton panique.

« Inquiet? Je ne suis pas inquiet. Je suis inquiet lorsque je regarde mon indicateur à essence et que j’en ai juste assez pour cinq kilomètres et que je dois trouver une station-service. Là je suis inquiet, pas lorsque nous perdons trois matchs consécutifs. Nous avons encore beaucoup de hockey à jouer », conclut Subban. « La bonne chose est que nous avons un match demain pour nous reprendre, contre une bonne équipe. Nous sommes déjà allés là pour deux matchs en deux soirs et nous avions bien fait. »

Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com

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