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Site officiel des Canadiens de Montréal

Le dernier mot: Rory MacDonald

par Staff Writer / Montréal Canadiens

Vu par plusieurs comme un potentiel successeur à Georges St-Pierre comme champion des poids mi-moyen du UFC, Rory MacDonald pourrait bientôt se retrouver en position de remporter la ceinture que possédait auparavant son célèbre mentor et partenaire d’entraînement. Le natif de Quesnel, en Colombie-Britannique, a déménagé à Montréal il y a quatre ans pour s’entraîner avec GSP et son entraîneur Firas Zahabi au gymnase Tristar; présentant une fiche de 8-1 à ses neuf derniers combats depuis avril 2011. Nous avons rencontré le combattant de 25 ans, sur une séquence de trois victoires consécutives, pour en apprendre davantage sur le possible prochain monarque des 170 livres.

Tu es né en Colombie-Britannique, mais tu habites et t’entraînes à Montréal depuis quelques années. Tu étais supposé faire partie du UFC 186 mais ton combat est tombé à l’eau; à quel point as-tu hâte de te battre à Montréal?

RORY MacDONALD : J’ai toujours hâte de me battre au Canada. Mais de le faire dans mon domicile d’adoption, où je m’entraîne, est encore plus excitant parce que je pourrai continuer à m’entraîner ici chez Tristar durant la semaine du combat plutôt que dans un hôtel quelconque. C’est plutôt cool. J’ai hâte de voir comment les Montréalais répondront à l’appel, venant de l’Ouest canadien.

Est-ce que c’était une décision facile de tout laisser derrière et de t’établir ici?

RM : C’était difficile à cause de ma famille et parce que j’étais bien là-bas. Le Québec m’était complètement étranger et je ne connaissais personne ici. J’ai déménagé juste pour l’entraînement. Je l’ai fait pour devenir meilleur en arts martiaux mixtes et pour poursuivre ma quête de devenir champion du monde. Je sentais que c’était le meilleur endroit pour moi pour le faire. C’était difficile, mais je ne le regrette aucunement. J’ai connu beaucoup de succès depuis que je m’entraîne ici et je suis très heureux de ma décision.

Quels sont tes endroits de prédilections depuis que tu as emménagé à Montréal?

RM : Montréal n’est pas ce à quoi je suis habitué. J’aime les grosses montagnes et la nature. Je ne suis pas un gars de la ville. Ce que j’aime beaucoup est d’aller dans le Nord, dans les Laurentides. Dernièrement, je suis allé à Morin-Heights et à Tremblant. J’ai même fait de la planche à neige pour la première fois en six ans. J’ai commencé tranquillement et je n’ai pas tenté de folies.

Rory et Georges St-Pierre sont devenus des partenaires d'entraînement et des amis depuis plusieurs années.

Nous savons que Georges St-Pierre est ton ami et mentor, mais à quel point as-tu hâte de sortir de son ombre et de voler de tes propres ailes?

RM : C’est une bonne et une mauvaise chose d’être lié au nom de Georges. Plusieurs aiment dire que je suis le prochain Georges, mais je répète continuellement qu’il n’y aura pas d’autre Georges. Il est d’après moi un des plus grands combattants d’AMM de l’histoire. Nous sommes de bons amis et des partenaires d’entraînement depuis quelques années et il m’a tellement aidé. Mais je veux que les gens comprennent que je ne tente pas de suivre les pas de Georges ou de copier ce qu’il fait. J’apprécie tout de même qu’on pense que je peux être à son niveau.

Tout comme GSP, tu te présentes en complet lors des conférences de presse et des événements promotionnels, ce que peu de combattants font. Crois-tu que votre sport se porterait mieux si davantage de gars adoptaient une tenue plus « professionnelle » lorsqu’ils se présentent devant les journalistes?

RM : J’ai en effet copié Georges là-dessus! (rires) Je crois que c’est important lorsque vous représentez une ligue comme la LNH, la NBA ou la NFL, de s’habiller de manière professionnelle. Nous devons atteindre ce niveau si nous voulons être payés comme les autres athlètes, être représentés par les meilleurs agents et si nous voulons être vus dans les bulletins de sports à la télé. Nous devons être de bons athlètes, respectueux et bien nous habiller. Ça va ensemble.

