Dryden et Savard seront immortalisés en 2006-2007
par Staff Writer / Montréal Canadiens
Ken Dryden se moque de sa pose nonchalante sur cette photo, montrant Serge Savard qui tente de se défaire d'un poursuivant.
MONTRÉAL - Après avoir remporté plus que leur part de coupes Stanley ensemble en tant que coéquipiers, Ken Dryden et Serge Savard étaient de nouveau cà´té à cà´té à Montréal mercredi, tout comme le seront bientà´t leur numéro 29 et 18 dans les hauteurs du Centre Bell.
« Je me sens certainement privilégié », a admis Savard qui a remporté la coupe Stanley à huit reprises en 14 saisons dans l'uniforme du Tricolore. « J'ai eu le privilège d'avoir eu le talent pour jouer au hockey dans la Ligue nationale, d'avoir une famille extraordinaire, d'avoir le privilège de jouer avec autant de grands joueurs. J'ai été excessivement privilégié d'avoir joué pour la meilleure équipe au monde. »
Dryden, non plus, n'a pas à se faire rappeler la chance qu'il a eue de faire partie de l'organisation des Canadiens.
« J'ai été incroyablement chanceux de faire partie de cette équipe », a indiqué Dryden, visiblement ému. « Encore aujourd'hui, les gens me croisent dans la rue pour me remercier pour les beaux souvenirs. Mais, c'est à moi, tant aux joueurs, à la direction et aux employés des Canadiens de même qu'aux partisans, de dire merci. »
Même après autant d'années, Savard et Dryden avaient l'air toujours aussi complice, Dryden se moquant notamment de sa pose légendaire.

La confiance régnait entre Dryden et Savard,
n'est-ce pas?
« Vous ne pouvez vous appuyer sur votre bâton quand vous êtes gardien si la rondelle n'est pas toujours à l'autre bout de la patinoire », a esquissé Dryden, avant de montrer une photo de sa célèbre pose devant le filet, admirant Savard se défaire d'un poursuivant à quelques pieds de son but.
« Est-ce que j'ai l'air nerveux », a demandé Dryden en désignant la photo. « Cela dit vraiment tout. Lorsque Serge avait la rondelle, je savais qu'elle allait quitter la zone. »
Alors que les dominantes formations des Canadiens au cours de la décennie 1970 ont tout balayé, ou presque, sur leur passage, en remportant la coupe Stanley à six reprises, Savard a tenu à souligner que ces équipes étaient plus que les grandes vedettes qui faisaient continuellement les manchettes.
« Notre équipe était bourrée de joueurs talentueux, mais ce n'est pas toujours suffisant », a expliqué Savard qui sera honoré le 18 novembre prochain avant la rencontre contre les Thrashers. « Vous gagnez en équipe. Si nous n'avions pas joué en équipe, de Reggie à Mario en passant par Yvon, nous n'aurions pas été une équipe aussi excellente. »
Comme beaucoup de joueurs à cette époque, les numéros brodés sur les chandails de Savard et Dryden ne furent pas leur décision. Si Savard a appris à vivre avec son désormais légendaire numéro 18, Dryden, sans l'intervention de sa conjointe, n'aurait peut-être pas eu la chance d'immortaliser le numéro 29.
Suite au départ de Rogatien Vachon vers Los Angeles en 1971, le numéro 1 est devenu disponible.
« Voilà enfin ma chance », s'est souvenu Dryden. « Tout gardien rêve de porter le numéro 1. Je suis arrivé à la maison et j'ai dit à Lynda que je pourrais porter le numéro 1. Elle m'a répondu « Tu ne peux pas, tu es le numéro 29. » »
Et à compter du 29 janvier 2007, une bannière au plafond du Centre Bell prouvera qu'elle avait vu juste.
Alexandre Harvey écrit pour canadiens.com