Jamais trop de robustesse
par Staff Writer / Montréal CanadiensBROSSARD – Si plusieurs se demandaient pourquoi Greg Pateryn avait été rappelé malgré plusieurs défenseurs en santé à Montréal, c’est parce qu’il amène un élément que la majorité d’entre eux n’ont pas.
Avec maintenant 14 matchs derrière la cravate avec le Tricolore cette saison, Greg Pateryn a déjà largement surpassé son sommet personnel de rencontres disputées dans la LNH en une campagne qui était précédemment de… trois, établi en 2012-2013.
S’il a dû attendre son tour depuis le début du calendrier avant d’afficher son savoir-faire avec le grand-club, les dirigeants montréalais ont démontré qu’ils avaient confiance en le jeune défenseur américain, le rappelant dans le dernier droit de la saison en plus d’augmenter ses responsabilités match après match. Admettant qu’il est de plus en plus à l’aise dans la LNH, Pateryn ne veut surtout pas être trop confiant et seulement continuer de donner du bon hockey à son équipe.
« Vous ne voulez jamais être trop confiant et vous sentir trop confortable sur la patinoire. La seconde que vous l’êtes dans cette ligue, quelque chose de mauvais peut survenir », mentionne Pateryn, qui n’a pas raté une rencontre depuis son deuxième rappel des Bulldogs de Hamilton, le 13 mars. « Mais la confiance est très importante pour jouer dans cette ligue. Si vous n’avez pas confiance en vos moyens, vous commencerez à douter tout ce que vous faites. Lorsque vous avez confiance, vous êtes solide sur la glace et vous êtes rapide avec vos décisions. »
En plus d’être efficace sur la patinoire en ne se compromettant pas dans des situations délicates, affichant même un différentiel de plus-2 à Montréal, le défenseur de 24 ans s’impose de plus en plus comme une présence physique à la ligne bleue, amenant un élément qui a principalement été vu uniquement chez Alexei Emelin chez les défenseurs des Canadiens depuis quelques saisons. Si le fait de faire sentir sa présence en distribuant de solides mises en échec est une partie importante du jeu de Pateryn, l’arrière de 6-pieds-2 qui fait osciller la balance à 222 livres, sait qu’il n’a pas besoin d’en faire trop pour ralentir ses adversaires, ne voulant pas mettre son équipe dans le trouble du même coup.
« C’est quelque chose qui ne vient pas naturellement. La ligne est mince entre être intense et faire sentir sa présence et jouer de manière dangereuse et prendre des punitions stupides », confie celui qui a seulement passé six minutes au cachot jusqu’à présent, en plus d’avoir distribué 39 mises en échec au passage. « Tant que vous êtes en bonne position et que vous pouvez compléter vos mises en échec lors que vous en avez la chance, c’est ce qui est le plus important. Cet aspect est une partie importante de mon jeu. »
Si la présence de Pateryn lui offre une autre carte qu’il peut utiliser face aux équipes un peu plus robustes, Michel Therrien est plus que satisfait de la qualité du jeu que le natif de Sterling Heights, au Michigan, lui a offert jusqu’à présent. Tellement qu’il continue d’utiliser son robuste défenseur alors que le jeu se corse de plus en plus, face à des équipes qui luttent pour leur survie pour accéder aux séries ou contre des formations qu’il risque d’affronter au printemps, comme le Lightning de Tampa Bay lundi soir.
« Nous aimons l’aspect physique qu’il amène. Il est quelqu’un de difficile à affronter sur la glace. Il est discipliné et il gagne en confiance match après match », confie l’entraîneur-chef du Tricolore, qui a utilisé Pateryn en moyenne durant 12:41 minutes par rencontre. « Nous aimons la façon qu’il joue. Nous aimons la manière avec laquelle il compétitionne. Le fait que nous avons une autre présence physique parmi nos défenseurs n’est qu’un bonus pour nous. »
Alors que la fin du calendrier régulier et que le début des séries éliminatoires approchent à grand pas, de la manière que les choses vont actuellement, il se pourrait fort bien que Pateryn poursuive ce qu’il a amorcé dernièrement au cours du tournoi printanier. Ayant vu de ses propres yeux la saison dernière ce qu’étaient les séries de la coupe Stanley puisqu’il faisait partie des joueurs des Bulldogs qui s’entraînaient à Montréal durant les séries, il voudrait bien avoir cette fois l’opportunité de faire sa marque alors que les enjeux seront plus élevés. Rien n’est encore confirmé dans le cas de Pateryn, mais il sera prêt si on décide de faire appel à lui.
« Obtenir la chance de jouer durant les séries serait tellement excitant. J’ai déjà participé aux séries de la NCAA, mais c’est rien en comparaison aux séries éliminatoires de a LNH », atteste l’ancien porte-couleurs des Wolverines de l’Université du Michigan. « Je crois que l’exaltation et le niveau d’émotion de tous grimperont à un autre niveau et je suis heureux d’être ici avec eux pour le vivre. C’est ça les séries éliminatoires de la coupe Stanley. Vous ne pouvez pas demander mieux. »
Hugo Fontaine écrit pour canadiens.com.
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