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Site officiel des Canadiens de Montréal

L’été à la maison

par Matt Cudzinowski / Texte traduit par Hugo Fontaine.

MONTRÉAL - Passer l'été entier à s'entraîner chez lui est un luxe que Torrey Mitchell n'avait pas eu depuis longtemps.

Après avoir trouvé un locataire pour sa demeure estivale à South Burlington, au Vermont, le natif de Greenfield Park a été omniprésent au gymnase du Complexe sportif Bell depuis son retour d'un séjour de trois semaines dans sa belle-famille, dans le Montana.

De son propre avis, cette année est la première fois que le numéro 17 des Canadiens peut se dire Montréalais à temps plein lors des mois de mai, juin, juillet et août, et ce, depuis son passage au prep school à Hotchkiss, au Connecticut, à la fin de son adolescence.

Ce fut un changement bienvenu pour l'attaquant de 31 ans - et père de deux enfants - qui avait fait de l'Université du Vermont son site d'entraînement estival principal depuis ses années avec les Catamounts, de 2004 à 2007.

« Je pense que c'était la première fois depuis mes 17 ou 18 ans que j'ai passé un été entier à Montréal. C'était très bien. En réalité, j'ai adoré ça, surtout en ayant mes parents et amis près de moi. Ce sont les personnes avec qui j'ai grandi et qui font partie de mon cercle de confiance. J'ai pu réellement reconnecter avec eux contrairement à seulement se parler à l'occasion comme lors des 15 années précédentes », mentionne Mitchell, qui a élu domicile sur la Rive Sud avec sa femme, Brindy, et ses deux filles Kate, deux ans, et Emma, neuf ans.

« C'est bien d'être de retour dans les différents barbecues familiaux ou dans les soupers de famille au centre-ville. Nous avons été dans plusieurs restaurants », ajoute Mitchell, sourire en coin. « Certains des autres gars ont aussi des enfants, c'est donc l'atmosphère idéale pour ma famille. »

Ce voyage au Montana a de son côté permis à Mitchell de savourer un repos bien mérité avant de reprendre le boulot en compagnie des vétérans et des espoirs des Canadiens, dans un groupe d'entraînement mené par le préparateur physique de l'équipe, Pierre Allard.

« Je me suis beaucoup reposé là-bas. Mes beaux-parents possèdent 20 acres à Manhattan, dans le Montana, tout près de Bozeman. C'est entouré de fermes, mais ils n'ont pas d'animaux. J'ai aussijoué au golfpresque tous les jours », indique Mitchell, qui a savouré son séjour dans cet État du Nord-Ouest. « Vous vous sentez presque déconnecté de tout en étant si à l'Ouest. Ça m'a permis de recharger mes batteries avant de revenir à Montréal et reprendre l'entraînement. Ça ne me dérangerait pas d'en faire une routine estivale permanente. »

Ces jours-ci, cette routine inclut de quatre à cinq séances sur glace par semaine en plus de ses entraînements au gymnase. En patinant en compagnie des Max Pacioretty, Alexander Radulov, Paul Byron <,>Mike Condon, Nikita Scherbak et Mikhail Sergachev, Mitchell se prépare à sa dixième saison dans la LNH après des arrêts à San Jose, Minnesota et Buffalo, avant de revenir au bercail en mars 2014.

« C'est fou. Je crois que je suis un des plus âgés dans l'équipe maintenant. C'est n'importe quoi. Le temps passe si vite. Je me sens bien dans mon corps. Je ne me sens pas vieux même si je vieillis », lance Mitchell à la blague, lui qui a effectué ses débuts dans la LNH le 4 octobre 2007. « Je suis simplement heureux d'avoir eu cette opportunité - et de toujours avoir cette opportunité - de jouer à Montréal. Ça a toujours été un de mes rêves. C'est le rêve de tout le monde qui a grandi dans cette ville. »

Même s'il a égalisé son plus haut total de points depuis 2011-2012 avec 11 buts - un sommet en carrière - et 19 points en 71 matchs la saison dernière, Mitchell sait qu'il devra contribuer offensivement de manière plus constante en plus de mener par l'exemple dans le vestiaire. Si quelqu'un connaît les attentes qui viennent avec le fait de jouer à Montréal, c'est un gars d'ici comme lui qui a grandi en regardant les prouesses de son équipe d'enfance.

« Ce sera une année importante pour beaucoup de gars, dont moi. J'aimerais avoir le même début de campagne que l'an dernier [lorsqu'il a inscrit cinq buts et huit points au mois d'octobre]. C'est mon objectif. Nous devons prendre le droit chemin. Ce sont les attentes, dans le cas contraire, il y aura d'autres changements », indique Mitchell, faisant référence aux arrivées de Radulov, et Andrew Shaw chez les Canadiens.

Ne vous méprenez surtout pas. Mitchell est convaincu que l'édition 2016-2017 du Tricolore est composé d'un groupe capable d'avoir un impact lorsque cela compte vraiment.

« C'est sûr que de ravoir notre meilleur joueur en Carey, avec les mouvements de personnel effectués et avec tous les autres qui arriveront au camp d'entraînement en santé, je crois sincèrement que nous pouvons aspirer à la coupe Stanley. Je le crois vraiment », conclut Mitchell. « Notre début de saison l'an dernier avant que les choses dégringolent est la raison pour laquelle je suis si optimiste et que je crois qui est partagé avec tout le monde dans l'équipe et dans l'organisation. C'est la direction dans laquelle nous nous dirigeons maintenant. »

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