Tu t’es fait promettre plusieurs fois un combat de championnat, mais cela ne s’est jamais concrétisé. À quel point est-ce frustrant? Crois-tu que ce n’est qu’une question de temps?

RM : C’est naturellement décevant, mais ça n’a fait qu’augmenter mon désir de me présenter et de faire des ravages. Je crois que cette ceinture du UFC ne représente plus la même chose à mes yeux maintenant, mais j’ai faim d’une autre façon.

Durant l'été, Rory et Kristopher Letang des Penguins s'entraînent ensemble à Montréal.

Tu as l’air d’un gars assez sérieux. Qu’est-ce qui te fait rire?

RM : (rires) Juste faire des blagues avec les gars au gymnase. Je ne sais pas vraiment comment qualifier mon sens de l’humour, mais lorsqu’il est question de mon travail, je suis très sérieux. J’ai un but en tête. Je ne veux pas perdre mon temps et m’éloigner de mon chemin. Lorsque je suis au gymnase, je travaille très fort et je veux atteindre mon objectif de devenir un meilleur combattant d’arts martiaux mixtes. Je ne le fais pas pour le style de vie. Je prends ça très au sérieux.

Avant de t’impliquer sérieusement dans les AMM, tu jouais au hockey dans ta jeunesse en Colombie-Britannique. Quel genre de joueur étais-tu?

RM : J’étais un joueur de centre qui marquait souvent. J’adorais transporter la rondelle, la manier et effectuer des beaux jeux. J’adorais compter des buts.

As-tu toujours une place pour le hockey dans ton cœur? Es-tu devenu partisan des Canadiens?

RM : J’aimais les Canucks à l’époque, mais je suis plus un partisan des joueurs. J’aime regarder toutes les équipes qui comptent de bons joueurs dans leurs rangs. J’aime les Canadiens, mais je ne suis pas un mordu.

Nous savons que tu t’es entraîné par le passé avec des joueurs de la LNH, comme Kristopher Letang des Penguins de Pittsburgh. À quel point crois-tu qu’un entraînement d’AMM peut être bénéfique aux joueurs de hockey?

RM : J’aime bien Kris, c’est un gars cool, très terre-à-terre. Nous faisons surtout du conditionnement physique ensemble. Pour ce qui est d’un entraînement d’AMM, nous sommes des athlètes différents; nous sommes spécialisés dans des mouvements différents. Mais nous sommes tous compétitifs de nature. Nous nous entraînons ensemble et nous voulons nous dépasser mutuellement et nous pousser d’une manière différente qu’avec les mêmes gars avec lesquels nous nous entraînons tous les jours. Ces athlètes sont dans un domaine différent, nous voulons leur montrer qui est le roi! (rires) C’est bon pour nous.

Tu as eu plusieurs sobriquets depuis quelques temps. Tu as commencé avec « The Waterboy », ensuite « Ares » et maintenant « Red King ». Prévois-tu garder celui-ci longtemps ou aimes-tu changer les choses après quelques années?

RM : J’en aurai sûrement d’autres. (rires) Ça dépend de mon inspiration. Mon nom a des origines irlandaises et gaéliques qui signifient « Red King ». Je l’aime aussi parce que je suis en quête du championnat du monde, comme un roi. C’est drôle.

Durant plusieurs de tes combats au UFC, un partisan au hasard choisissait ta musique d’entrée dans l’octogone. Comment est-ce que cela a commencé?

RM : Un jour, j’avais changé mon numéro de cellulaire, mais la personne en charge de la musique au UFC ne le savait pas. Il envoyait des messages textes à la personne qui avait mon ancien numéro, pensant que c’était moi. C’était lui qui choisissait ma musique. (rires) Tout ça a été élucidé et c’est moi maintenant qui s’en occupe.

Quelle chanson prévois-tu choisir pour ton prochain combat?

RM : Probablement du heavy metal. Je ne sais pas quoi encore, nous verrons.

Suivez Rory sur Twitter et demeurez à l’affût des dernières nouvelles du UFC au UFC.com. Pour plus d’informations sur le UFC 186 présenté le 25 avril 2015 au Centre Bell, dirigez-vous au evenko.ca.

Cet article, écrit par Hugo Fontaine, est publié dans le numéro 29.3 du magazine CANADIENS.

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