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Site officiel des Canadiens de Montréal

La Série du Siècle

par Staff Writer / Montréal Canadiens

MONTRÉAL – Le 2 septembre 1972. Forum de Montréal. Un chapitre de l’histoire du hockey est sur le point de s’écrire.

L’U.R.S.S. et le Canada amorcent une série de huit matchs, un bras de fer visant à déterminer laquelle de ces deux nations peut se targuer d’être la meilleure au monde. Six joueurs des Canadiens de Montréal font partie de la troupe arborant l’unifolié, soit Yvan Cournoyer, Serge Savard, Guy Lapointe, Ken Dryden, ainsi que les frères Mahovlich, Frank et Pete.

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«En 1972, c’était vraiment la première fois que tous les joueurs portaient le même uniforme. Nous avions été élevés à nous haïr », explique Serge Savard, qui faisait partie de cette équipe d’étoiles. «Par exemple, je n’aimais pas vraiment Phil Esposito avant de le rencontrer, de socialiser avec lui. Même chose avec Bobby Clarke. Je ne l’ai jamais aimé en tant que joueur quand je l’affrontais, mais en apprenant à le connaître, c’est devenu un ami.»

C’est au Forum de Montréal que ce rendez-vous avec l’Histoire débute. En cette chaude soirée de septembre, avec un mercure oscillant autour des 23 degrés Celsius, c’est une douche froide qui attend les 18 818 spectateurs entassés dans le bâtiment de la rue Ste-Catherine.

Après avoir marqué les deux premiers buts du match, le Canada voit ses espoirs d’une victoire facile s’estomper rapidement lorsque la réplique de l’U.R.S.S. s’est fait sentir. La ballade dans le parc allait s’avérer un peu plus difficile qu’escomptée, le Canada s’inclinant 7 à 3 face à la machine soviétique.

La deuxième rencontre a lieu à Toronto et les joueurs du Tricolore, qui avaient été plutôt effacés au cours du premier affrontement, ouvrent les vannes. En troisième période, Yvan Cournoyer, Pete Mahovlich et Frank Mahovlich touchent le fond du filet et procurent une victoire de 4 à 1 au Canada.

Les deux matchs suivants sont également disputés en sol canadien, à Winnipeg puis à Vancouver. Alors que les deux formations marquent chacune quatre buts en territoire manitobain, l’U.R.S.S. met la table au retour à Moscou en l’emportant 5 à 3 sur la côte ouest.

À mi-chemin de l’expérience, la troupe du Canada s’amène en territoire soviétique après un arrêt en Suède pour y jouer deux matchs hors-concours. Le premier s’est soldé en faveur du Canada 4 à 1 et le second par une égalité de 4 à 4.

Avec une fiche de 1-2-1, le Canada s’amène en territoire ennemi avec une côte abrupte à remonter… une côte qui allait encore s’amplifier. Menant 4 à 1 après deux périodes de jeu lors du cinquième match, la troupe de Harry Sinden s’effondre, perdant finalement la rencontre 5 à 4 devant environ 3 000 partisans canadiens ayant fait le voyage pour venir encourager les leurs.

Il est minuit moins une pour les Canadiens, qui doivent faire tourner la vapeur à tout prix s’ils veulent pouvoir retraverser l’Atlantique en héros. C’est le 24 septembre que le vent tourne devant les 15 000 partisans réunis au Palais des Sports de Loudjini. Dans un match dominé par les pénalités, alors que les joueurs du Canada ont eu un total de 31 minutes au cachot contre seulement quatre pour l’URSS, la troupe de Harry Sinden réussit toutefois à se sauver avec une victoire de 3 à 2, lui permettant encore d’espérer revenir la tête haute. Ken Dryden a stoppé 20 des 22 tirs dirigés vers lui.

Toujours acculé au pied du mur avant le match numéro huit, le Canada tente d’égaliser la marque dans le match numéro sept. Après avoir marqué le but gagnant dans le match numéro six, Paul Henderson marque un but d’anthologie, alors qu’il ne reste qu’environ deux minutes à faire au cadran. Il réussit à glisser la rondelle entre les patins de deux défenseurs avant de déjouer d’un tir parfait Vlasdislav Tretiak, alors qu’il tombe sur la patinoire.

Le match décisif a lieu deux jours plus tard, toujours à Moscou. Ken Dryden et Vladislav Tretiak s’affrontent dans un des matchs les plus iconiques de l’histoire du hockey. Tirant de l’arrière 5 à 3 après deux périodes, le Canada y va d’une irrésistible poussée en troisième période, Phil Esposito et Yvan Cournoyer faisant vibrer les cordages pour créer l’égalité. Puis avec seulement 34 secondes à faire, Paul Henderson – encore lui! – donne une priorité d’un but au Canada. Pour un troisième match de suite, Henderson marque le but gagnant, donnant non seulement la victoire au Canada dans le match, dans la série, mais également plaçant le pays au sommet de l’échiquier mondial du hockey.

Vincent Cauchy écrit pour canadiens.com


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